Luca Lottero


L’expulsion du parti du sénateur «  souverainiste  » Gianluigi Paragone et la démission du ministre «  progressiste  » Lorenzo Fioramonti, entre autres, suggèrent une recomposition potentielle de la scène politique italienne, avec des répercussions possibles au niveau européen.

Oublié le «  contrat  » avec la Ligue  : dans le projet de programme du nouveau gouvernement disparaissent le ton de défiance vis-à-vis de l’Union et les plans de réforme des institutions européennes. Les deux partis qui ont voté ensemble pour Ursula Von der Leyen ont validé la nouvelle Commission. La taxe sur le web, en revanche, pourrait éloigner Rome de Washington.

Dans cette première phase de la nouvelle législature européenne, les deux partis au pouvoir en Italie semblent avoir défini deux stratégies différentes  : le Mouvement 5 étoiles comme membre de l’establishment européen et europhile, et la Ligue comme véritable parti d’opposition à la majorité en train de se former. Prélude à des changements de positionnement similaires aussi à Rome  ?

La volonté de la Chine de participer au renforcement des aéroports de Nuuk et d’Iulissat a été perçue par les États-Unis comme une tentative de pénétrer dans l’Arctique près du Danemark et des bases militaires américaines et comme une étape possible vers l’indépendance du Groenland. Quelques semaines après la décision de Copenhague de participer directement au projet, Pékin a retiré son offre.

Cette semaine ont eu lieu les deux forums «  européens  » de la Dimension septentrionale, initiative qui associe l’Union, la Russie, l’Islande et la Norvège. Les thèmes à l’ordre du jour étaient le changement climatique et les rapports avec la Chine.

Peu après le lancement du deuxième brise-glace, Pékin a annoncé le début des travaux de construction du premier navire à propulsion nucléaire, prélude à un futur porte-avions. La capacité opérationnelle de la Chine dans l’Arctique est maintenant au moins égale à celle des États-Unis.

L’accord avec le Premier ministre danois, M. Rasmussen, est en train de faire bouger le gouvernement autonome groenlandais après qu’un parti autonomiste a quitté la majorité en signe de protestation contre cette décision. Cet incident marque un tournant en faveur des intérêts de l’Otan dans l’Arctique et un obstacle aux plans de la Chine dans la région.