Felipe Bosch


Dans le cadre de la récente annonce du gouvernement du président élu du Chili, Gabriel Boric, le Grand Continent a rencontré Maisa Rojas, future ministre et autrice du dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) pour discuter de son rôle à la tête d’un ministère clé pour mener le changement vers un gouvernement vert.

Après une semaine de crise politique, des nouveaux ministres ont pris leurs fonctions, mardi 21 septembre, en Argentine. Le remaniement ministériel cherche à apaiser les tensions au sein d’une coalition péroniste au pouvoir dont la balkanisation s’est exacerbée après un dur revers inattendu lors des primaires.

Pour ce huitième entretien, notre série d’été Grand Tour opère un changement d’échelle pour se pencher sur les grandes villes, avec l’une des plus grandes spécialistes du sujet, la sociologue et économiste Saskia Sassen. En partant du regard qu’elle porte sur Paris et Londres, celle-ci explore la perte progressive de l’hégémonie exercée par l’État-nation, dans une ère nouvelle où les villes pourraient être amenées à tenir une place importante.

Cecilia Nahón est une économiste, diplomate et politicienne argentine. Elle a été ambassadrice de la République Argentine aux États-Unis de 2013 à 2015. Depuis février 2020, elle est représentante de l’Argentine, de la Bolivie, du Chili, du Paraguay, du Pérou et de l’Uruguay au sein du Groupe de la Banque mondiale. Dans cet entretien, elle revient sur les principaux défis du multilatéralisme dans la séquence du Covid-19.

Région la plus touchée par la pandémie, non seulement en termes de cas et de décès, mais aussi en termes d’impacts socio-économiques, avec les confinements et les fermetures des écoles les plus longs au monde, l’Amérique latine, dont une bonne partie affrontera les prochains mois l’hiver austral (Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Paraguay, Pérou, Brésil) fait face à une deuxième vague dont les conséquences pourraient poser une menace à l’échelle globale.

Des élections présidentielles ont eu lieu en Équateur, rendant le pouvoir à la droite conservatrice, avec la victoire de Guillermo Lasso lors du deuxième tour, et au Pérou, où tout indique un deuxième tour entre Pedro Castillo (gauche radicale) et Keiko Fujimori (droite populiste conservatrice). En Bolivie, se sont tenues également des élections régionales et municipales. C’est dans ce contexte que Felipe Bosch analyse le nouvel ouvrage collectif dirigé par Franck Gaudichaud et Thomas Posado.

Actuel Ministre du développement social de l’Argentine, Daniel Arroyo a été député national pour la province de Buenos Aires. Il est également professeur dans différentes universités en Espagne, en Italie et en Argentine. Il a également été consultant auprès de différentes organisations internationales telles que la Banque mondiale, la Banque interaméricaine de développement et la CEPALC.

Face aux réflexions sur l’après-Covid qui expriment de plus en plus la nécessité de refonder les modèles de développement, le système de coopération internationale et le multilatéralisme, le Grand Continent s’est entretenu avec Laura Chinchilla, ancienne présidente du Costa Rica (2010-2014) et ancienne candidate à la présidence de la Banque interaméricaine de développement (BID) cette année, sur certains des défis auxquels l’Amérique latine est confrontée, tant en termes de politique étrangère qu’intérieure.

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Le Grand Continent s’est entretenu avec l’acteur mexicain Alfonso Herrera, que l’on retrouve notamment dans les séries Netflix Sense8 et La Reine du Sud, à l’occasion de la sortie de son nouveau film, El baile de los 41, et de sa récente nomination en tant qu’ambassadeur de bonne volonté du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Acteur engagé aux multiples facettes, Alfonso Herrera n’hésite pas à prendre position dans une société mexicaine particulièrement touchée par la crise sanitaire du Covid-19.

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Après la victoire du MAS en Bolivie la semaine dernière, on assiste à une redéfinition de la gauche en Amérique latine. Marco Enríquez-Ominami, le spin doctor de la politique latino-américaine contemporaine, qui proposait dès 2013 de changer la Constitution chilienne, revient avec nous sur l’importance du référendum au Chili et le rôle central du Grupo de Puebla.

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La crise sanitaire du Covid-19 s’accentue en France, avec le franchissement d’un nouveau cap de mesures restrictives depuis le weekend dernier. Partout en Europe, l’heure est à la recrudescence des cas et au renforcement des mesures sanitaires. Le dernier Conseil européen s’est tenu physiquement la semaine dernière sous haute tension sanitaire, alors que plusieurs dirigeants ont précipitamment quitté les réunions pour se mettre à l’isolement préventif. Quelle est la situation en Europe  ? Nous avons mobilisé notre rédaction élargie pour avoir des éclairages sur les réalités de la seconde vague de la pandémie à l’échelle continentale.

Presque un an après le déclenchement de la crise politique en 2019, ayant démontré la fragilité institutionnelle de la Bolivie et la tentation du retour militaire en Amérique latine, aujourd’hui se tient le premier tour des élections générales boliviennes, pour élire le président, le vice-président, les membres de la Chambre des députés et les membres du Sénat.

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Dans le cadre de la crise sanitaire que traverse l’ensemble de la planète, le Pape François s’est adressé ce dimanche de Pâques aux mouvements sociaux, acteurs essentiels dans la structuration de la vie quotidienne des plus démunis dans les pays en voie de développement, et plus particulièrement en Amérique latine. Cette lettre – traduite ici en français – met en évidence l’excellente capacité de lecture du Pape d’un certain nombre d’enjeux sociopolitiques de la région.

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En Amérique latine, les différentes stratégies adoptées par l’Argentine, par le Brésil et par le Mexique par rapport à la question des conditions de vie des habitants de quartiers populaires s’inscrivent dans leurs conceptions divergentes quant à la gestion de la crise sanitaire. Elles révèlent aussi l’état actuel des relations entre les secteurs populaires et les systèmes politiques de ces trois pays. L’analyse de celles-ci permet de reconnaître certains défis ou opportunités auxquels pourraient faire face les différents gouvernements quant au maintien des niveaux de gouvernabilité, pendant – et après – cette crise sanitaire.

Alors que les cadres nationaux de Propuesta Republicana (PRO), le parti de Mauricio Macri, renforcent la logique de polarisation dans leur nouveau rôle d’opposition, il semblerait que les arènes institutionnelles urbaines se constituent comme celles à partir desquelles se pourrait construire en Argentine une génération de représentants ouverts au dialogue et à la mise en place de consensus.

Ancien Sous-secrétaire Représentant auprès de l’OCDE du Ministère des Finances de la République Argentine (2015-2019), ancien Directeur général des finances et du développement international du Groupe PlaNet Finance, et ancien directeur du Plan d’Action pour la Méditerranée par mandat du Président de la Commission européenne, Marcelo Scaglione a plus de douze ans d’expérience en Europe. Dans cet entretien accordé au Grand Continent, il revient sur l’importance du soutien européen à la candidature de l’Argentine, sur les conséquences du changement de gouvernement dans le processus d’adhésion ainsi que sur la nécessité d’approfondir la place des pays latino-américains dans l’organisation.

Alors que Juan Grabois, jeune figure des mouvements sociaux et un des soutiens d’Alberto Fernández, nouveau président élu, a proposé lors de la campagne la mise en place d’une réforme agraire, nous analysons ici, à la veille des élections, les objectifs potentiels qui pourraient sous-tendre un tel projet dans un pays caractérisé par une très précoce urbanisation et concentration de ses terres agricoles.

Comment faire lorsqu’un projet de métropole est uniquement pris en charge en terme d’infrastructures sans être pensé au niveau politique  ? À l’approche des Jeux Olympiques de 2024, c’est la question que devraient se poser les candidats au poste de maire de Paris en vue des prochaines municipales.

Dimanche 11 août, les Argentins ont été appelés aux urnes pour élire les candidats pour l’élection du 27 octobre. Ouvertes, simultanées et obligatoires, ces élections primaires permettent pourtant d’établir un vaste sondage des intentions de vote pour le scrutin présidentiel.

La publication de documents par la Commission européenne et par le Ministère des Relations Extérieures et du Culte argentin spécifiant certains points de l’accord entre l’Union et le Mercosur ont déclenché une série de débats entre figures politiques, journalistes et citoyens argentins. Si les polémiques sont avant tout structurées autour de la capacité de l’industrie argentine de faire face à la concurrence européenne, d’autres points comme la libéralisation des marchés publics ou les limites imposées aux entreprises publiques ont aussi été soulevés.

L’annonce d’un candidat à la vice-présidence péroniste dans la formule de la coalition au pouvoir avec laquelle Mauricio Macri cherchera sa réélection confirme les soupçons sur l’élection présidentielle argentine de cette année  : la principale stratégie électorale sera finalement celle de l’hyperpolarisation. Selon les narratives des partisans des deux camps, deux modèles de pays très différents s’affronteront.

L’enlisement de l’Argentine dans la crise économique rend de plus en plus improbable une éventuelle réélection du président Mauricio Macri, ancien maire de Buenos Aires, lors des élections présidentielles d’octobre. Pourtant, le gouvernement Cambiemos mise sur une stratégie très souvent sous-estimée par les analystes politiques  : la connexion aux réseaux de services urbains de nombreux quartiers où résident les classes moyennes inférieures. L’ancien maire permettra-t-il à l’actuel président d’obtenir un deuxième mandat  ?

Hier, lundi 8 avril, des personnalités politiques latino-américaines et européennes de premier plan ont exprimé leur soutien à Cristina Fernández de Kirchner et à sa fille Florencia, en co-signant une déclaration qui dénonce la “persécution politique” que subissent régulièrement les enfants des politiciens. Signaux faibles qui permettent de suivre la recomposition d’une alliance transatlantique d’extrême gauche.

Le 1er février 2019, Eduardo Bolsonaro, fils du président brésilien, a annoncé sur ses réseaux sociaux son nouveau poste de directeur du mouvement de Steve Bannon en Amérique latine. L’élargissement des horizons du mouvement, initialement créé par Steve Bannon pour renforcer le néo-nationalisme en Europe, pose de nombreuses questions dans une région où se dérouleront cinq élections présidentielles dans les huit prochains mois.

La Conférence épiscopale argentine a annoncé la réduction progressive des subventions étatiques. Le débat sur le projet de loi légalisant l’IVG, rejeté par le Sénat argentin en août, avait soulevé la question des liens entre l’Église catholique et l’État, alimentée depuis par des nombreux évènements, comme la remise en cause de l’éducation sexuelle intégrale et son soutien à une manifestation contre le gouvernement face à la Basilique Notre-Dame de Luján.