Comptes-rendus


Des contre-révolutionnaires à Jean-Philippe Tanguy en passant par Donald Trump, comment définir un courant politique dont presque personne n’accepte de se revendiquer  ?

L’extrême droite n’est-elle qu’une droite actualisée — ou autre chose  ?

Le nouveau collectif paru au Seuil propose de penser à nouveaux frais ces questions à partir d’une méthode internaliste  : «  parler l’extrême droite  » peut permettre de la comprendre.

Entretien avec son directeur, Baptiste Roger-Lacan.

Dans un livre qui vient de paraître aux Éditions du Seuil, Arthur Sarradin propose une plongée terrifiante dans «  l’enfer concentrationnaire syrien  ».

Entremêlant les récits de prisonniers libérés lors de la chute de Bachar el-Assad à des enquêtes historiques sur le système carcéral syrien, il remonte le fil d’une bureaucratie de la mort, grâce aux témoignages de ceux qui, venus des marges, luttent à présent pour trouver les mots que le régime leur a arrachés.

Nous publions les bonnes feuilles de ce récit dont la lecture est difficile mais indispensable.

En restant flou sur le cadre de l’affrontement qu’il met en scène, le film événement avec Leonardo DiCaprio risque d’être contreproductif pour la gauche.

Au pays de Donald Trump, sur la pente de l’autoritarisme, il pourrait accélérer le pire et donner à la réaction des prétextes.

Les leçons de la réception américaine du dernier Paul Thomas Anderson par un historien du nazisme.

Dans son dernier livre, Juan Sebastián Carbonell esquisse une hypothèse  : la trajectoire technologique qu’emprunte aujourd’hui l’IA n’est pas la perversion d’un outil neutre. Elle est inscrite dans un projet structurel qui remonte au taylorisme.

Face à cette mutation brutale, le monde du travail devrait la plier à ses limites en puisant dans le répertoire du refus.

Une bifurcation est possible.

Comment penser la guerre à nouveaux frais alors qu’elle est de retour dans des sociétés qui l’avaient longtemps refoulée  ?

Comment nommer les nouvelles formes de conflit et les nouvelles figures de la violence à l’ère de l’IA et des drones  ?

Antony Daliba montre qu’une typologie de la guerre est toujours concevable  : derrière la variété apparente des affrontements, les moyens des belligérants sont finalement toujours limités.

Alexandre Escudier recense un ouvrage ambitieux qui propose rien moins qu’un modèle théorique de la guerre au XXIe siècle.