Pierre Ramond

Membre de la rédaction

Pierre Ramond est responsable des séminaires, tables rondes et rencontres du Grand Continent. Après une scolarité à l'École normale supérieure (A/L 2015) au cours de laquelle il a étudié la philosophie, la science politique et le persan, il effectue aujourd'hui une thèse sur la diplomatie européenne sous la direction d'Alexandre Kazerouni et de Christian Lequesne.

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À une semaine de l’élection américaine, la sécurité de l’Europe est-elle menacée par un retour de Donald Trump à la Maison-Blanche  ?

Alors que la guerre en Ukraine se transforme et que le Moyen-Orient s’embrase, un nouveau cycle se prépare pour les États-Unis, l’Union européenne et l’OTAN. Dans le «  mois de tous les dangers  », nous avons demandé à l’ancienne ambassadrice de France à l’OTAN, de décrypter cette phase.

«  Soyons francs, je suis allé en Israël pour la plage et le soleil, avant que le pays ne me rattrape.  »
Dans ce deuxième épisode de notre série d’été Grand Tour, Gérard Araud nous parle de sa vie en Israël, de sa découverte du judaïsme et de son lien avec le pays, sa culture et ses paysages. Déçu par le tournant vers l’extrême droite et l’hégémonie de Netanyahou, Gérard Araud se montre cependant confiant dans la possibilité d’un changement.

À cinq jours du premier tour des législatives anticipées, le tremblement de terre en France brouille tous les repères. Pour le politologue allemand Jan-Werner Müller, spécialiste du populisme et des idéologies, la crise politique que traverse l’hexagone doit être prise avec son grand contexte  : dans la crise des partis, des médias et des médiations, la radicalisation devient une option séduisante — dans une atmosphère de campagne permanente.

Israël a conduit dans la nuit une attaque contenue et limitée autour de la ville d’Ispahan, en Iran, et dans le sud de la Syrie. Si une telle riposte pourrait mettre fin à la séquence de confrontation ouverte entre Tel-Aviv et Téhéran depuis le 1er avril, le scénario d’une nouvelle escalade n’est pas à exclure.

John Allen Gay livre 10 clefs pour déterminer la forme qu’elle pourrait prendre.

En Iran, quelque chose de profond est en train de bouger. Alors que le Guide Suprême avait un plan pour contrer Washington avec la Russie et la Chine, Téhéran pourrait basculer. Nous traduisons pour la première fois en français un texte pivot d’Hassan Abbasi  : idéologue proche du régime, au cœur de la structure opaque d’une théocratie inquiète, il articule, sur des ressorts purement complotistes, le schéma d’une géopolitique de l’affrontement mondial.

Des élections ont lieu en Iran à la fin de la semaine. Au sommet d’un régime profondément transformé, un Guide suprême est sur le point de tirer sa révérence. À quelques mois d’un potentiel retour de Trump, une grande bascule régionale est-elle en train de s’enclencher depuis Téhéran  ? Entre sanctions, escalade en mer Rouge et programme nucléaire, nous faisons le point avec Ali Vaez.

Cet entretien s’inscrit dans le cadre d’une série de publications sur les relations franco-allemandes   : une discussion avec Michaela Wiegel, un article sur la crise entre les deux pays d’Andre Loesekrug-Pietri, et une analyse du discours de Robert Habeck, «   Nous ne sommes d’accord sur rien   ». Ce livre a des dimensions surprenantes (presque 1000 pages) et il alterne les registres. Face à quel objet sommes-nous   ? Ce livre n’est pas un essai. Il s’agit d’un récit, à travers mon expérience personnelle, de nos relations avec l’Allemagne, depuis cinquante ans. Une chronique factuelle, mais un témoignage nécessairement subjectif. J’assume cette subjectivité. Aucune idéologie ne […]

Après le sommet du G20, Maurice Gourdault-Montagne, l’un des plus fins connaisseurs des réalités enchevêtrées des Suds, dresse un bilan des nouvelles tendances géopolitiques entre renforcement chinois, isolement occidental et opportunisme indien.

Cette invitation doit aussi se lire dans la continuité de l’intégration de l’Iran à l’Organisation de la Coopération de Shangaï, le 04 juillet, à l’occasion d’un sommet en visioconférence. Membre observateur de l’organisation depuis 2005, l’Iran y a rejoint à cette occasion la Chine, l’Inde, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Pakistan, la Russie, le Tadjikistan […]

Kaboul  : deux ans après | Épisode 5

La guerre et la brutalité de l’exil semblent se répéter à l’identique d’une génération à l’autre en Afghanistan. Depuis des décennies, les Hazaras d’Afghanistan sont persécutés. Mais depuis le retour au pouvoir des Talibans, le danger est omniprésent. Face à la tentative d’imposition d’un rapport inféodé au pouvoir politique, la poésie de Mostafa Hazara est une arme de résistance.

Kaboul  : deux ans après | Épisode 4

La veille de la prise de Kaboul, l’espoir était encore permis. Mais à la vue des drapeaux des Talibans flottant dans les rues de la capitale afghane, Fatimah Hossaini a dû se résoudre à l’exil. Photographe engagée en faveur de la défense des droits de femmes, elle se savait en danger. Les ambassades avaient déjà inscrit son nom sur la liste des personnes à évacuer. Que faire lorsqu’on se retrouve soudain déracinée  ?

Kaboul  : deux ans après | Épisode 3

Se résoudre à l’exil pour survivre. Face au retour des fusils, à la réapparition des morts, aux pleurs sur les corps ensanglantés, des décennies de violence en Afghanistan ressurgissent. Sur une frontière largement oubliée, Aliyeh Ataei transmet une partie de la mémoire de ses habitants.

Kaboul  : deux ans après | Épisode 2

Depuis la prise de pouvoir des Talibans en Afghanistan le 15 août 2021, le pays s’enfonce progressivement dans une crise économique et humanitaire dont les femmes sont les victimes quotidiennes. Nous faisons le point, deux ans après leur arrivée au pouvoir, sur la tragédie des Afghans et la situation interne du pays sous le gouvernement taliban.

Kaboul  : deux ans après | Épisode 1

Résister face aux Talibans. Rejeter les voix qui incitent à la réification des corps. Dans un entretien puissant, l’artiste afghane Rada Akbar partage son combat contre l’intolérance et pour les droits des femmes. Nous ouvrons avec elle une série exceptionnelle deux ans jour pour jour après la chute de Kaboul.

Alors que l’État de droit semble avoir complètement disparu en Inde et que les contre-pouvoirs s’effritent, New Delhi poursuit à l’extérieur un effort «  plurilatéral  ». Paris est une étape importante de cette stratégie. Avec le spécialiste Christophe Jaffrelot, nous tentons de prendre de la hauteur pour placer cette visite en contexte.

Que peut la gauche alors que les droites paraissent hégémoniques en Europe  ? À un an de la fin de son premier mandat, Manon Aubry, co-présidente du groupe de la Gauche au Parlement européen, fait le point sur une situation qu’elle juge difficile, mais pas désespérée. Pour elle, il est temps de transformer les victoires culturelles en victoires politiques.

«  Quand je voyage à l’étranger, je constate qu’il y a en France une véritable obsession de l’histoire. Pourquoi notre identité est-elle à ce point historique  ?  » Dans son dernier ouvrage, Gérard Araud se fait historien  : l’ancien ambassadeur revient sur les occasions diplomatiques manquées de l’Europe de l’entre-deux guerres — de Versailles à Munich.

Pourquoi Abdülhamid II reste-t-il une référence pour Erdogan  ? Et pourquoi la politique étrangère turque ne changera probablement pas beaucoup après les élections  ? En montrant par quels ressorts le président turc puise aussi bien dans la poésie que dans le répertoire militaire de l’empire ottoman, l’historien Olivier Bouquet décortique la logique d’Erdogan — à quelques jours d’un scrutin historique pour la Turquie.

Depuis l’utilisation du 49.3 par son gouvernement pour faire adopter la réforme des retraites, la France est plongée dans une crise politique, sociale, démocratique. Cette mobilisation historique interpelle, partout en Europe. Alors que la spirale de la confrontation semble irréversible, le secrétaire général de la CFDT appelle à une trêve pour éviter l’explosion généralisée.

En tant que première Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la sécurité, Catherine Ashton a dû coordonner la réponse de 28 pays face aux crises internationales. Riche de son expérience de négociatrice d’accords historiques comme celui sur le nucléaire iranien, elle réinterroge, depuis ce poste singulier, l’utilité même de la diplomatie — et la «  valeur ajoutée  » de celle de l’Union.

Dans ses Mémoires, Maurice Gourdault-Montagne envisage la reconfiguration profonde de l’ordre international comme une opportunité pour trouver des nouveaux terrains de coopération entre la France et le reste du monde. Entretien de fond avec l’ancien diplomate pour qui «  la politique étrangère et la politique intérieure sont irrémédiablement imbriquées  ».

Depuis septembre 2022, le mouvement iranien s’est mondialisé — au point de devenir un catalyseur d’autres luttes. Nous croisons les regards de quatre femmes et militantes engagées, issus de quatre pays différents, pour comprendre comment les manifestations en Iran résonnent avec leurs propres engagements politiques. Pour elles, les femmes iraniennes mènent un combat universel.

Alors que le métier semble partout et de toute part de plus en plus fragilisé, Jérôme Bonnafont, rapporteur des États généraux de la diplomatie, revient dans un récent ouvrage sur la vocation diplomatique. Dans cet entretien-fleuve, il tente d’esquisser un portrait du diplomate au XXIe siècle — entre l’interprète et le messager.

L’Iran est-il en train de vivre un moment révolutionnaire  ? Alors que l’Union européenne vient de prendre de nouvelles sanctions à l’égard du régime au pouvoir à Téhéran, nous avons interrogé Farhad Khosrokhavar, spécialiste de la sociologie de la révolution iranienne de 1979. Nous revenons avec lui sur ce qui fait la différence et la singularité des révoltes qui embrasent le pays depuis l’assassinat de Mahsâ Amini.

Depuis hier soir, l’accès à Internet — et donc aux informations — a été partiellement coupé en Iran. Pour tenter d’y voir clair dans une semaine peut-être historique pour ce pays, nous faisons le point, à date, sur le mouvement de protestation qui ébranle la République islamique.

Nagham Nawzat, gynécologue du Kurdistan irakien milite depuis 2014 pour la défense des survivantes yézidies. Depuis la libération des femmes réduites en esclavage par Daech, elle œuvre à leur reconstruction personnelle. Dans une région marquée par la poursuite des combats entre la Turquie et du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Nagham Nawzat nous alerte sur l’état des conditions de vie dans les camps de réfugiés et les conditions de vie des survivants de la minorité yézidie.

Si nous vivons dans un monde «  plus dangereux pour les citoyens  » et «  plus excitant pour les diplomates  », ces derniers doivent permettre aux gouvernements d’abandonner une posture d’arrogance, en espérant amener plus de prévisibilité dans le désordre. L’ancien ambassadeur de France aux États-Unis revient dans cet entretien sur sa vision des relations internationales et du rôle du diplomate aujourd’hui.

L’Allemagne, la France et le Royaume-Uni ont réussi à maintenir une position unie sur la question du nucléaire iranien. En effet, aujourd’hui même, ils ont d’une part obtenu le vote d’une résolution de l’AIEA qui condamne le refus de collaboration de l’Iran et d’autre part publié un communiqué conjoint qui s’oppose à l’utilisation du snapback onusien par les Etats-Unis.

Image compte-rendu l'Iran et ses rivaux entre nation et révolution Clément Therme géopolitque Asie intermédiaire Moyen Orient Persan Téhéran nucléaire mollah ayatollah États-Unis Pakistan conflit tension islam chiite Michel Duclos

Comment ont évolué les relations de la République islamique d’Iran avec ses voisins, avec les grandes puissances et avec les autres continents, dans les dernières années  ? Quelles leçons en tirer pour tâcher de sortir de la crise actuelle du JCPOA  ?

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Alors que la crise du coronavirus fait rage en Iran, que les autorités iranienne demandent l’aide de la communauté internationale et qu’un grand nombre de pays appellent les Etats-Unis à lever leurs sanctions contre l’Iran afin d’aider le pays à surmonter cette crise et lui permettre de recevoir plus facilement un soutien financier et médical, l’administration Trump poursuit sa politique de «  pression maximale  ». En quoi les sanctions nuisent à la lutte contre le coronavirus  ? Quelle est la position actuelle de l’administration Trump  ? L’administration iranienne est-elle responsable de ce blocage  ? La réponse en trois points et deux cartes.

Le Général Soleimani a été abattu par les Etats-Unis le 3 janvier, il y a un peu plus d’un mois. Quelques jours plus tard, la République islamique d’Iran répliquait par des frappes contre une base irakienne utilisée par les Etats-Unis. Les conséquences de cette séquence d’escalade restent aujourd’hui à tirer, que ce soit pour l’Iran, les Etats-Unis, l’Irak, ou l’ensemble de la région. Les auteurs de cette contribution proposent d’analyser les implications stratégiques de l’intervention américaine qui, malgré son succès de façade, affaiblit considérablement la position des Etats-Unis dans la région. Dans le même temps, le régime iranien fait face à une crise de légitimité d’une intensité nouvelle.

Soleimani avec un soldat gardien de la révolution iran

Le général Soleimani a été tué par une attaque de drone américain le 03 janvier 2020. Qui est-il  ? Quelle est l’importance de sa mort pour l’armée iranienne et pour les milices qu’elle soutient en Irak, en Syrie et au Liban  ? Comment le régime iranien peut-il réagir à cette attaque  ?

la martyrologie chiite

Pour comprendre comment la mort du général Soleimani sera utilisée par le régime iranien, il faut comprendre la nature de la martyrologie chiite avec ce livre de Farhad Khosrokhavar.

Le général Ghassem Soleimani, chef de la branche Al-Qods des Gardiens de la Révolution iranien a été tué dans la nuit du 2 au 3 janvier dans l’aéroport de Bagdad par une frappe de drone américain. La revendication officielle et triomphante de cette mort par l’administration américaine et les réactions logiquement belliqueuses des officiels et militaires iraniens laissent présager un nouveau risque d’escalade de la violence au Moyen-Orient.

Lundi 22 juillet, Imran Khan, Premier ministre du Pakistan, a rencontré Donald Trump lors d’une visite d’État à Washington visant à renouer des relations plus cordiales entre les deux pays. Cependant, la visite est l’occasion de se rendre compte du désintérêt de fond que l’administration Trump porte à la région, uniquement analysée à l’aune de la nécessité de retirer les troupes d’Afghanistan pour la campagne électorale de 2020.

La tournée asiatique du ministre des affaires étrangères iranien Mohammed Javad Zarif afin de rencontrer les dirigeants indien, japonais et chinois révèle une nouvelle option stratégique iranienne qui, face à l’inaction européenne dans la crise actuelle, repose sur les partenaires asiatiques et les nouvelles puissances pour garantir la survie économique de l’Iran. Si l’Inde et le Japon se sont montrés prudents, la Chine a recommencé à importer du pétrole iranien, en dépit de l’embargo américain.

Si l’on commente principalement la nouvelle formule d’Emmanuel Macron à Washington (“un nouvel accord avec l’Iran”), les possibilités de préserver l’accord nucléaire (JCPOA) et les scénarios d’une escalade de la violence au Moyen-Orient, un des effets de la politique iranienne de Trump est d’avoir progressivement fait disparaître l’Europe comme solution géopolitique pour l’Iran, qui se tourne encore plus vers d’autres partenaires orientaux.

Le 12 avril 2018, l’Union Européenne a renouvelé les sanctions à l’encontre de l’Iran pour grave atteinte aux droits de l’homme. L’Union européenne tient actuellement une trentaine de pays (a) sous sanctions économiques. Parmi eux, l’Iran, dont les sanctions portant sur le programme nucléaire ont été levées le 16 janvier 2016, continue à faire l’objet […]

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À la Géopolitique des séries de Dominique Moïsi, il manque une théorie de la représentation. Nous y remédions par une contre-analyse de Game of Thrones, House of Cards et Mad Men.