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L'essentiel


En début de semaine dernière, le général Gaid Salah a accusé les millions d'Algériens qui, depuis six longs mois, exigent la nécessité d'une transition transparente pour permettre des élections présidentielles démocratiques, de « répandre des idées noires » – c'est-à-dire la démocratie. Il détenait la preuve de ces activités, a-t-il dit, qui « seront rendues publiques le moment venu ». Le lundi 2 septembre il a annoncé que les Algériens retourneront voter avant la fin de l’année. Le combat se prépare. Un aperçu des relations économiques internationales avec l’Algérie dont la clé de compréhension se situe dans les relations avec trois pays permettent d’entrevoir le cadre de ces luttes politiques.
Oublié le « contrat » avec la Ligue : dans le projet de programme du nouveau gouvernement disparaissent le ton de défiance vis-à-vis de l'Union et les plans de réforme des institutions européennes. Les deux partis qui ont voté ensemble pour Ursula Von der Leyen ont validé la nouvelle Commission. La taxe sur le web, en revanche, pourrait éloigner Rome de Washington.
Trois mois après la démission de la présidente du SPD Andrea Nahles, les candidats ne se bousculent pas pour la présidence du parti, en profonde crise. Jadis ‘le plus beau poste, outre celui du pape’ comme le décrivait l’ex-président Münthefering, être chef du SPD a perdu en attractivité tout autant que le parti a perdu d’électeurs (actuellement à 13-15 % dans les sondages). L’exercice s’annonce difficile.
Les élections régionales qui ont eu lieu en Saxe et au Brandebourg, deux Länder très favorables au parti d’extrême-droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), ont vu un grand parti de gouvernement terminer en tête. Avec l’AfD en deuxième position, les négociations de coalition s’annoncent complexes.
Demain, mardi 3 septembre, le Parlement britannique est censé se réunir pour la dernière fois, avant une suspension de cinq semaines. Il devrait reprendre le 14 octobre, deux semaines avant la date prévue pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union. Le Grand Continent vous propose d’isoler trois faits révélateurs de ces derniers jours.
La multinationale Shell poursuit la construction d’une centrale de production de plastique en Pennsylvanie, dont la mise en service est prévue pour 2020. Ce projet dénote d’une part du dynamisme du secteur de la pétrochimie et de l’usage des plastiques, et d’autre part d’une position contestable de la part des entreprises pétrolières. En effet, dans un contexte où la pollution des océans attire l’attention de l’opinion publique mondiale, Shell accuse le faible niveau de recyclage du plastique, davantage que son utilisation.
L’Ouzbékistan a lancé la construction de la première centrale nucléaire d’Asie centrale. Elle est financée par la Russie et construite par le géant russe de l’énergie nucléaire Rosatom en coopération avec le Combinat minier et métallurgique de Navoï, l’entreprise publique ouzbèke monopolisant la filière de l’uranium. Pour 13 milliards de dollars, le pays entend ainsi assurer sa sécurité énergétique.
Alors que la société Hudong–Zhonghua Shipbuilding devrait être en mesure de procéder au lancement du premier porte-hélicoptères d’assaut (LHD) de Type 075 sous peu, le renforcement des capacités navales et de la force amphibie continue d’inquiéter les rivaux de Pékin en mer de Chine et dans l’Indopacifique. En cause, l’essor d’un véritable Corps des Marines chinois, puissamment doté et appuyé par une marine militaire aux capacités croissantes, dans un contexte marqué entre autres par la militarisation rampante des îlots occupés par Pékin en mer de Chine méridionale.
Lundi 26 août, l’Alliance des libéraux et démocrates (ALDE), dirigée par Călin Popescu Tăriceanu, a annoncé sa décision de quitter la coalition de gauche, au pouvoir jusqu’à présent. Si la Première ministre Viorica Dancilă a déclaré que le PSD continuera à gouverner, le pari n’est pas gagné et une période d’instabilité politique pourrait marquer les prochains mois.
Les élections régionales qui auront lieu en Saxe et au Brandebourg le 1er septembre devraient donner lieu à des négociations de coalition complexes, entre « Très Grande coalition » inévitable et tensions dans le camp conservateur.