Entretiens


«  Ordre libéral international.  »

En Europe, on ne prend pas la mesure d’à quel point ces trois mots irriguent et structurent la conduite de la politique étrangère américaine. Avec l’un des plus grands spécialistes de ce concept, de passage à la Chaire Grands enjeux stratégiques contemporains (Panthéon-Sorbonne) dont le Grand Continent est partenaire, nous sommes revenus sur la doctrine de Washington à un moment où il devient de plus en plus difficile pour les États-Unis d’articuler la défense des principes libéraux à la sécurité nationale.

«  Il n’y a pas d’éthique commune tout au long de la chaîne d’approvisionnement  »  : sommes-nous en train de faire dérailler les chaînes de valeur à coup de valeurs  ?

Dans un monde cassé mais aussi de plus en plus réglementé, les multinationales qui avaient misé sur une croissance globalisée et un droit uniforme risquent l’éclatement. Pour Fabio Londero, directeur juridique du groupe sidérurgique frioulan Danieli, le contre-feu de «  l’effet Bruxelles  » pourrait être fatal.

Depuis deux ans, l’Ukraine en guerre est une démocratie sans élection.

Présidente de l’une des plus importantes ONG du pays, Olha Aivazovska s’est donnée pour mission de continuer son travail auprès de la population tout en documentant les crimes de guerre russes. Son message est clair  : «  Ne vous demandez pas combien de temps l’Ukraine restera sans élections, mais plutôt comment aider l’Ukraine à gagner la guerre le plus rapidement possible.  »

L’élection surprise du candidat anti-corruption au Guatemala, Bernardo Arévalo, change la donne pour ce pays gangrené par la violence et la pauvreté. Alors qu’il cherche aujourd’hui du soutien pour réformer et consolider les institutions du pays, son ambition repose sur des équilibres fragiles.

Nous l’avons rencontré à Madrid.

«  Je n’ai pas peur  ».

Depuis Moscou, Ekaterina Duntsova tente l’impossible  : structurer un véritable parti d’opposition dans la Russie de Poutine. Si elle est d’ores et déjà disqualifiée pour les «  élections  » du 17 mars, elle veut voir plus loin et inventer un nouveau leadership pour la Russie d’après.

Des élections ont lieu en Iran à la fin de la semaine. Au sommet d’un régime profondément transformé, un Guide suprême est sur le point de tirer sa révérence. À quelques mois d’un potentiel retour de Trump, une grande bascule régionale est-elle en train de s’enclencher depuis Téhéran  ? Entre sanctions, escalade en mer Rouge et programme nucléaire, nous faisons le point avec Ali Vaez.

Dans la brutalité de la guerre menée à l’Ukraine par la Russie de Poutine, l’effort de reconstruction du pays a déjà commencé. Comment le structurer  ? Comment articuler reconstruction immatérielle et reconstruction matérielle  ? En marge du Sommet Grand Continent, nous avons interrogé l’économiste Jean Pisani-Ferry et la présidente de la BERD, Odile Renaud-Basso.

Suite et fin de notre entretien avec Jacques Rancière. Tandis que la première partie se concentrait essentiellement sur son propre travail d’historien, le philosophe aborde dans cette seconde partie des questions «  épistémologiques  » plus générales  : sont évoqués, entre autres, sa conception de l’anachronisme et des formes d’historicité, ses réflexions sur le thème de la fin de l’histoire, les liens entre révolution littéraire et révolution de la science historienne, ou encore sa vision de la micro-histoire. Il y revient également sur son itinéraire intellectuel et sur quelques figures majeures l’ayant jalonné (Foucault, Bourdieu, de Certeau).

Les rapports entre philosophie et histoire en France n’ont pas toujours été sans heurts. On a ainsi parfois accusé le philosophe Jacques Rancière de faire la leçon aux historiens. Aucune obligation pourtant à rejouer la fable de la poussière et du nuage, pour une raison simple  : comme l’atteste l’abondante bibliographie thématique qui clôture ce long entretien consacré au rapport du philosophe à l’histoire, l’auteur de La Nuit des prolétaires et des Scènes du peuple a indéniablement, à sa manière hérétique, écrit de et sur l’histoire.

Des élections présidentielles et législatives cruciales se sont tenues au Salvador dimanche 4 février, non sans polémiques. Alors que la Constitution lui interdit un second mandat successif, le président sortant et grand favori Nayib Bukele a annoncé sa victoire peu de temps après la fin du vote. Cependant, le Tribunal suprême électoral rencontre des problèmes dans le dépouillement et n’a toujours pas communiqué de résultats. 

Nous avons rencontré le candidat du parti d’opposition Nuestro Tiempo, Luis Parada.