Le Parti populaire chrétien-social (CSV, PPE), formation historique du centre-droit luxembourgeois, est arrivé en tête avec 29,2 % des voix et un gain de 0,9 points de pourcentage. 


  • Le CSV est le principal parti à la chambre sans interruption depuis 1948. 
  • Il était cependant dans l’opposition depuis 2013, après que le Parti démocratique (DP, RE), le Parti ouvrier socialiste luxembourgeois (LSAP, S&D) et les Verts (Verts/ALE) ont formé une coalition contre lui sous la conduite de Xavier Bettel (DP).

Les grands perdants de ce scrutin sont les Verts, qui perdent 6,6 points pour s’établir à 8,6 %. Il s’agissait du troisième parti de la coalition gouvernementale dite “gambienne” – en rappel des couleurs du drapeau de la Gambie – avec le DP, le LSAP.

  • Le parti n’aura plus que 4 sièges à la Chambre contre 9 lors de la précédente législature. Il perd du même coup la capacité de former un groupe politique. 
  • Le parti La Gauche (GUE/NGL) recule également à 3,9 % (-1,6 pp) et conserve ses deux sièges parlementaires.

Les deux principaux partis gouvernementaux, le DP et le LSAP, emportent respectivement un et deux sièges supplémentaires, s’établissant respectivement à 18,9 % (+ 1,3 pp) et 18,7 % (+ 1,8 pp) des voix. 

  • Parmi les vainqueurs du scrutin figurent également le Parti réformiste d’alternative démocratique (ADR, CRE), formation de droite populiste eurosceptique qui obtient 9,3 % (+1,0 pp) et 6 sièges (+1), ainsi que le Parti pirate (Verts/ALE) qui obtient 6,7 % (+0,3 pp) et 5 sièges (+1).

Dans la journée de lundi, la nature de la coalition qui sera formée à l’issue de ces élections s’est précisée. 

  • Luc Frieden, tête de liste du CSV lors de ces élections, a été nommé formateur par le Grand-duc Henri le 9 octobre. Dans la soirée, le CSV et le DP ont annoncé leur souhait de mener des coalitions dans le but de former un nouvel exécutif de centre-droit. Xavier Bettel a d’ores et déjà indiqué qu’il ne revendiquerait pas le poste de Premier ministre, qui devrait naturellement revenir à M. Frieden. 
  • Au vu de la proximité programmatique entre CSV et DP, cette alliance apparaît naturelle. Avec 21 et 14 élus respectivement, les deux premiers partis à la Chambre disposeraient pour gouverner d’une confortable majorité de 35 sièges sur 60. 
  • Les sociaux-démocrates du LSAP ont également annoncé leur ouverture à une discussion avec le CSV, qui a cependant indiqué ne pas souhaiter de négociations parallèles.