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Le dilemme budgétaire français

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Le 24 avril 1915, à Constantinople, Talaat Pacha ordonne la rafle des intellectuels arméniens. Ce «  dimanche rouge  » marque le début d’un des pires génocides de l’histoire.

Alors que nos années Vingt sont brutalement traversées par la violence, de l’Ukraine à Gaza en passant par le Haut Karabagh, on commémore aujourd’hui le génocide arménien.

Dans son dernier livre, l’historien des génocides Vincent Duclert revient sur les mécanismes des massacres 1915-1916 et nous alerte sur le fait que la guerre d’extermination contre le peuple arménien se poursuit sous nos yeux — dans un silence assourdissant.

En Ukraine, le front n’est pas gelé.

Malgré les faibles progressions territoriales, les deux armées se livrent toujours une guerre à grande échelle sur une ligne de contact qui s’étend sur 1 000 km. Avant l’intensification attendue de l’offensive russe d’ici l’été, Gustav Gressel fait le point sur l’état du front, les capacités des deux armées et les scénarios envisageables en 10 pronostics.

Incendire, le dernier livre d’Hélène Cixous, part de l’expérience vécue d’un méga-feu pour remonter le fil de ses vies.

Dans une conversation fleuve avec le critique d’art Hans Ulrich Obrist, elle jette des ponts entre la permanence d’un ailleurs très ancien et le motif tout proche de la fin du monde pour penser son rapport à la langue et à l’inachevé — accompagnée par Montaigne, Kafka, Rilke, Ronsard, Moïse et la Méduse.

Ce mercredi, la Croatie renouvelait son parlement unicaméral, le Sabor. Une élection législative hors-normes marquée par un affrontement frontal entre le premier ministre sortant et le président en exercice Zoran Milanović.

Dans ce cinquième épisode de notre nouveau podcast «  Décoder 2024  », nous décryptons la campagne et les résultats du vote croate avec Marijana Grbeša, professeure de sciences politiques à l’Université de Zagreb.

Taras Tchmout est une personnalité importante en Ukraine. Analyste militaire, vétéran du front au Donbass, à la tête d’une organisation caritative extrêmement reconnue — sa parole porte de la société civile à l’état-major. Dans un entretien de fond, partagé et commenté des centaines de milliers de fois, il propose son analyse de l’évolution du front et explique pourquoi la clef stratégique réside dans un changement majeur  : l’abaissement substantiel de l’âge de la mobilisation.

«  Notre organisation, notre processus décisionnel et notre financement ont été conçus pour le monde d’avant—avant le Covid-19, avant l’Ukraine, avant l’embrasement au Moyen-Orient, avant le retour de la rivalité entre grandes puissances. Or nous avons besoin d’une Union européenne adaptée au monde d’aujourd’hui et de demain. C’est pourquoi je propose un changement radical—car un changement radical est nécessaire.  »