Dans une grande majorité d’États européens, les régions où la proportion de diplômés du supérieur sont les moins nombreux sont aussi celles dans lesquelles les partis d’extrême droite obtiennent les meilleurs résultats.

Les graphiques ci-dessous présentent la part des suffrages exprimés obtenus par les partis des groupes CRE, ID et leurs alliés dans chaque région lors des dernières élections nationales, en fonction de la proportion de diplômés du supérieur.

À cette tendance, on observe trois exceptions principales : 

  • En Belgique, l’absence de corrélation significative peut s’expliquer par la présence de la Nieuw-Vlaamse Alliantie (CRE, nationalisme flamand), principal parti à droite des libéraux. Par ailleurs, l’extrême-droite est très forte dans la province d’Anvers, bastion de la N-VA et du Vlaams Belang (ID). La Wallonie ne connaît quant à elle aucun mouvement d’extrême droite majeur.
  • En Grèce ne s’observe pas de corrélation nette, mais l’extrême-droite est à ce stade un niveau plus faible que dans la plupart des autres États considérés.
  • L’Italie est la grande exception, avec une corrélation positive entre vote pour l’extrême-droite et proportion de diplômés universitaires. Deux explications principales peuvent être évoquées : la force du Mouvement 5 Étoiles dans les zones de plus grande précarité sociale et éducative, notamment dans le Sud ; et la marginalisation des partis de centre-droit qui ont longtemps dominé la IIe République (notamment Forza Italia), remplacés par Fratelli d’Italia (CRE) dans le rôle de principale force de la coalition dite « de centre-droit ».

Résultats et détails par pays :