Dimanche 7 février, le Liechtenstein renouvelait son parlament unicaméral (Landtag). Bilan en cinq points.

  • La grande coalition formée depuis 2005 par les deux principaux partis de centre-droit, l’Union patriotique (VU) et le Parti progressiste des citoyens (FPB), remporte sans surprise 72 % des voix et 20 des 25 sièges en jeu, avec des scores quasiment inchangés depuis la dernière élection en 2017.
  • Les deux partis libéraux-conservateurs, dont le positionnement politique est similaire, ont clairement indiqué leur souhait de poursuivre leur travail gouvernemental commun. En tête avec une vingtaine de voix d’avance seulement sur le FBP, la VU pourrait prétendre au poste de chef du gouvernement que son allié occupait pendant la précédente législature.
  • La Liste Libre (FL, centre-gauche) remporte près de 13 % des voix et 3 sièges, un score inchangé par rapport à 2017. Les Démocrates pour le Liechtenstein (DpL), petite formation national-conservatrice, obtient 11 % des voix et deux sièges aux dépens du parti des Indépendants (DU), dont elle a fait scission en 2018. Avec 4 % des voix, le DU échoue de son côté à recueillir les 8 % des suffrages nécessaires à son entrée au Parlement. Les scores des différents blocs politiques restent ainsi largement inchangés.
  • La participation est de 78 %, l’immense majorité des électeurs ayant voté par correspondance comme cela était déjà le cas en 2017.
  • Dernier État européen à introduire le suffrage universel sans distinction de genre en 1984, le Liechtenstein ne comptait que 3 députées pendant la dernière législature ; elles sont désormais 7 (28 %), contre 38 % en Suisse et 40 % en Autriche. Sabine Monauni, actuelle ambassadrice du Liechtenstein auprès de l’UE, pourrait bien devenir la première femme à la tête du gouvernement – même si son parti, le FBP, s’est vu ravir de peu la première place.

Nota bene : La petite principauté alpine, membre de l’Association européenne de libre-échange, est aussi l’une des dernières monarchies européennes dans lequel le souverain ou son représentant conserve un pouvoir politique majeur, notamment par sa capacité à dissoudre le parlement et à démettre le gouvernement en place.