Perspectives sur l’actualité


La page de l’hypercentralisation du pouvoir en France est-elle en train de se tourner  ?

Une inertie institutionnelle propre au système particulier de la Cinquième République a produit ce qui a, pour les Français, l’apparence d’un blocage. Pour l’ancien Secrétaire général du Parlement européen Klaus Welle, la lente crise du système politique conduira, tôt ou tard, à l’alternance.

Longtemps, la France s’est vue comme une île stratégique. Mais dans l’année des grandes élections, les défis s’accroissent et les moyens diminuent. C’est désormais certain  : parmi les voies possibles d’une ambition, il faudra choisir — et, donc, renoncer. Dans la phase de recomposition politique qui s’ouvre actuellement, il y a une occasion pour ouvrir ce chantier.

Depuis 1997, le seul lieu où le recours à l’article 12 de la Constitution avait survécu était fictionnel  : la série Baron noir, adulée par le monde médiatique et politique français, et son spin-off La Fièvre.

Le Président s’en serait-il inspiré  ? Dans la fabrique de l’imaginaire politique français, le pari du 9 juin présente des parallèles troublants avec la tactique mise en œuvre dans l’univers de Baron noir.

Le grand éditeur français Eric Hazan vient de s’éteindre. Dans son travail, il avait fait de Paris le terrain d’une théorie critique aussi mordante que précise. Il y a deux étés, il nous avait confié ce texte, paru dans une série conçue en partenariat avec Le Visiteur. Cette réfutation foudroyante de la végétalisation peut-être lue comme l’une de ses dernières déclarations de guerre et d’amour. Nous la publions de nouveau aujourd’hui.

Pour les entreprises, une nouvelle ère s’est ouverte. Elle est inéluctable.

Longtemps prétextes à des déclarations d’intention sans plan d’action concrets, les critères ESG sont en train de changer de nature. Politisés par les uns, décriés par les autres, ils s’écartent progressivement du champ de la communication pour gagner en sérieux. En partant de signaux faibles, Camille Putois radiographie cette mutation pour comprendre ses limites et son potentiel.

Dans l’Europe post-24 février, l’identité de l’Union se joue moins dans la convergence que dans la démarcation  : du marché à la puissance  ; du cosmopolitisme à la civilisation  ; de la construction à la forge.

Alors que les Européens sont appelés aux urnes, presque toutes les offres politiques de ces élections reposent sur la même question  : comment l’Europe doit-elle se positionner par rapport au reste du monde  ?

«  Ils voulaient le fascisme, ils l’ont eu  ». C’est pour cette phrase que l’activiste Oleg Orlov, président historique de Memorial, est aujourd’hui emprisonné en Russie dans des conditions inhumaines. Des centaines d’autres connaissent le même sort.

Le fascisme de Poutine a une histoire longue. Dans un texte inédit, l’opposant russe Lev Ponomarev en dresse le tableau tout en portant un message d’espoir  : plus le régime se radicalise, plus le changement devient inévitable.

Comment expliquer la décision de Pedro Sánchez  ?

Après un silence de plusieurs jours, le président du gouvernement espagnol a décidé de ne pas démissionner. Dans la foulée, nous avons demandé à 10 personnalités clefs de la vie politique et intellectuelle espagnole, d’horizon très divers, de réagir à une séquence qui a secoué toute l’Espagne. Leurs réponses témoignent d’une variété d’interprétations mais laissent un constat sans appel — celui d’un pays ultra polarisé.