François Hublet

François Hublet est rédacteur-en-chef des Bulletins des élections de l'Union Européenne (BLUE), publication du Groupe d'études géopolitiques. Il est diplômé de l'École polytechnique (Palaiseau) et de l'École polytechnique fédérale de Zurich.

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L’analyse des données électorales révèle une corrélation nettement négative entre la proportion de votes pour les partis d’extrême-droite (groupes CRE et ID au Parlement européen et leurs alliés), et la proportion de l’électorat détenant un diplôme universitaire — avec quelques exceptions notables.

Les prochaines élections européennes se tiendront dans moins de six mois. Afin de préparer au mieux cette échéance cruciale et pour tirer le bilan de la législature passée, nous vous proposons une étude ambitieuse en 40 cartes exclusives à partir de quatre années de résultats électoraux dans les 90 000 communes de l’Union européenne.

Le parti d’extrême-droite de Geert Wilders a remporté les élections aux Pays-Bas. Si l’exercice ardu de formation d’un gouvernement pourrait prendre des mois, les données électorales permettent déjà de saisir l’ampleur de l’inversion du rapport de force qui s’est produit en deux ans. Dans cette étude fouillée, François Hublet analyse les données du vote de mercredi et explore plusieurs pistes pour l’après.

Le paysage politique néerlandais se transforme. Après treize années de règne et quatre mandats successifs, la bataille pour la succession de Mark Rutte fait rage. Au sein des différentes forces politiques du royaume, des successeurs potentiels émergent, sans pour autant dégager un favori. À la veille des élections législatives qui se tiendront le 22 novembre 2023, François Hublet fait le point.

Dans une tribune publiée le 18 juillet au matin dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung, le député au Bundestag Thorsten Frei a appelé à remettre en cause le «  droit individuel à l’asile  » et à le remplacer par une «  garantie d’institution  » appuyée sur un système de quotas annuels. Une telle garantie assurerait l’existence d’un mécanisme d’accord du droit d’asile, sans fournir la garantie de l’asile à chacun des individus en remplissant les conditions.

À un an des élections au Parlement européen, la droite européenne apparaît à la fois certaine de son succès et inquiète pour son avenir. Ce paradoxe tient à l’affaiblissement du PPE, à la fois point d’ancrage, maison commune et régulateur des droites continentales depuis trois décennies.

Alors que se dessine une possible hégémonie des droites, la question de nouvelles alliances et de nouvelles stratégies se pose.

Si le Parti social-démocrates (SDP, S&D) de la populaire première ministre gagne du terrain en remportant 43 mandats (+3), ses partenaires du Centre (RE), des Verts, de la Gauche (GUE/NGL) et du Parti populaire suédois (SFP, RE) sont globalement en recul. Avec 99 sièges sur 200, la coalition de centre-gauche n’aurait ainsi plus de majorité parlementaire.

Après le rejet le 20 mars de deux motions de censure et une semaine marquée par des violences, la France s’enfonce dans la crise politique. Le président Emmanuel Macron, dont le gouvernement de centre-droit est minoritaire depuis les législatives de juin 2022, dispose constitutionnellement du droit de dissoudre l’Assemblée nationale. Mais à quoi ressemblerait-elle en cas d’élections anticipées  ?

Mardi 1er novembre, les Danois étaient appelés aux urnes pour renouveler leur Parlement à l’occasion d’une élection anticipée. Si le parti de la Première ministre Mette Frederiksen a remporté les élections avec une marge confortable, la coalition regroupant les partis de gauche et de centre-gauche ne dispose que d’une majorité absolue fragile.

Une analyse en clusters des résultats des dernières élections législatives dans les  8 000 municipalités italiennes révèle la structure de l’électorat.

Selon cette lecture, c’est le Nord — sans ses grandes villes, sans la Toscane, sans la Vallée d’Aoste et sans le Tyrol du Sud — qui gouverne l’Italie. Les oppositions, quant à elles, dominent dans le Mezzogiorno.

Une étude signée François Hublet.

À la suite des élections suédoises du 11 septembre, le parti d’extrême-droite de Jimmie Åkesson est devenu la deuxième force politique du pays. Alors que les élections générales italiennes se tiennent dans quelques jours, il faut se pencher sur les raisons de ce score historique pour comprendre comment celui-ci consacre le caractère continental du phénomène.

Nous proposons une synthèse en dix points pour comprendre l’émergence et l’idéologie nationaliste aux aspirations populistes des Démocrates de Suède.

L’agression d’Yvan Colonna le 2 mars dernier dans la prison d’Arles a relancé les discussions en France sur l’autonomie de la Corse. Toutefois, si l’avenir de l’île doit être pensé en lien avec Paris, il doit également l’être avec Bruxelles. Pour la présidente de l’assemblée de Corse Marie-Antoinette Maupertuis, l’île doit affirmer le rôle qu’elle occupe déjà au sein de l’Union européenne en vue de l’obtention d’un statut d’autonomie conçu pour elle.

Les élections législatives françaises de juin 2022 ont achevé de normaliser le Rassemblement national au plan électoral. Une étude statistique exclusive montre que les reports de voix dont a bénéficié le parti d’extrême droite sont importants, au point d’expliquer potentiellement près des deux tiers de ses gains en sièges. Elle montre aussi que si le cordon sanitaire s’est affaibli à gauche et au centre, il tend à disparaître complètement à droite.

Dimanche soir, à l’issue du second tour des élections législatives, l’Assemblée nationale française sera transformée, obligeant peut-être à la formation d’un coalition. À quelques jours de cette échéance électorale, avec la rédaction de la BLUE, nous vous proposons en accès libre un simulateur de coalitions.

Alors que les partis nationalistes détiennent depuis 2015 la majorité à l’Assemblée de Corse, c’est Marine Le Pen qui y a remporté le second tour des élections présidentielles d’avril 2022. Paradoxe ou continuité du nationalisme  ? Une analyse inédite des données électorales montre que trois électorats cohabitent en réalité sur l’île. Celui de Marine Le Pen est principalement recruté chez les abstentionnistes des élections régionales.

À partir des résultats du premier et du second tour combinés, ainsi que de l’abstention et du nombre de votes blancs et nuls, une analyse de données automatisée permet de dégager six groupes de communes aux caractéristiques bien différentes  : six archipels français qui ont structuré le vote à la présidentielle. Ils révèlent des clivages infrarégionaux importants  : à l’exception du nord-ouest, des outre-mer, de la Corse et, dans une certaine mesure, de l’Île-de-France, le passage à l’échelle locale est indispensable pour comprendre les dynamiques de cette élection.

«  En France, le problème est la professionnalisation politique  ». Rémi Lefebvre, auteur de trois ouvrages récemment parus, Faut-il désespérer de la gauche  ?, Les mots des partis politiques et L’entreprise Macron à l’épreuve du pouvoir, répond à nos questions sur l’avenir de la forme-parti et les reconfigurations du paysage politique français.

Hier après-midi, le contrat de 177 pages de la coalition composée du SPD, des Verts et des libéraux a été publié. Nous publions la première traduction en français commentée des points clefs de cet accord  : les 40 pages qu’il faut lire.

L’assemblée ouverte comme remède au gouvernement d’une élite distante ou d’une foule anonyme  ; la démocratie de vallée comme contrepoint aux impérialismes et aux souverainismes de tous bords  ; un petit État moderne et ouvert sur le monde comme antidote à la nation… Et si le projet politique du futur était logé dans le plus petit canton suisse  ? Enquête de terrain sur une expérience démocratique unique en son genre.

Le système électoral «  mixte  » employé pour les élections régionales françaises fait figure d’exception en Europe. Conçu pour répondre à une situation de crise dans les années 2000, il semble désormais dépassé. François Hublet propose dans cette note de rétablir à partir de 2027 un scrutin proportionnel de liste à un tour à l’échelle régionale, avec un seuil de 5  % ou 10  %.

Markus Söder, ministre-président de Bavière, et Armin Laschet, son homologue de Rhénanie-du-Nord-Palatinat, font figure de favoris pour succéder à Angela Merkel. Ces derniers mois, leur gestion de l’épidémie a révélé deux visions bien différentes de l’Europe et de la coopération transfrontalière.

Portraits croisés et européens de deux conservateurs que tout semble séparer.

En qui les Européens ont-ils confiance  ? À quelles communautés s’identifient-ils  ? Et quel est leur horizon politique  ? Suite à la publication de la dernière vague du «  Baromètre de la confiance  » du CEVIPOF portant sur quatre pays européens (Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni), Bruno Cautrès évoque avec nous les enseignements des dernières enquêtes d’opinion. Un entretien en forme d’invitation à une nouvelle sociologie de l’opinion publique européenne.

En 2021, l’Allemagne vit une «  super année électorale  »  : six élections régionales et une élection fédérale au cours desquelles se dessinera le visage de l’après-Merkel. Première étape de ce marathon, les élections en Rhénanie-Palatinat et en Bade-Wurtemberg ce dimanche ont été marquées par la reconduction des coalitions sortantes et la défaite des conservateurs.

L’Italie est-elle en passe de devenir comme la Suisse  ?

Pour comprendre les défis auxquels le nouveau gouvernement, soutenu par une large majorité, devra faire face, il est utile de se tourner vers le modèle suisse de «  consociativisme  » qui offre une clé originale pour interpréter l’évolution du système politique italien.

GEG Note report Towards subsidiary crisis management closure of the borders closed Germany EU cross-border cooperation European Union Covid-19 mapping map existing living areas European Groupings for Territorial Cooperation EGTC european interregional policies

Our trilingual report with a foreword by Luxembourg’s Foreign Minister Jean Asselborn suggests « subsidiary crisis management », a novel approach inspired by the institutional response of Germany, Switzerland or Belgium during the crisis, as a way to make our crisis response more regionally flexible and citizen-centric.

Note GEG Pour une gestion de crise subsidiaire fermeture des frontières Allemagne UE coopération transfrontalière Union européenne Covid-19 cartographie des bassins de vie Groupements européens de coopération territoriale GECT politiques européennes interrégionales

Préfacé parJean Asselborn, notre nouveau rapport trilingue propose de s’inspirer de la réponse institutionnelle allemande, suisse ou belge pendant la pandémie pour imaginer une «  gestion de crise subsidiaire  » au service des citoyens et des territoires.

couverture livre fiction historique Anne Weber Annette, une épopée culture littérature européenne d'Europe allemande fictions à lire Deutscher Prix du Livre allemand Buchpreis 2020

Anne Weber est une autrice allemande installée en France. Ses ouvrages paraissent toujours en français et en allemand. Son dernier livre, Annette, une épopée (Seuil, 2020) / Annette, eine Heldinnenepos (Matthes & Seitz Berlin, 2020) vient de recevoir le Prix du livre allemand (Deutscher Buchpreis). Elle a choisi d’y réinvestir la forme ancienne de l’épopée pour raconter la vie d’Anne Beaumanoir, une Bretonne d’origine modeste devenue héroïne de la Résistance, communiste puis militante aux côtés du FLN.

Image scanner thermique Covid-19 : 10 points sur la deuxième vague crise sanitaire médecine santé publique recherche

Qu’est-ce qu’une deuxième vague épidémique  ? Quels faits médicaux et sociaux la structurent  ? Quelles conclusions tirer de la gestion de l’épidémie dans les différentes régions d’Europe et du monde  ? Quels sont les enjeux géopolitiques et économiques de cette nouvelle séquence  ?

Un tour d’horizon en 10 points.

Image photo loisirs plage Encore du tourisme ? Les gouvernants européens se trouvent de nouveau face à un dilemme que l’Europe de la libre-circulation semblait avoir rendu caduc.

Avec le retour de frontières étanches, les gouvernants européens se trouvent de nouveau face à un dilemme que l’Europe de la libre-circulation semblait avoir rendu caduc  : retenir ses propres consommateurs, quitte à se couper de la consommation étrangère, ou tenter d’accueillir celle du reste du continent au risque de dissiper à l’étranger celle de ses résidents.

Bodo Ramelow, Ministre-président de Thuringe

Mercredi, 4 mars, Bodo Ramelow (Die Linke) a été élu ministre-président du Land de Thuringe avec une majorité de 42 voix sur 92. Nous commentons son discours d’investiture, tentative de réussir à l’échelle régionale ce que la position des partis fédéraux à jusque-là fait échouer  : un compromis large de tous les partis de la gauche au centre-droit, un «  cordon sanitaire  » actif face à l’AfD.

Saša Stanišić Herkunft

À la fois roman et récit de soi, intelligent et sensible, allemand, yougoslave et européen, le livre de Saša Stanišić a reçu le Deustcher Buchpreis en 2019.

Le gouvernement de coalition entre les conservateurs de Sebastian Kurz et les Verts de Werner Kogler devrait voir le jour durant la première semaine de 2020. À la clef  : un recentrement de l’exécutif autrichien et l’alliance du centre-droit et la première épreuve du feu d’une coalition PPE-Verts.

Les adhérents du parti social-démocrate allemand ont élu un nouveau binôme à la tête du parti  ; Saskia Esken et Norbert Walter-Borjans, critiques de l’alliance gouvernementale avec la CDU/CSU se sont imposés contre les favoris du scrutin.

Les élections parlementaires suisses ont consacré la victoire de deux formations écologistes, les Verts et les Vert’libéraux, et le recul de la plupart des grands partis du pays. Pour l’Union du centre (droite nationaliste), qui reste le premier parti de la Confédération, c’est une défaite.

Les résultats des élections législatives de ce dimanche dessinent trois scénarii pour la formation du gouvernement à venir  : si la reconduite de la coalition de droite-extrême-droite sous Sebastian Kurz semble la plus probable, une alliance du Parti populaire avec les Verts ou peut-être les sociaux-démocrates ne peut être exclue.

Mardi 10 septembre, la présidente désignée de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a présenté son équipe de candidats aux postes de commissaires. Le Grand Continent vous présente une série de plusieurs épisodes pour présenter ces candidats, en choisissant à chaque fois des profils intéressants et révélateurs pour comprendre l’orientation géopolitique de la prochaine Commission.

Mardi 10 septembre, la présidente désignée de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a présenté son équipe de candidats aux postes de commissaires. Le Grand Continent vous présente une série de plusieurs épisodes pour présenter ces candidats, en choisissant à chaque fois des profils intéressants et révélateurs pour comprendre l’orientation géopolitique de la prochaine Commission.

Le vice-président américain s’est rendu mercredi en Islande, où il a rencontré les chefs de l’État, du gouvernement et de la diplomatie islandais. Tout en faisant dire au ministre des Affaires étrangères ce qu’il n’avait pas dit, il a dévoilé au public une offre du gouvernement chinois jusque-là confidentielle – mettant en lumière, du même coup, la lutte acharnée entre Chine et États-Unis pour le contrôle du grand Nord européen.

Élue mardi dernier à la présidence de la future Commission européenne par 383 voix contre 327, Ursula von der Leyen a été portée à la tête de l’exécutif européen par une majorité dont la composition exacte pose question. L’occasion de s’interroger sur la pertinence des notions de coalition et de majorité dans l’espace politique européen.

Élue de justesse à la présidence de la Commission à l’issue d’un exercice de concertation dense, Ursula von der Leyen est désormais à la tête d’une Très grande coalition majoritaire mais divisée.

La candidate désignée par le Conseil pour briguer la présidence de la Commission est une figure essentielle de la vie politique allemande. Tantôt consensuelle, tantôt impopulaire, la ministre de la Défense d’Angela Merkel devra réunir au Parlement, autour de sa candidature, une «  Très grande coalition  » européenne. C’est en Allemagne que sa nomination divise le plus.

Plus d’un chef d’État et de gouvernement verrait d’un bon œil une candidature d’Angela Merkel à la tête de la Conseil et de la Commission. Toutefois, la chancelière allemande dément toute intention d’occuper un quelconque mandat européen. Retour sur la rumeur actuellement la plus alléchante dans la bulle bruxelloise.

Viktor Orbán et son parti néonationaliste FIDESZ, suspendus du Parti populaire européen, semblaient prêts à le quitter pour rejoindre l’une des formations eurosceptiques au Parlement européen. Confronté à la difficulté de s’imposer à l’échelle continentale, le premier ministre hongrois semble faire volte-face.

Tout au long de cette semaine électorale, Le Grand Continent vous propose une couverture inédite des résultats du seul scrutin continental au monde. De jeudi soir à lundi matin, vous pourrez lire nos analyses exclusives et consulter sur notre plateforme exclusive les résultats électoraux en direct. Ce premier article présente les enjeux fondamentaux pour comprendre ce qui se déroulera dans les jours à venir.

Le parti néo-nationaliste néerlandais Forum pour la Démocratie, dirigé par Thierry Baudet, a remporté à la surprise générale les élections provinciales qui se sont tenues mercredi 20 mars. Un coup de théâtre qui devrait contribuer à recentrer vers la gauche la coalition de gouvernement, à la recherche d‘alliés à la chambre haute.

Traditionnellement, l’Allemagne est chaque année le premier État de l’Union à publier les chiffres de sa croissance annuelle. Pour 2018, les résultats sont contrastés  : si de nombreux indicateurs sont au beau fixe, l‘économie allemande a échappé de peu à la récession.

Un informaticien hessois, manifestement acquis aux idées d‘extrême-droite, a reconnu être l‘auteur des piratages massifs qui ont touché plusieurs centaines de personnalités politiques et médiatiques allemandes. Les conséquences des attaques semblent limitées  ; toutefois les lacunes qu’elles dévoilent une fois encore dans la cyber-sécurité de la République fédérale pourraient entraîner un durcissement du cadre légal en vigueur.

Markus Söder se succède à lui-même à la tête du gouvernement bavarois, menant un gouvernement de coalition entre son parti, la CSU, et les Électeurs libres. Horst Seehofer, le ministre de l‘Intérieur devenu symbole de l‘opposition à la ligne Merkel, annonce qu‘il démissionnera de ses fonctions partisanes à la fin de l‘année.

La conférence de presse qui s’est tenue à l’issue du Conseil des gouverneurs de la BCE jeudi 25 octobre n’a pas annoncé de mesures nouvelles. Toutefois l’actualité est aussi marquée par une certaine inquiétude  : la volonté d’une sortie progressive des politiques de crise pourrait en effet être gravement menacée si une crise survenait en Italie. Faute de véritable cohésion fiscale à l’échelle de l’Union, la BCE serait alors la première à devoir intervenir.

Les résultats des élections législatives au Luxembourg ont confirmé la courte majorité de la coalition de centre-gauche du premier ministre Xavier Bettel, candidat à sa propre succession. Sur le papier, le scrutin reproduit les tendances européennes  : chrétiens-sociaux et sociaux-démocrates en baisse, Verts et populistes en hausse. Pourtant, dans les faits, la redistribution des postes qui en résulte est modeste, et les forces pro-européennes demeurent ultra-majoritaires.

Les élections qui se sont tenues dimanche 14 octobre en Bavière ont vu s’opérer une recomposition historique de la situation politique régionale, dans un contexte de forte participation (environ +10  % par rapport à l’élection de 2013). Si les orientations politiques futures du grand État prospère, catholique et conservateur du Sud de l‘Allemagne en seront certainement assez peu affectées, l’équilibre des forces – et c’est là tout le paradoxe – y est profondément et durablement bouleversé. À moyen terme, les résultats de ce vote pourraient peser sur l’avenir de la Grande coalition et, partant, sur les dynamiques politiques de toute l’Union européenne.

La candidature de l’actuel premier vice-président de la Commission européenne comme Spitzenkandidat de l’S&D aux prochaines élections européennes ajoute un autre nom de poids dans la course vers le Berlaymont. Si la faiblesse de la social démocratie européenne rend très difficile sa victoire, Timmermans pourrait voir sa position renforcée par le soutien des leaders politiques importants.

L’arrêt d’un groupe néo-nazi à Chemnitz a soulevé le problème du terrorisme d’extrême droite en Allemagne. Même si le danger effectif posé par le groupe n’est pas encore totalement clair, le fait a contribué à remettre au centre du débat politique la sûreté.

L’approbation par le gouvernement italien d’une mise à jour de la loi de bilan expansive, à 2,4 pour cent du PIB, a causé une réaction négative en bourse et la croissance du spread, renforçant les peurs sur la solidité financière du pays. Commence alors une partie d’échec entre la Commission européenne et le gouvernement populiste.

L’ex-chancelier social-démocrate autrichien Christian Kern a déclaré postuler au poste de Spitzenkandidat des S&D lors des élections européennes de mai prochain. Une décision qui a surpris son camp.

Dans le traditionnel discours du Roi à l’occasion du Prinsjesdag, le gouvernement de Mark Rutte a souligné ses ambitions économiques, énergétiques et surtout internationales dans un contexte de tensions dans la coalition de centre-droite.

La chute en Bourse de deux des principales banques allemandes est le symptôme d’une grave période de crise. En cause, la croissance des fintech, mais aussi et surtout les déséquilibres structurels liées à la fragmentation du système bancaire en Allemagne.

Avec le soutien d’Angela Merkel à Manfred Weber, président du groupe du Ppe au Parlement Européen, la compétition pour la Présidence de la Commission européenne a commencé. Weber, sur des positions orientées plutôt à droite, est encore loin d’obtenir la nomination de son groupe, malgré le soutien de la Chancelière.