Entretiens


«  La production européenne doit être rapide, efficace et ouverte.  »

Face à une Russie de plus en plus menaçante et alors que les États-Unis de Donald Trump mettent la pression sur l’Europe, comment construire sans tarder les armées qui pourront défendre le continent demain  ? Les réponses pragmatiques de Ruben Brekelmans, ministre néerlandais de la Défense.

«  Trump va obtenir quelque chose qu’il ne cherchait sûrement pas  : l’unité de tous les pays qu’il veut fragmenter et dont il a besoin d’une manière ou d’une autre.  »

La leçon pour les Européens vient peut-être d’Amérique latine.

Une semaine après la passe d’armes historique entre le président colombien Gustavo Petro et Donald Trump, nous sommes revenus avec Ernesto Samper sur ce que le projet expansionniste et agressif de Trump implique pour la région.

Depuis la chute de Bachar el-Assad, on peine à qualifier la nouvelle élite qui s’est installée au pouvoir à Damas.

La Syrie d’Al-Charaa veut rentrer dans la mondialisation — mais elle doit composer avec des villes désossées dans un pays morcelé au sein d’une région embrasée.

Selon le spécialiste du djihadisme Wassim Nasr, s’il est normal de ne pas précipiter les choses, les Européens auraient tort de ne pas profiter du momentum.

«  La course à la suprématie de l’IA est pour l’instant terminée — et les États-Unis ne l’ont pas emportée.  »

Psychologue et scientifique cognitif, Gary Marcus critique depuis longtemps Sam Altman et les promesses de la Silicon Valley autour des LLM.

Dans un entretien clef, il tire les premières leçons du choc DeepSeek sur le monde.

Dans la présidence impériale de Trump, le Mexique occupe une place clef — mais ambiguë.

Au-delà de l’affrontement avec la présidente Claudia Sheinbaum, ce qui dictera la politique américaine sera l’attitude du troisième acteur le plus puissant de cette relation  : les cartels.

Pour la première fois depuis longtemps, les conditions d’une entente pour mener la guerre au crime organisé n’ont jamais été si proches d’être réunies.

«  Avec Trump, le risque est de voir les États-Unis se comporter comme l’URSS le faisait lorsqu’elle négociait  : ce qui est à moi est à moi, ce qui est à toi est négociable.  »

Le nouveau président américain n’entrera en fonction que ce lundi mais ses déclarations ont déjà commencé la révolution qu’il entend engager. Des champs de bataille ukrainiens aux plaines glacées du Groenland en passant par les couloirs de la Commission européenne — Bruno Tertrais, co-auteur de L’Atlas des frontières (Les Arènes, réed. 2024) fait l’anatomie d’une disruption brutale.

Pendant plusieurs années à la tête du ministère des Affaires étrangères de Lituanie, Gabrielius Landsbergis a été le chef de file des «  néo-idéalistes  » soutenant ceux qui s’opposent aux autocraties — de Taipei à Kiev.

Alors que Trump est sur le point d’être investi, il appelle à ne pas tomber dans le piège de la rhétorique impérialiste sur le Groenland. Derrière l’irénisme de façade de la Chine, il met en garde contre la stratégie de Xi — «  pour nous, la géopolitique, ce n’est pas faire ses courses au rabais sur Alibaba  ».

«  Milei a révolutionné le monde  ».

Depuis plus d’un an, l’Argentine est gouvernée par l’anarcho-capitaliste libertarien Javier Milei.

Comment a-t-il mis en œuvre son programme contre l’État  ? Qu’a-t-il changé à la vie quotidienne des Argentins  ? En s’alliant avec Trump, Musk, Orbán ou Meloni — que cherche-t-il à accomplir  ?

Dans un entretien croisé, nous confrontons un partisan et un opposant à Milei pour tenter de dresser un premier bilan.