Archives et discours


Oppenheimer  : écrits choisis | Épisode 6

«  Les Américains sont des nomades  »

1957. Au MIT, Oppenheimer réfléchit à la position intellectuelle et stratégique de son pays dans le monde de la Guerre froide  : pourquoi une société si hégémonique peut-elle se retrouver en crise  ? Le problème le plus profond dans la confrontation avec l’Union soviétique est «  cognitif  » — et Washington n’a pas de doctrine pour y répondre.

Oppenheimer  : écrits choisis | Épisode 5

Lire Oppenheimer — l’écouter, aussi. Contrairement à une idée reçue, le père de la bombe n’a jamais regretté son invention, du moins publiquement. Conscient de ses effets sur l’humanité, il a tenté de l’expliquer, de la justifier et de l’articuler avec une pratique idéalisée de la science. Au milieu de notre série estivale de textes choisis, nous vous proposons aujourd’hui d’entendre ses réponses.

Oppenheimer  : écrits choisis | Épisode 4

1953. Comment penser la démocratie et les relations internationales à l’âge atomique  ? Dans les colonnes de Foreign Affairs, J. Robert Oppenheimer propose un nouvel instrument  : la franchise — meilleure manière selon lui de préserver la cohésion interne du pays tout en assurant sa sécurité face à une Union soviétique toujours plus menaçante. Cette vision transversale — géopolitique externe et diplomatie interne — de la politique à l’ère nucléaire est à découvrir dans ce nouvel épisode de notre série d’été consacrée aux complexités du père de la bombe atomique.

Oppenheimer  : écrits choisis | Épisode 3
Novembre 1945. Il n’y a que quelques mois que Little Boy et Fat Man ont touché le sol japonais — changeant la face du monde. À l’université de Pennsylvanie, devant un parterre de scientifiques et de savants, Oppenheimer tente de mettre en mots ce qui commence à se jouer, esquissant pêle-mêle  : une épistémologie, une stratégie et une politique pour la puissance atomique. Il faut lire cette nouvelle archive de notre série d’été comme un discours grave autant qu’hésitant, qui permet de revenir aux sources de la tragédie Oppenheimer.

1948, les États-Unis sont encore le seul pays du monde à détenir le secret de la bombe. Dans Foreign Affairs, l’ancien directeur du laboratoire de Los Alamos en charge du Projet Manhattan réfléchit aux principales raisons de l’échec de la coopération internationale en matière d’énergie atomique. Soixante-quinze ans plus tard, Oppenheimer est devenu un héros hollywoodien tandis que la centrale nucléaire de Zaporijjia est l’objet d’un chantage apocalyptique du Kremlin depuis un an. Pouvons-nous vraiment contrôler ce qui nous peut nous détruire  ?

Premier épisode de notre première série d’été  : «  Oppenheimer, écrits choisis  », à retrouver cette semaine dans nos pages.

Viktor Orbán dit toujours clairement les choses. Samedi 23 juillet, le Premier ministre hongrois, dans l’un de ses discours les plus construits, a présenté rien de moins que sa vision globale — d’une possible renaissance de la Grande Hongrie jusqu’à la position de l’Europe face à la Chine. À un an des élections européennes, il semble plus déterminé que jamais. Il faut le lire pour comprendre sa stratégie. Nous le traduisons, l’introduisons et le commentons longuement.

Être un homme d’État sans État à gérer présente un avantage incomparable  : pouvoir dire la vérité plus librement à ceux qui ont à gouverner.
Tirant toutes les leçons de l’histoire de l’euro, Mario Draghi plaide en faveur d’une Union nouvelle pour accomplir une «  transition géopolitique  » inspirée et imposée par les nouvelles permanences européennes.
Nous traduisons et commentons ce discours capital, programmatique.

Doctrines de la Chine de Xi | Épisode 43

La Chine est en guerre. Pour comprendre les mesures prises par Pékin pour restreindre ses exportations de gallium et de germanium — métaux clefs dans la fabrication des semi-conducteurs — il faut se placer dans le contexte de l’affrontement technologique avec les États-Unis. Mais pas seulement.
Dans le dernier épisode de cette saison, Gan Yong, président de la Société chinoise des terres rares, explique pourquoi la Chine est entrée «  dans une période turbulente d’ajustement entre l’ancien et le nouvel ordre  ».

En 2015 un rapport de vingt pages faisait trembler Poutine.
Son principal auteur, un opposant de long cours au régime, venait d’être assassiné de quatre balles à quelques mètres du Kremlin.
Censuré, interdit de circulation, ce texte fouillé démontrait la relation inextricable du régime de Poutine avec une guerre sans fin.
Penser ou imaginer la Russie de l’après, c’est commencer par lire et relire Boris Nemtsov et son rapport prophétique.