Histoire

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Il y a un siècle, Hitler lançait depuis Munich le putsch de la Brasserie, qui serait un échec fondateur pour le parti nazi. Quelques mois après la parution de son dernier livre sur une notion clef dans son travail sur le nazisme — le charisme politique — nous nous sommes longuement entretenus avec Ian Kershaw. Le plus fameux des biographes d’Hitler met en lumière un épisode crucial pour comprendre l’émergence du dirigeant nazi.

Après sa très marquante biographie de Charles de Gaulle, Julian Jackson est revenu avec nous sur son nouveau livre. France on Trial traite du procès du maréchal Pétain. Alors que la traduction française paraîtra au Seuil en janvier 2024, cette conversation a été l’occasion de revenir sur l’histoire longue de l’extrême droite en France, et les ombres portées laissées par le gouvernement de Vichy.

Au Maroc, la terre a tremblé. En Italie, le long XXe siècle a pris fin. À New York, Zelensky a rappelé que le monde ne connaîtrait jamais la paix avec Poutine. Autant d’images qui racontent un mois de septembre sans répit.

«  Ayons l’audace de bâtir une autonomie à la Corse dans la République  ». C’est ce qu’a déclaré ce matin le Président de la République Emmanuel Macron devant l’assemblée de l’île, se déclarant favorable à la capacité de la Corse de légiférer «  sur des matières ou des compétences transférées  » et à «  l’entrée de la Corse dans la Constitution  ». Dans une étude extrêmement documentée, Antoine-Baptiste Filippi fait l’archéologie juridico-politique d’une décision historique.

Pourquoi Spinoza fait-il partie de notre monde et de notre culture  ? C’est au fond la question qui anime la dernière grande enquête historique de Jonathan Israel sur l’époque du philosophe. Au rebours d’un grand nombre de chercheurs, il affirme que Spinoza et son héritage ont été décisifs pour une partie des penseurs des Lumières. Nous le rencontrons à New York pour un long entretien.

Comment nous racontons-nous l’histoire de l’avenir  ? Dans une conversation optimiste et échevelée, J. Storrs Hall, ingénieur et historien des représentations du futur, revient sur la manière dont nous avons interrogé le progrès technologique au point, selon lui, de mettre nos sociétés en péril. De retour du futur, il nous propose un voyage en 2062.

Dans la nuit du 25 juillet 1943, le Grand Conseil du fascisme renversait Benito Mussolini. Ce moment clef pour l’histoire de l’Italie et de la Seconde Guerre mondiale reste enveloppé d’une épaisse couche d’interprétations contradictoires  : entreprise téméraire de patriotes, conspiration sournoise de traîtres, suicide conscient ou involontaire d’un régime ou encore «  euthanasie du Duce qui aurait perdu son charisme  ». L’un des principaux historiens du fascisme italien, Emilio Gentile vient de consacrer à cette sorte de Rashōmon au Palazzo Venezia sa dernière enquête magistrale. Nous publions le prologue en avant-première.

Si les politiques d’austérité ont pu être décrites comme des politiques irrationnelles manquant — en apparence — de remplir leurs objectifs économiques, on peut au contraire les comprendre comme des réactions visant à défendre le capitalisme lorsque celui-ci est en crise, lorsque ses piliers, la propriété privée et la relation salariale, sont menacés par la masse ouvrière. Telle est la thèse de cet ouvrage de Clara Mattei, qui explore ici la période des «  années rouges  » (1918-1920), qui voit l’émergence de ces politiques d’austérité, à travers les cas britanniques et italiens.

Ce dimanche marque le 75e anniversaire de la création de l’État d’Israël.

À partir d’archives inexploitées du Crif, Marc Hecker et Samuel Ghiles-Meilhac reviennent sur l’histoire du processus d’Oslo, bientôt trente ans après la poignée de main historique entre Yithzak Rabin et Yasser Arafat et alors qu’une nouvelle escalade meurtrière a fait plus de 35 morts en cinq jours la semaine dernière.