Le 13 novembre 2018, la Conférence sur la Libye s’est achevée à Palerme. Avec une large représentation d’acteurs locaux et internationaux, cet événement de deux jours représente un point de départ pour une médiation en termes de construction de l’État et de gestion des crises humanitaires dans le pays. Dans le même temps, le débat a commencé sur l’équilibre des pouvoirs sur le territoire, ainsi que sur les prochaines étapes à franchir, en termes de sécurité et dans le cadre du processus électoral.
Le dernier cessez-le-feu mis en place entre les groupes palestiniens de Gaza et Israël ne fait pas que mettre en lumière les désaccords entre les différentes tendances du pouvoir politique israélien. Il confirme également le rôle de médiateur désormais incontournable de l’Égypte, dont la politique répond à son ambition de peser dans les grands dossiers régionaux, mais surtout d’assurer sa propre sécurité.
Une nouvelle attaque contre les Coptes consacre l’échec de la stratégie antiterroriste du président Sissi
MéditerranéeLa dernière attaque terroriste contre la minorité copte en Egypte, revendiquée par Daech, montre la perméabilité entre groupes terroristes et entre frontières. Surtout, il met en question l’efficacité de la lutte antiterroriste du président Sissi, en particulier vis-à-vis la communauté internationale.
Conférence de Palerme sur la Libye : l’établissement d’une nouvelle feuille de route des Nations Unies ?
MéditerranéeL’Italie organise les 12 et 13 novembre prochains à Palerme un sommet international sur la Libye. Le gouvernement Italien souhaite réunir les principaux acteurs libyens et internationaux pour œuvrer à la stabilisation du pays et agir en faveur d’une « réconciliation nationale ».
Le 25 octobre s’est tenue la deuxième Conférence ministérielle Italie-Afrique, rendez-vous désormais incontournable pour la diplomatie italienne, qui souhaite définir une politique africaine renouvelée avec des pierres angulaires dans la gestion des flux migratoires, mais aussi dans la définition de nouvelles politiques énergétiques et des opportunités dans la coopération au développement. Cet événement précède le sommet crucial de Palerme, prévu les 12 et 13 novembre, qui examinera la situation en Libye.
Libye : une reconstruction politico-institutionnelle au cœur de la rivalité franco-italienne
MéditerranéeLe processus de rupture politico-institutionnel (présence de deux gouvernements) engagé à la suite de la deuxième guerre civile libyenne suit toujours son cours. L’échec avéré des accords de Skhirat laisse place actuellement à de nouveaux enjeux diplomatiques et politiques. La France et l’Italie sont en rivalité concernant les démarches à suivre pour réorganiser politiquement et institutionnellement le pays.
L’arrestation de Hisham Ashmawy est aujourd’hui l’un des principaux succès politiques du gouvernement et des institutions du Caire, engagés depuis longtemps dans une dure campagne antiterroriste qui a fait des milliers de victimes, civiles, militaires et terroristes, et qui a impliqué tout l’espace géographique de l’Égypte. Un succès émotionnel et médiatique qui peut ne pas correspondre à un impact militaire et politique équivalent dans la lutte contre le terrorisme en Egypte.
L’immigration n’est que la plus brûlante et la plus immédiate des questions discutées par le gouvernement italien en Libye, dans une série de voyages qui témoignent d’un intérêt renouvelé pour Tripoli. L’objectif est plus large : s’établir en tant qu’acteur privilégié dans le pays, en soutenant le processus de paix de l’Onu.
La France apparaît de plus en plus comme le médiateur privilégié du conflit libyen après que, pour la deuxième fois en un an, un sommet s’est tenu en Libye entre les principales factions du pays nord-africain, excluant ainsi de plus en plus l’Italie.
Un débat collectif à partir d’un dossier exclusif paru sur www.legrandcontinent.eu Pour le 21e Mardi de l’Europe, nous avons accueilli Jalel Harchaoui, doctorant et maître de conférences en géopolitique. Compte-rendu par Gabrielle Escaich Intervention de Jalel Harchaoui Pour commencer : petit point historique. Avant la crise de 2011, la Libye fait partie de la partie occidentale. Elle […]