Archives et discours


Avons-nous compris ce que signifierait le retour de Trump pour l’Europe  ? À Munich, l’un de ses soutiens clefs vient de proposer l’une des meilleures synthèses à ce jour de sa vision géopolitique fondée sur un axiome  : «  Les États-Unis aussi ont des limites  ». Entre une paix négociée avec Poutine, le retrait de l’Europe et la nécessité d’un réarmement industriel occidental dans l’ère des pénuries  : «  ce n’est pas avec le PIB que l’on gagne les guerres  ». Nous publions cette intervention inédite en français, avec une introduction signée Nathalie Tocci qui modérait le panel avec J. D. Vance à la Munich Security Conference.

«  Notre modèle de mondialisation comportait une faiblesse fondamentale  ». Dans une leçon qu’il vient de prononcer à Washington, l’ancien Banquier central propose une analyse et un diagnostic. «  En Europe, nous pouvons également aller plus loin en finançant plus d’investissements collectivement au niveau de l’Union  ». Nous la traduisons pour la première fois en français.

Ce premier épisode de notre série «  Doctrines de la Russie de Poutine  » tente de comprendre la figure et le rôle d’Aleksandr Prokhanov, écrivain nationaliste dont la carrière semble avoir pris un tournant avec l’invasion de l’Ukraine. Dans un texte traduit par Guillaume Lancereau et commenté par Marlène Laruelle, il fait la promotion d’un sursaut esthétique patriotique à la faveur du massacre — allant jusqu’à composer un «  opéra-rock  » joué dans la principale usine de tanks du pays.

« L’état naturel des choses reste la lutte entre grandes puissances. Dans le monde d’aujourd’hui, la géopolitique revient et la Russie n’a pas oublié sa propre illusion impériale. C’est pourquoi votre guerre a été une prise de conscience pour l’Union européenne. Depuis le 24 février 2022, cette guerre n’est donc pas seulement pour la plupart d’entre nous une question d’assistance militaire et financière, c’est surtout une révolution dans nos mentalités… Maintenant, nous devons également modifier l’ensemble du cadre institutionnel de l’Union européenne pour l’adapter à cette nouvelle réalité géostratégique. L’UE n’est plus là pour faire la paix entre nous, mais pour faire face aux défis qui se présentent à nos frontières. »

La stratégie de Zelensky a-t-elle vécu  ? Pour le Commandant en chef des forces ukrainiennes, Valeri Zaloujny, il faut à tout le moins prendre acte d’une réalité qui s’est récemment imposée à l’Ukraine  : les conditions de la victoire ont changé. Face à la diminution de l’aide militaire, Kiev doit désormais «  trouver son propre chemin  ». Nous introduisons et commentons ce texte clef.

Peu de récits témoignent de l’expérience combattante russe en Ukraine. Par conviction, par fantasme ou simplement par désespoir, les «  volontaires  » de Poutine sont entraînés dans l’horreur et l’absurdité d’une guerre impériale. Nous publions le témoignage glaçant et les mots — parfois choquants — de l’un d’eux, qui a réussi à fuir le front.

Aujourd’hui s’ouvre à Bruxelles un Conseil des Affaires étrangères. Son principal sujet  : la situation au Moyen Orient. À la manœuvre  : le Haut Représentant Josep Borrell, qui a posé sur les tables ministérielles un plan en 10 points pour la Paix. Comment a-t-il été élaboré  ? Nous en traduisons et expliquons les principaux paramètres.

«  Ne vous laissez pas intimider par les parasites qui vivent de l’État  ». À Davos, dans un discours débité à toute vitesse face à Klaus Schwab, Javier Milei a voulu sauver «  l’Occident  » des dangers d’un capitalisme trop régulé. Il a suscité beaucoup de réactions — et quelques applaudissements gênés. Nous traduisons et commentons la première sortie internationale du paléolibertarien à la tête de l’Argentine.

L’élection américaine de 2024 a déjà commencé. Au centre de la campagne, il y aura une question vertigineuse  : de quel côté se situe la démocratie  ? Dans son premier discours fleuve, Joe Biden expose ce qui sera le cœur de sa stratégie  : face à Trump, il est le vrai défenseur de l’Amérique et de la démocratie. Nous le traduisons et commentons pour la première fois.

En Europe, on ne sait rien, ou presque, de l’une des figures les plus influentes du Moyen-Orient contemporain. Depuis le déclenchement de la guerre de Soukkot, Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah au Liban, s’est exprimé plusieurs fois. Les images de ses deux derniers discours ont fait le tour du monde. Dans celui de novembre, il explicite la stratégie de l’organisation à la suite du déclenchement de la guerre par le Hamas. Nous le traduisons, introduit et commenté ligne à ligne.