Méditerranée

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À partir de son livre Le Catene della destra (Les chaînes de la droite), le directeur d’Il Foglio analyse les premiers pas du gouvernement de Meloni et certains de ses choix des derniers, moins extrémistes que prévu  : «  comme tous les changements soudains, celui-ci laisse aussi quelque chose en suspens.  »

Il s’attarde ensuite sur les défis plus généraux pour la politique dans une société post-pandémique, en critiquant très durement l’élite de son pays  : «  Il y a eu pendant trop longtemps une classe dirigeante que j’aime appeler la « classe digérante », qui, au lieu de diriger, a digéré tout ce qui s’est passé et l’a ensuite justifié.  »

Assistera-t-on vraiment à une augmentation des arrivées de migrants en Europe par les côtes italiennes  ?

Alors que Meloni cherche à faire bouger l’agenda sur cette question à Bruxelles, les gouvernements européens ne cachent plus aujourd’hui qu’ils sont alignés sur les politiques italiennes  : contrer autant que possible les départs irréguliers, et convaincre les pays tiers de rapatrier ceux qui arrivent. Nous faisons le point avec le chercheur Matteo Villa.

Les manifestations exceptionnellement intenses qui embrasent Israël depuis quelques jours ont pris au piège le Premier ministre Benjamin Netanyahou, obligé de suspendre son projet controversé de réforme de la justice. Mais le soulèvement de la rue et la révolte d’une partie des élites a peut-être ouvert une nouvelle phase. Pour le militant et journaliste Haggai Matar, le pays entre dans un mouvement historique où peuvent germer des transformations politiques profondes.

En mai se jouera l’un des événements politiques les plus importants de l’année  : l’élection présidentielle en Turquie.

Après avoir bâti un régime autoritaire compétitif, personnalisé jusqu’à l’extrême, Erdoğan a-t-il des chances de perdre le pouvoir  ? En cette année qui marque le centième anniversaire de la République de Turquie, la donne semble avoir définitivement changé.

Pour comprendre le grand contexte de ce scrutin, nous ouvrons, en dix points, un chantier sur la Turquie d’aujourd’hui.

Au fil des siècles, la diplomatie orientale de la France constitue ainsi le reflet des tendances et des développements en cours sur la scène politique intérieure. Pour Jean-François Figeac, l’Orient a été et continue d’être un «  instrument de politisation français  ». Gabriel Rousset a lu son dernier livre, La France et l’Orient.

Le Premier ministre de Tunisie parle de «  grand remplacement  ». Dans les rues, des chasses à l’homme se multiplient. La violence s’installe — dans une économie fracturée et un paysage politique chaotique.

Le scénario le plus probable désormais est celui d’un défaut souverain d’ici à 2024  : il réduirait encore les marges de manœuvres budgétaires et accentuerait l’appauvrissement tendanciel du pays, qui se tournera vers des alliés régionaux toujours moins nombreux et aux motivations troubles.

On ne s’immunise pas contre la tragédie. Les images se succèdent, les chiffres sidèrent. Ils nous masquent les souffrances intimes de ceux qui la vivent. Alors que, depuis quelques jours, le monde est suspendu au sort des habitants de la région touchée par le tremblement de terre, nous publions un témoignage depuis le cœur historique d’Antioche — le jour où la terre a tremblé.

Après l’Allemagne et l’Italie, l’Espagne vient de signer en grande pompe un «  traité d’amitié et de coopération  » avec la France. Que dit ce traité de Barcelone  ? Qu’implique-t-il  ? Par quelles logiques et quelle actualité est-il sous-tendu  ? Pour le comprendre, il faut en faire une lecture minutieuse — nous en proposons la première version commentée ligne à ligne.

Depuis 2017, le philanthrope et opposant politique Osman Kavala est emprisonné en Turquie pour avoir osé tenir tête au pouvoir sans limite d’Erdoğan. Dans cet entretien, il revient sur son expérience de la détention et sur les méthodes autoritaires qui ont rendu possible sa condamnation à perpétuité, pour des motifs purement politiques. Témoignage rare, il partage aussi ses lectures de prison et de résistance — de Montaigne à Jean Améry.