Histoire

Les origines soviétiques de la puissance économique russe en Afrique

Afriques Subsahariennes

Un nouvel impérialisme masqué : Poutine et le retour de la rhétorique « anticoloniale »

Europe
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Pour asservir des populations, Staline avait une stratégie aussi simple que cynique  : défendre en apparence le principe de l’État-nation. Aujourd’hui, Poutine prétend que Russes et Ukrainiens constituent un même peuple pour aliéner Kiev. Nouvel épisode de notre série historique «  Violences impériales  : l’actualité russe du passé soviétique  ».

Dans les tranchées, sous les canons, on se bat aussi contre des mythes. En regroupant les régions de Donetsk et de Lougansk sous le terme artificiel et trompeur de «  Donbass  », la propagande soviétique avait assigné à ces terres un statut. Aujourd’hui, la Russie de Poutine veut à nouveau les accaparer.

Dans ce témoignage, l’historienne et activiste ukrainienne Olena Stiazhkina revient sur les formes de leur résistance.

Nettoyer les confins, réprimer les ethnies, se débarrasser des «  éléments suspects  ».

Dans cette étude-cadre, premier épisode de notre série «  Violences impériales  », Juliette Cadiot dresse un panorama historique des répressions nationales en Union soviétique. Une xénophobie d’État bientôt érigé en dogme, dont la mémoire a conditionné le monde post-soviétique aujourd’hui en guerre contre la Russie de Poutine.

Un continuum de violences. Une chaîne de l’impunité.

La guerre impériale n’a pas repris — elle n’a tout simplement jamais cessé. Depuis le 24 février 2022, elle a, une fois de plus, changé de forme. Nous lançons aujourd’hui une série importante, co-dirigée par Juliette Cadiot et Céline Marangé (Mémorial France), qui ouvrira les pages de la revue à des spécialistes des violences d’empire de l’époque soviétique en montrant leurs échos dans le projet de Poutine.

Suite et fin de notre entretien avec Jacques Rancière. Tandis que la première partie se concentrait essentiellement sur son propre travail d’historien, le philosophe aborde dans cette seconde partie des questions «  épistémologiques  » plus générales  : sont évoqués, entre autres, sa conception de l’anachronisme et des formes d’historicité, ses réflexions sur le thème de la fin de l’histoire, les liens entre révolution littéraire et révolution de la science historienne, ou encore sa vision de la micro-histoire. Il y revient également sur son itinéraire intellectuel et sur quelques figures majeures l’ayant jalonné (Foucault, Bourdieu, de Certeau).

Les rapports entre philosophie et histoire en France n’ont pas toujours été sans heurts. On a ainsi parfois accusé le philosophe Jacques Rancière de faire la leçon aux historiens. Aucune obligation pourtant à rejouer la fable de la poussière et du nuage, pour une raison simple  : comme l’atteste l’abondante bibliographie thématique qui clôture ce long entretien consacré au rapport du philosophe à l’histoire, l’auteur de La Nuit des prolétaires et des Scènes du peuple a indéniablement, à sa manière hérétique, écrit de et sur l’histoire.

Un songe qui vire au cauchemar  : la grande bascule de 1993 à 1994. En l’espace de quelques mois, de la Yougoslavie au Rwanda, tous les espoirs qu’avait suscités la fin de la Guerre froide s’écrasent dans le sang. C’est ce bouleversement qu’analyse Frédéric Charillon dans une étude ambitieuse et riche, dernier épisode de notre série «  Le XXe siècle en dix fins d’année  ». À lire, pour aller aux sources de la guerre étendue.

Entre le Nord et le Sud, une crise commune. Entre l’Est et l’Ouest, une guerre de moins en moins froide. Les taux directeurs atteignent des sommets. Les modèles se percutent, le capitalisme se transforme. Faut-il se battre pour maintenir un statu quo — ou espérer une révolution  ?

Dans ce nouvel épisode de notre série «  Le XXe siècle en dix fins d’année  », dirigée par Pierre Grosser, l’historien Mathieu Fulla nous replonge dans les incertitudes du tournant 1983-1984.