Vera Marchand

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Alors que les pays européens se préparent de manière active à la perspective d’un no-deal, le Parti unioniste démocrate d’Irlande du Nord, allié de Boris Johnson au Parlement, a envoyé cette semaine des signaux d’ouverture à la négociation. La question du backstop – proposé par Bruxelles et rejeté par Londres – est plus que jamais au coeur des débats.

Le Parlement britannique a imposé à Boris Johnson une cuisante défaite mercredi soir, en votant une motion excluant la possibilité d’un no-deal et en rejetant sa motion visant à convoquer des élections anticipées. Le Premier ministre britannique continue d’évoquer de possibles avancées dans la négociation avec Bruxelles, alors que les milieux d’affaires britanniques s’interrogent sur lequel des deux scénarios est le plus préoccupant  : un no-deal ou une victoire électorale de Jeremy Corbyn  ?

La simultanéité des crises britannique et italienne met en évidence l’une des caractéristiques des mouvements populistes  : le procès en légitimité des parlements. Alors que Boris Johnson s’informe sur la possibilité de court-circuiter Westminster, Matteo Salvini a tout fait pour exiger des élections anticipées et ainsi éviter de parlementariser le pari qu’il a lui-même lancé.

En visite à Londres, le conseiller à la Sécurité nationale du président Trump, John Bolton, a apporté le soutien de l’administration américaine pour un Brexit dès le 31 octobre. Il a en plus discuté avec Boris Johnson, le ministre de l’Économie et la secrétaire d’État au Commerce, d’une possible feuille de route pour un accord commercial entre le Royaume-Uni et les États-Unis. Dans le même temps, la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a averti que le Congrès ne voterait aucun accord commercial qui menacerait l’accord de paix nord-irlandais.

Lors d’une élection partielle au Pays de Galles, le parti conservateur de Boris Johnson a essuyé une défaite face à une candidate libérale-démocrate, réduisant sa majorité parlementaire à une seule voix à Westminster. Son projet de sortie de l’Union au 31 octobre, coûte que coûte, rend l’hypothèse d’une sortie sans accord plus probable, ce qui a fortement secoué la bourse de Londres la semaine passée.

L’arrivée de Boris Johnson à la tête du gouvernement britannique consacre la stratégie de l’aile radicale du parti conservateur. Le nouveau Premier ministre a déjà annoncé qu’il était prêt à une sortie sans accord, et organisé une sorte de «  cabinet de guerre  » pour y faire face. Les embûches parlementaires qu’il va rencontrer n’en seront pas moins importantes. Ce qui laisse ouverte la perspective d’élections anticipées si le cabinet Johnson devait être mis en minorité à Westminster.

On connaîtra mardi le nom du successeur de Theresa May à la tête du Parti conservateur et donc à la tête du gouvernement. Ce sont les 160 000 membres du parti qui feront le choix entre le Brexiteer dur et ancien chef de la diplomatie Boris Johnson, et son successeur au Foreign Office Jeremy Hunt. Boris Johnson est le favori des sondages. Il l’est aussi de Donald Trump, le président américain, qui lui a apporté un soutien très appuyé. Préludant peut-être à la relance de la special relationship, sous l’angle inédit d’un populisme transatlantique.

La Chambre des Communes a lancé une réflexion sur les rapports avec New Delhi, qui est de plus en plus faible et se contente de se reposer sur l’héritage historique. Les députés demandent en particulier une relance de la négociation commerciale avec New Delhi et un assouplissement de la politique migratoire. Il s’agit d’une discussion stratégique à la valeur symbolique, dans un contexte où les aspirations de «  global Britain  » se heurtent avec la possibilité d’un hard Brexit.

La course pour la succession à Theresa May est lancée au sein du parti conservateur, avec onze candidats et un favori, Boris Johnson, qui reprend la ligne suggérée par Donald Trump  : sortie le 31 octobre, avec ou sans accord, et pas question de payer la facture de 44 milliards à l’Union avant un accord sur la future relation. Le jeu au Parlement n’en sera pas moins complexe, avec un risque de plus en plus grand de transformer la crise politique en crise constitutionnelle.

Après avoir affaibli et critiqué Theresa May, le président américain Donald Trump a pris position en faveur de Boris Johnson et Nigel Farage, à la veille de sa visite d’État à Londres où il a été accueilli par des manifestations populaires.

La démission, vendredi 24 mai, de Theresa May, en pleines élections européennes, ouvre la voie à une guerre de succession au sein du parti conservateur, alors que la poussée du parti de Nigel Farage, le Brexit Party, renforce le camp des Brexiteers. C’est toutefois au Parlement que le prochain premier ministre devra trouver une majorité, et les modérés du camp conservateur s’opposent toujours à un Brexit sans accord.

Alors que les négociations sur le Brexit entre le parti Conservateur et le parti Travailliste ont échoué, le nom de Boris Johnson est désormais le plus en vue à Londres pour succéder à Theresa May. L’ancien maire de Londres est le favori des militants tories, inquiets de la poussée du Brexit Party de Nigel Farage, donné en tête dans tous les sondages à la veille des Européennes.

L’Écosse revendique désormais ouvertement la volonté d’organiser un second référendum sur l’indépendance si le Brexit se confirme. Alors que Londres travaille à son divorce avec Bruxelles et que Theresa May a déclaré à plusieurs reprises que son gouvernement n’autoriserait pas un second référendum après celui de 2014, elle ferait face à l’hypothèse d’un divorce interne au Royaume-Uni.

Lors des élections locales britanniques qui ont eu lieu le 2 mai 2019, les deux principaux partis, Conservateur et Travailliste, ont subi une défaite dans de nombreuses circonscriptions au profit des Libéraux-Démocrates, des Verts ou encore de partis indépendants. Cela illustre la fragmentation de l’échiquier politique britannique, miné par les longues négociations sur le Brexit, mais reflète aussi une tendance présente dans d’autres pays européens comme l’Allemagne ou l’Espagne.

N’ayant pas préparé le fait que le Royaume-Uni reste plus longtemps au sein de l’Union, le gouvernement de Theresa May organise en catastrophe les élections européennes du 23 mai. Les 3,5 millions de citoyens de l’Union résidant au Royaume-Uni n’ont pas reçu à temps le formulaire qu’ils doivent retourner avant le 7 mai, attestant qu’ils ne voteront pas dans leur pays d’origine. Des députés travaillistes demandent un report de la date limite sous peine d’actions légales.

Theresa May a envoyé une lettre à Donald Tusk vendredi 5 avril demandant un report du Brexit au 30 juin. La date de sortie officielle est le 12 avril. Encore quelques jours donc pour négocier un report plus long de ce que décidé.

Le Parlement britannique a refusé pour la troisième fois l’accord de divorce avec l’Union européenne conclu au mois de novembre dernier, exposant le pays au risque réel d’une sortie sans accord. La Première Ministre a parié sur l’accord, un quatrième vote n’est pas exclu et des scénarios alternatifs sont en phase d’évaluation.

Le Brexit n’aura pas lieu le 29 mars et les idées de révoquer l’article 50 ou d’organiser de nouvelles élections législatives, voire un second référendum, ont de nouveau plongé le pays de l’incertitude. Londres. Le 29 mars 2019 aurait dû être le grand jour de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.

Une autre semaine décisive a eu lieu au Parlement de Westminster, où les députés se sont exprimés contre une sortie sans accord et en faveur d’un report de la date, très proche, du 29 mars. Si plusieurs scénarios sont encore possibles, et dépendent de la durée de ce report, la possibilité pour le Royaume-Uni de voter aux prochaines élections européennes devient toujours plus réelle.

La publication à la fin du mois de février, sur le site du département d’État au commerce, des objectifs des États-Unis dans leur négociation commerciale avec le Royaume-Uni en vue d’un accord post-Brexit, a suscité de vives inquiétudes à Londres. L’ampleur des réaction a contraint le gouvernement de Theresa May à démentir certaines rumeurs sur les conséquences négatives que le nouveau rapport de force entre Londres et Washington pourrait avoir, notamment en matière sanitaire, agricole et monétaire.

Le nouveau groupe indépendant de parlementaires britanniques a tenu le devant de la scène dans l’actualité britannique. Créé en opposition au processus du Brexit, son véritable influence est encore toute à déterminer, mais il pourrait dans le temps représenter une réponse à la vision du Brexit comme symbole de la crise de l’Europe contenue dans la lettre d’Emmanuel Macron aux européens.

Les dirigeants du service de santé britannique appellent les ministres à voter en faveur du nouveau plan de long-terme annoncé par le gouvernement qui démantèlerait le modèle précédent, ralenti par la privatisation.

À quelques semaines du jour J, l’impasse du Brexit n’est pas prête de se résoudre par l’impossibilité de revenir sur la question du backstop. Mais les clivages créés par le vote en faveur d’une sortie de l’Union européenne au sein des deux principaux partis produisent l’idée d’une troisième voie modérée.

Depuis le rejet par le Parlement de Westminster de l’accord négocié fin novembre avec Bruxelles et le vote sur un amendement réclamant une alternative au backstop, les chances d’un “no deal” ont augmenté. Les entreprises britanniques font part de leurs inquiétudes et songent à délocaliser tout ou partie de leurs activités à l’étranger.

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Nous avons rencontré Alexandre Holroyd, député des Français d’Europe du Nord. Il détaille les mesures prises pour les citoyens britanniques résidant en France et fait le point sur les conséquences de la sortie de l’UE pour les Français du Royaume-Uni.

Le Parlement de Westminster se prononcera demain sur l’accord de retrait négocié avec Bruxelles. Le risque d’un rejet est élevé et le pays fracturé entre ses différentes options  : Brexit “ordonné” mais nouvelles élections, brexit “dur” ou nouveau référendum. Entre temps, les Leavers se rassemblent afin de défendre le résultat du hard Brexit.

L’offre de soutien aux Gilets Jaunes provenant de l’Italie par les deux vice-premiers ministres, Luigi Di Maio et Matteo Salvini, s’explique autant par la politique intérieure italienne que par la projection dans un contexte étranger d’un modèle politique “anti-caste”. Pour le moment, les Gilets Jaunes paraissent ne pas vouloir ouvrir la porte à l’invitation à entrer dans le jeu politique en s’inspirant du Mouvement Cinq Étoiles. Mais le débat sur la structuration d’un nouveau mouvement anti-système n’est pas nouveau.

L’accord conclu à Bruxelles au mois de novembre sera soumis au vote du Parlement britannique mi-janvier. Alors que la crainte d’un “no deal” augmente, les pays européens légifèrent afin de protéger les droits des ressortissants britanniques qui vivent et résident dans l’Union européenne.

Londres a décalé le vote sur l’accord de retrait de l’Union, Theresa May a survécu à une motion de défiance et les 27 se sont réunis à Bruxelles autour du Brexit. Toutes les options restent ouvertes, mais l’hypothèse d’un “no deal” fait plus que jamais peur.

Olly Robbins, conseiller européen de Theresa May et visage du Brexit, ainsi que les fonctionnaires britanniques impliqués dans la négociation du Brexit, ont récemment dû faire face à des attaques anonymes violentes qui ont mené le Financial Times à appeler à lutter contre un climat politique tendu.

Faute de parvenir à débloquer la négociation sur la question du backstop et de la frontière entre l’Irlande du Nord et la République irlandaise, c’est sur le calendrier que le sommet européen de mercredi dernier a tenté de faire avancer le dossier.

Un point d’entente semble être proche sur la question cruciale de la frontière nord-irlandaise, mais rien n’est moins certain que le vote au Parlement sur le plan qui sera présenté par Theresa May après l’important rendez-vous de ce mercredi à Bruxelles.

La négociation du Brexit piétine toujours sur la question de la frontière nord-irlandaise qui met en désaccord le parti Conservateur et le gouvernement britannique. La pression de l’Union pourrait mener à une solution d’ici mi-novembre.

Face à l’hypothèse d’un Brexit “dur”, Theresa May tente de trouver un consensus sur le Livre blanc présenté par le gouvernement, tant au sein de son propre parti, qu’à l’international.

Les inquiétudes sur les conséquences qu’une sortie de l’Union aurait sur le service public de santé, comme l’augmentation des coûts et la réduction du personnel médical, pousse le plus grand syndicat de médecins à se mobiliser pour un second référendum. Facteur crucial dans le vote Brexit, le thème de la santé serait-il suffisamment puissant pour faire basculer l’opinion publique  ?

À Londres comme à Bruxelles, l’alerte est lancée face au scénario catastrophe d’une sortie sans accord. En raison de l’impasse dans laquelle se trouve actuellement la négociation, on s’interroge sur l’existence d’une issue de secours, y compris sur un éventuel second référendum.

Le Livre blanc du gouvernement May semble avoir mené à une impasse et révélé qu’il n’existe actuellement pas plus de majorité pour une sortie en douceur que pour un “hard Brexit”. Le Parti conservateur piétine sur la loi de retrait, Bruxelles tire la sonnette d’alarme sur l’hypothèse “no deal” et les spéculations se multiplient sur des scénarios alternatifs.

Theresa May et son gouvernement ont publié un Livre blanc sur la relation post-Brexit entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Entre les démissions de Boris Johnson et David Davis et la visite déstabilisante de l’allié américain, la Première ministre traverse une zone de turbulences.

L’ancien premier ministre britannique David Cameron, est intervenu publiquement en juin pour mettre en garde le Royaume-Uni face à la monté des populismes. L’intervention, dans la foulée des élections italiennes, confirme encore une fois l’européanisation des clivages politiques  : aucun système politique européen ne peut désormais ignorer ce qui se passe chez ses voisins. Même après le Brexit.

Le ministre de l’Intérieur du cabinet fantôme, Diane Abbott, a promis mercredi dernier qu’un gouvernement travailliste fermerait deux centres de détention pour immigrés, à Bedford et dans les environs de Gatwick, dirigés par des entreprises privées britanniques, dans le but de mettre fin à la politique migratoire lancée en 2012 par Theresa May lorsqu’elle était ministre de l’Intérieur et officiellement intitulée d’«  environnement hostile à l’immigration illégale  ».

Le gouvernement irlandais s’oppose à la protection des troupes britanniques poursuivies pour avoir tué des civils au cours du conflit nord-irlandais, qui – entre 1969 et 1998 – a fait plus de 3600 morts. Côté britannique, les divisions se creusent au sein du cabinet tandis que Theresa May définit la situation des vétérans britanniques de «  profondément injuste  ».