La ville arctique d’Arkhangelsk est le théâtre de manifestations contre un projet de construction d’un site de traitement des déchets. Signaux faibles d’un problème qui ne se limite pas aux frontières nationales et menace l’entière région arctique, soumise de plus en plus à pressions et intérêts variés.
Les élections présidentielles du 31 mars ont confirmé les prévisions des sondages : le comédien Zelen’skyj a remporté le premier tour qui demeure le favori, suivi de loin par Porošenko, candidat à sa propre réélection. Sans la Crimée et une partie du Donbass, la géographie électorale a changé au détriment des russophones, sans pourtant favoriser le président sortant. Une brève synthèse sur cette séquence en vue du 21 avril, date du second tour.
L’accord sur la Chine montre comment la Ligue est devenue le nouveau parti de l’establishment
MéditerranéeLe désaccord qui s’est déclaré au sein du gouvernement italien au sujet de la signature de du mémorandum d’accord avec la Chine, en vertu duquel Rome intègre le projet des « nouvelles routes de la soie », démontre combien la Ligue, malgré ses messages populistes, se positionne dans les faits de plus en plus comme le garant de l’atlantisme et du statu quo. Une évolution à suivre au regard des élections européennes.
Le gouvernement de Viktor Orban ouvre les portes de l’Europe à une banque russe
Asie septentrionale CentresLe 14 mars 2019, une loi régissant la relocalisation du siège social de la banque russe International Investment Bank (IIB) depuis Moscou vers Budapest a été votée par le parlement hongrois. L’accord entre la Russie et la Hongrie, qui garantit de nombreuses immunités exceptionnelles à la banque, à ses activités et à ses employés, pose des sérieux problèmes de sécurité au pays mais aussi à l’Union Européenne.
L’affaire Elizaveta Peskova exacerbe les craintes d’intrusion russe dans la politique européenne
Asie septentrionale BullesBruxelles est en émoi après la découverte, grâce à un scoop de Radio Free Europe, d’une « infiltrée » russe au sein des institutions européennes. Il s’agit d’Elizaveta Peskova, fille du célèbre porte-parole du Kremlin Dmitrij, très loyal de Poutine. La jeune fille a été embauchée par l’eurodéputé français Aymeric Chauprade, ouvertement pro-russes et jusqu’à récemment proche de Marine Le Pen. L’affaire Peskova rouvre le débat sur la sécurité des institutions européennes mais surtout sur les intrusions de Moscou dans la politique de l’Union.
Mi-février, deux événements internationaux importants ont mis l’accent sur l’avenir du Moyen-Orient. Les conférences de Varsovie et de Soči, parrainées respectivement par les États-Unis et la Russie, ont montré deux voies très différentes pour parvenir à une stabilisation régionale : d’une part, la tentative d’encercler l’Iran, à peine dissimulée par l’intention formelle de résoudre la question éternelle israélo-palestinienne ; de l’autre, la mobilisation d’un front hétérogène pour la fin de la guerre en Syrie. L’Europe, qui jusqu’à présent n’a pas été en mesure d’élaborer une stratégie indépendante, se positionne à mi-chemin.
Lors du sommet organisé par les États-Unis à Varsovie ce jeudi 14 février, le Secrétaire d’État américain Mike Pompeo a rappelé que le gouvernement ne ferait pas de compromis sur le projet de gazoduc Nord Stream 2, alors que l’Union européenne venait de parvenir à un accord sur les modalités réglementaires de ce dernier.
Les crispations européennes autour du projet germano-russe de pipeline dans la mer Baltique révèlent à la fois la fragilité du lien franco-allemand et une isolation croissante d’Angela Merkel en politique étrangère.
La sortie des États-Unis du traité sur les FNI contribue à affaiblir un système de maîtrise des armements certes en crise, mais encore central pour l’ordre international. Nombre d’experts envisagent déjà une période de fortes tensions qui se répercuteront dans deux domaines : les relations transatlantiques et la présence américaine en Asie.
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Depuis quelques années, Georges Soros donne à Davos une allocution où il pointe les menaces qui pèsent selon lui sur l’avenir de l’open society. Cette fois, le milliardaire s’est attaqué à la Chine et au déploiement de nouvelles technologies intrusives.