Europe

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Ursula von der Leyen devait faire aujourd’hui un exercice d’équilibriste  : marquer un cordon sanitaire avec les forces à la droite du Parti populaire et réunir les 361 voix nécessaires à sa réélection à partir de la droite, du centre et d’une partie de la gauche. Devant les eurodéputés réunis à Strasbourg, dans un discours d’une heure, la présidente de la Commission a présenté un programme pour les cinq prochaines années.

Nous le commentons ligne à ligne.

L’une des politiques les plus emblématiques de l’Union est en train de muter.

Du recalibrage de ses missions à son remodelage après les leçons du plan de relance, repenser la cohésion fait d’ores et déjà partie des priorités du nouveau cycle politique qui s’ouvre ces jours-ci. Francesco Prota et Gianfranco Viesti dressent un état de l’art et proposent des solutions concrètes.

La page de l’hypercentralisation du pouvoir en France est-elle en train de se tourner  ?

Une inertie institutionnelle propre au système particulier de la Cinquième République a produit ce qui a, pour les Français, l’apparence d’un blocage. Pour l’ancien Secrétaire général du Parlement européen Klaus Welle, la lente crise du système politique conduira, tôt ou tard, à l’alternance.

Le RN n’a pas gagné l’élection, mais il se rapproche de la majorité

Il y a une illusion d’optique du vote barrage  : le front républicain est en réalité une coalition électorale qui n’a été rendue possible que par le jeu des désistements. Alors que la gauche arrive en tête, la question ouverte aujourd’hui est celle de sa traduction dans une coalition politique à même de se former à l’Assemblée. Une étude signée Jean-Yves Dormagen, président-fondateur de Cluster 17.

La dissolution est un droit étrange — à l’histoire instructive. Initialement perçue en 1789 comme un coup de force de l’exécutif, elle a depuis souvent conduit à renforcer le pouvoir parlementaire.

À travers les cinq vignettes historiques présentées dans cette étude, elle apparaît moins comme une arme à double tranchant que comme un couteau sans manche.

Giorgia Meloni a un problème avec son parti  : l’antisémitisme.

Il est devenu difficile de savoir comment la Présidente du Conseil italien va parvenir à s’extirper de la crise dans laquelle est plongée sa famille politique, pour la première fois si directement confrontée au poids de son héritage historique. Pour comprendre ce qui est en train de se jouer, nous essayons de démêler cette séquence à partir de 10 phrases clefs.

«  Les nationaux populistes se limitent à faire la liste de ce que les élites, les progressistes enlèvent aux gens ordinaires — sapin de Noël, feu d’artifice, steak frites, sel, sucre — sans savoir les remplacer par une perspective qui tienne la route ou qui soit motivante. Il s’agit d’un argument très fort, presque définitif. Je ne suis pas sûr que l’on ait trouvé de réponse pour le moment.  »