David Billeau


Samedi 6 octobre, le président Trump a annoncé s’accorder avec son homologue turc sur le retrait des forces américaines de la zone frontalière turco-syrienne contrôlée par le YPG. Fortement critiqué pour cette décision, Donald Trump a envoyé des messages contradictoires par la suite mais sa position ne semble pas avoir changé. Les Turcs ont maintenant commencé leur intervention, nommée opération «  source de paix  », pour mettre en place un plan longtemps soutenu par Erdoğan  : repousser le YPG en créant une zone de sécurité et y relocaliser les Syriens réfugiés actuellement en Turquie.

Le Conseil Supérieur des Élections turc, Yüksek Seçim Kurulu (YSK), a annoncé lundi 6 mai la tenue d’un nouveau scrutin municipal à Istanbul. Moins de trois semaines après la déclaration des résultats définitifs donnant le candidat de l’opposition, Ekrem Imamoğlu, vainqueur à une très courte majorité, les stambouliotes vont devoir retourner aux urnes le 23 juin prochain. Une perspective pour comprendre la signification politique et les enjeux de cette décision.

L’ISI, le très puissant service de renseignements pakistanais, dont Asim Munir vient d’être nommé directeur général, a démontré dans ces dernières semaines qu’elle maintient encore un haut niveau d’influence sur l’État, entre la démission d’un juge de la Haute Cour d’Islamabad et les accusation contre les ONG étrangères.

La Mésopotamie est une région où l’eau, plus qu’une ressource naturelle est un enjeu politique et économique, lié à des jeux de pouvoirs tant nationaux que régionaux. Entre le Tigre et l’Euphrate, les politiques hydrauliques et les projets de barrages sont sources d’instabilités sociales et politiques. A ce titre, la Turquie, en tant que château d’eau du Moyen-Orient, semble y avoir une responsabilité particulière.

Qu’elle soit désignée comme la République turque de Chypre du Nord seulement par la Turquie ou comme la partie nord de l’île de Chypre par la reste du monde, cette portion de territoire insulaire méditerranéen est encore l’objet de crispations nationalistes. Chypre du Nord représente pourtant un défi substantiel pour l’Union Européenne et une épreuve de taille pour l’Onu.

Le 26e sommet de chefs d’États et de gouvernement de l’Otan a été le premier sommet international pour le président turc depuis sa réélection. Entre embarras discret de l’Otan à l’égard de son allié turc et volonté du président Erdoğan de se présenter comme un acteur stable, ce sommet est représentatif de l’ambivalence des relations entre la Turquie et l’Alliance atlantique.

Depuis l’avènement du printemps yéménite en 2011, et plus encore depuis l’intervention d’une coalition régionale emmenée par l’Arabie Saoudite à partir de mars 2015, le Yémen est en proie à une grave crise multiforme. Ce conflit à huis clos, qui s’inscrit dans un contexte local, régional et international éminemment complexe, est trop souvent négligé.

La Turquie s’immisce en Méditerranée dans une compétition où elle est isolée. Sur le continent, elle acquiert le statut de plaque tournante énergétique entre la Russie au nord, le caucase à l’Est, le Proche et Moyen Orient au Sud et l’Europe à l’Ouest. La question du gaz se retrouve au coeur d’un jeu d’alliances géostratégiques qui révèle une situation d’interdépendance politique et énergétique complexifiée par des relations diplomatiques instables.