Résultat pour : haftar


Le 17 février, près d’un mois après la conférence de Berlin, le Conseil des affaires étrangères a décidé de mettre fin définitivement à l’opération EUNAVFOR MED Sophia. À sa place, un accord unanime a été trouvé sur les principes qui sous-tendront ce qui sera une nouvelle mission, qui pourrait être appelée «  Operation EU Active Surveillance  » et impliquera des moyens aériens, satellitaires et navals en Méditerranée orientale.

Discours de Steinmeier

Depuis quelques années, au coeur de l’Union se joue une partie d’échecs où les instances allemandes semblent retranchées sur la défensive, jouant le roque. Vendredi, dans un discours fondateur, le Président fédéral allemand a changé la donnne. Frank-Walter Steinmeier a proposé un déplacement autocritique de la position allemande en esquissant par là une doctrine de politique étrangère renouvelée autour de la notion cruciale du «  principe de la responsabilité  ». Un discours crucial à lire avec notre commentaire.

L’ONU s’apprête à publier les coordonnées des zones maritimes de la Turquie et de la Libye à la suite d’un accord conclu entre les deux pays en novembre 2019. Dans un contexte d’une montée en tension en Méditerranée orientale au sujet des gisements d’hydrocarbures, Athènes s’inquiète de voir sa souveraineté contestée sur une partie de son territoire maritime au Sud de la Crète.

Au lendemain de la conférence de Berlin sur la Libye, l’embargo sur les armes et le cessez-le-feu révèlent des signes de plus en plus criants d’effondrement. La nécessité de définir une feuille de route pour une reconstruction institutionnelle complète de la Libye a fait place à des dossiers spécifiques, comme le siège de Tripoli par la GNA à Haftar, ou l’état des puits de pétrole. Dans ce contexte, la communauté africaine, face à une forte ingérence étrangère, affronte le scénario libyen avec plus d’insistance, à travers le Sommet d’Alger et celui de Brazzaville.

Le 19 janvier 2020, la conférence de Berlin s’est tenue pour trouver les bases d’un futur accord politique pour la paix et la stabilisation en Libye. Les réactions à la fin de la réunion ont été d’un optimisme prudent, en raison notamment des incertitudes, dues à la volatilité du contexte. La Conférence de Berlin est née principalement pour tenter de faire avancer les choses avec une position unique de la part de l’Union européenne. Il faut cependant replacer cela dans le contexte d’un débat qui touche également l’autre organisation régionale, qui est le protagoniste de la Conférence  : l’Union africaine.

Carte GEG la situation politique en Libye

L’accélération de la crise en Libye a ses sources dans la seconde guerre civile libyenne éclatée en 2012. L’historien italien Leonardo Palma propose de revenir sur cette histoire peu connue qui fournit l’ensemble des clefs pour comprendre la complexité du jeu libyen.

Le Parlement turc vient de voter son accord à l’envoi de troupes turques en Syrie. L’implication de la Turquie en Libye n’est pas nouvelle, elle vise à consolider une stratégie militaire, géopolitique et commerciale lancée dans les années 2000 vers l’Afrique. En dévoilant la carte d’un engagement militaire accru, Recep Tayyip Erdogan joue son va-tout en Méditerranée et en Afrique, comptant bien profiter du désengagement américain et de l’absence européenne.

Les 23 et 24 octobre, a eu lieu le sommet Russie-Afrique, rendez-vous fondamental pour la diplomatie moscovite, qui voit depuis des années le continent noir comme un potentiel scénario d’expansion. Outre les limites claires d’un pays qui a toujours eu du mal à ignorer le continent, il y a la ferme volonté de définir des scénarios distincts au niveau de la coopération et de l’énergie, les deux fondations sur lesquelles Poutine veut agir. Quelles sont les perspectives pour la «  PoutineAfrique  »  ?

Le lundi 9 septembre, Mazara del Vallo en Sicile a été le point de départ des premiers navires de pêche italiens à opérer dans les eaux orientales libyennes sur la base d’un accord d’une durée de cinq ans. Il s’agit du premier accord opérationnel qui protège enfin les navires de pêche italiens du risque d’opérer sans autorisation dans une zone maritime particulièrement poissonneuse et d’une importance vitale pour les marines italiennes. Le problème  ? Cet accord a été conclu avec les milices de Haftar, soutenues par les Russes, les Français et les Égyptiens, mais pas avec Fayez Sarraj.