Emilija Pundziūtė-Gallois


La Biélorussie a été longtemps considérée la dernière dictature d’Europe. Dirigée depuis 1994 par l’excentrique Alexandre Loukachenko (ancien directeur d’une ferme collective, qui aimait surtout parler de la récolte de l’année et qui avait proposé de se protéger du Covid-19 en conduisant un tracteur), le pays n’évoquait qu’un très faible intérêt aux yeux des Européens. Dans ce contexte, la mobilisation autour de l’élection présidentielle du 9 août 2020 est suvenue presque comme une surprise, et crée un casse-tête pour l’Europe.

La PDG de RB Rail, coentreprise responsable du projet d’infrastructure ferroviaire Rail Baltica, démissionne, mais les actionnaires, ainsi que les gouvernements de l’Estonie, de la Lettonie et de la Lituanie sont déterminés à mener jusqu’au bout ce projet régional, qui connectera les pays baltes au réseau ferroviaire européen.

À l’occasion du centenaire de la création des trois États baltes, la visite de pape François, une des rares visites en Europe durant son pontificat, a une signification particulière pour des pays avec une présence chrétienne très variée mais qui sentent leur très forte appartenance aux valeurs européens.

L’arrêt en Estonie de deux personnes, soupçonnées d’être des espions russes, a soulevé l’attention à nouveau sur les menaces de types hybrides. L’Union est en train de mettre en place de mesures pour contraster un phénomène qui est particulièrement fort dans les pays Baltes, à la frontière avec la Russie.

En bref – Par l’adoption d’une nouvelle loi, la Lettonie a fait montre de sa volonté de lutter contre le blanchiment d’argent, une pratique très répandue dans le pays, comme l’a mis en évidence le scandale de la banque ABLV. Selon un économiste, ces mesures seraient une conséquence bénéfique de l’accès à la zone euro. […]