Entretiens


Pour la diplomatie ukrainienne, gérer Donald Trump est un exercice délicat.

Dans un été marqué par la mise en scène spectaculaire des négociations avec la Russie de Poutine, nous rencontrons le chef de mission de l’Ukraine auprès de l’Union européenne.

Vsevolod Chentsov en est convaincu  : l’Ukraine et l’Europe sont en position de force.

Au ministre lituanien des Affaires étrangères (2020-2024) les images d’Anchorage ont paru insoutenables — «  on peut donc bombarder une école maternelle et être reçu sur un tapis rouge  » — mais il estime que celles de la Maison-Blanche ne le sont pas moins.

«  Trump ne doit pas nous conduire à nous défausser de la responsabilité de nos actions  », dit-il.

Entretien.

Alors qu’il était en tête des principaux sondages, le businessman libéral Samuel Doria Medina est arrivé troisième du premier tour de l’élection présidentielle avec 20  % des voix.

Avec d’éventuelles consignes de vote, son rôle sera décisif avant le second tour du 19 octobre prochain.

Pour la première fois en vingt ans, l’opposition au Mouvement vers le socialisme est proche de prendre le pouvoir.

Vladimir Poutine et Donald Trump se rencontreront demain à Anchorage.

Pour comprendre le contexte de ce moment historique, Patrick Weil propose de revenir, avec une précision philologique, sur les leçons des années 1930.

L’auteur d’Un fou à la Maison Blanche avance une hypothèse  : et si loin d’être un isolationniste, Trump était l’héritier de l’internationalisme de Wilson  ?

«  À une époque, nous avions pensé acheter ce qu’on appelle un fundo en Patagonie, une sorte de petit domaine. Si seulement nous l’avions fait…  »

À la fin des années 1990, l’ancien Haut Représentant Josep Borrell a découvert le bout du monde.

Pendant de longues marches à travers les pics enneigés, le long des lacs «  vert émeraude  », il se remémore et nous conte les histoires cachées de ce théâtre de pierre et d’eau — vertigineuses et tragiques.

Pour nous parler du rôle de Berlin dans la circulation des idées et des œuvres — et de l’influence de la ville sur son propre travail — la sociologue Gisèle Sapiro a voulu faire une escale inattendue.

Nous la suivons dans les foires du livre, les maisons d’éditions, les institutions académiques nichées dans la forêt, où l’on déjeune au bord d’un lac, après un séminaire de recherche.

Un itinéraire mondial qui nous ramène, toujours, à Alexanderplatz.

Lyon est un personnage central de La troisième vie, dernier livre de Fabrice Arfi.

Il y dessine une ville qu’il n’a pas connue  : Lyon dans les années 1970, couverte de brume, infusée par les réseaux mafieux, presque impénétrable.

Faire revivre ce passé et en vérifier la véracité, voilà une affaire de journaliste. Mais tout en rendant hommage au secret de chacun le mieux gardé — l’enfance.

Pour un groupe de conservateurs aux États-Unis, l’homme providentiel pour sauver l’Amérique ne s’appelle pas Donald Trump mais J. D. Vance.

Rod Dreher est l’un des plus proches amis du vice-président des États-Unis, qu’il a guidé dans sa conversion au catholicisme.

De la trajectoire pour le porter à la présidence en 2028 aux dangers de l’IA — et de l’Europe — en passant par Peter Thiel, le diable et le changement climatique, entretien fleuve avec le penseur du «  pari bénédictin  ».