Perspectives sur l’actualité


Une grande nouveauté géopolitique en espagnol … et beaucoup d’autres choses. Si parmi vos résolutions, vous vous êtes jurés de lire plus — et en plusieurs langues —, cette sélection devrait vous faciliter la tâche. Des spectres révolutionnaires à l’imperium romain en passant par la circulation des œuvres d’art spoliées, cette sélection de janvier est d’une richesse inouïe. Comme il se doit pour la nouvelle année.

Dans la guerre des capitalismes politiques, l’Europe n’a pas assez défini les contours de sa politique de sécurité économique. Doit-elle englober des intérêts commerciaux qui ne touchent pas directement à la protection de l’Union  ? C’est toute la question que pose l’enquête récemment ouverte sur les conditions de production de véhicules électriques chinois. En creux, une question se pose  : la prospérité du continent est-elle la première de ses sécurités  ?

Cinq fictions. Cinq langues  : français, espagnol, italien, polonais et allemand. Le 20 décembre sera remis le Prix Grand Continent 2023. Découvrez cette sélection kaléidoscopique, qui raconte l’Europe de mille manières, avant de vous plonger dans des extraits des œuvres sélectionnées.

Plus que quelques jours avant l’annonce du lauréat — à 3466 mètres d’altitude.

Le plus grand paradoxe de l’Union se trouve en Allemagne. Alors que le pays est l’un des plus attachés à la construction européenne, il est aussi l’un des plus grands adversaires de ce processus. De ses choix budgétaires à sa diplomatie, cette perspective nourrie retrace l’histoire de politiques qui ont affaibli l’Union et l’Allemagne. En creux se pose une question  : est-il encore possible de changer de trajectoire  ?

Hier, Volodymyr Zelensky ne s’est pas présenté devant le Congrès alors qu’il devait y prononcer un discours. Le président ukrainien a-t-il manqué une occasion historique, au moment où le soutien d’une partie de l’opinion américaine faiblit  ? Cette étude fouillée précise les conséquences d’un retrait, même partiel, des États-Unis, pour l’Ukraine bien sûr, mais aussi pour l’Europe. Alors que Trump pourrait revenir, l’Union doit plus que jamais prendre sa sécurité en main. Une lecture essentielle.

Comment préserver l’environnement sans s’aliéner les populations. Face à la montée du climato-populisme et alors que les démocraties sont attaquées partout dans le monde, Christophe Béchu réfléchit aux échelles de l’action environnementale, proposant plusieurs cadres pour incarner collectivement un combat qui nous engage tous. À lire, alors que la COP28 se poursuit à Dubaï.

Hier, Matteo Salvini a voulu réunir ses alliés à Florence. Ce grand raout des partis souverainistes et populistes européens devait apparaître comme une démonstration de force, à six mois des élections européennes. Mais l’effet a été mitigé, au point qu’il faut se demander à qui profitait vraiment ce rassemblement. Considérant toutes les échelles — locale, nationale, européenne — David Allegranti nous livre les clefs de ce nouvel épisode dans le processus de recomposition des droites européennes.

Pékin a un plan pour l’Europe.

À la suite de Xi Jinping, Liu Jianchao, Ministre chargé du Département international au Comité central du PCC, adopte une rhétorique destinée à présenter la Chine comme un empire bienveillant. En revenant sur la modernisation de son pays au cours des quatre dernières décennies, il dresse un portrait flatteur de la France et de l’Europe pour mieux insister sur les convergences possibles avec la Chine — et mieux s’opposer au découplage sino-européen. Un inédit à lire.

Les parcs nationaux font partie des plus grands mythes américains. À tel point que Donald Trump lui-même n’osa jamais s’attaquer à eux. Paradoxalement, et alors que l’Europe est souvent présentée comme étant en avance dans la lutte contre le réchauffement climatique, la politique et la pensée qui sous-tend l’existence des parcs naturels aux États-Unis pourraient et devraient inspirer les Européens. C’est ce que défend Renaud Lassus dans cette perspective qui nous emmène de Yellowstone à la Shenandoah en passant par l’Alaska.

Longtemps, Emilio Santiago Muíño a cru aux thèses collapsologiques avant de se raviser devant l’échec de ses modèles de prédiction. Dans une réflexion richement nourrie par son essai, Contra el mito del colapso ecológico, il explique les limites et les apories d’un discours qui désarme l’action politique en s’appuyant sur le cas d’une théorie qui a largement circulé au début du siècle  : le pic pétrolier, qui devait marquer l’effondrement de la civilisation industrielle. Un texte essentiel au moment où commence la COP28.