Méditerranée

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Depuis 2017, le philanthrope et opposant politique Osman Kavala est emprisonné en Turquie pour avoir osé tenir tête au pouvoir sans limite d’Erdoğan. Dans cet entretien, il revient sur son expérience de la détention et sur les méthodes autoritaires qui ont rendu possible sa condamnation à perpétuité, pour des motifs purement politiques. Témoignage rare, il partage aussi ses lectures de prison et de résistance — de Montaigne à Jean Améry.

Vengo de ese miedo (« Je viens de cette peur »), le dernier roman de Miguel Ángel Oeste, publié par Tusquets, nous présente l’enfance sordide de l’auteur et nous plonge dans les conséquences de la violence familiale, le sentiment de solitude et de peur.

Cent ans après la marche sur Rome, le spectre fasciste n’a pas disparu. En Italie, il est quotidiennement visible dans l’architecture, il émerge dans les débats politiques, à la télévision, dans les médias. Selon l’historien Fulvio Cammarano, le travail de mémoire reste en partie à faire. Mais il faut, surtout, se replonger dans l’histoire politique italienne pour comprendre les raisons de sa permanence inquiétante.

Contre le négationnisme, la banalisation, l’indifférence ou le silence, et contre l’impunité de ceux qui, en exécutant le mot d’ordre «  Assad ou on brûle le pays  », ont mis la Syrie à feu et à sang, il faut faire entendre une multitude de voix. Dans une interview fleuve, les spécialistes qui ont coordonné l’ambitieux ouvrage collectif Syrie, le pays brûlé. Le livre noir des Assad (1970-2021) reviennent sur certains témoignages importants de ce livre et sur la méthodologie qui a guidé leur démarche.

Giorgia Meloni est à la recherche d’une crédibilité politique. Dans sa première intervention sur la scène internationale depuis la victoire de Fratelli d’Italia aux élections, elle a tenté d’afficher un visage institutionnel. Pourtant, lorsqu’on prend le temps de lire son discours entre les lignes, la continuité est explicite. Une analyse de Steven Forti.

Dans cette étude prosopographique, David Allegranti et Francesco Maselli nous plongent au cœur des coulisses du prochain gouvernement Meloni. Au-delà des postes visibles, les parcours des hauts fonctionnaires et des conseillers de cette nouvelle phase dessinent le nouveau visage du pouvoir romain — à l’ère du techno-souverainisme.

Cent ans après la marche sur Rome des faisceaux combattants de Mussolini, la cheffe de file d’un parti post-fasciste s’apprête à prendre le pouvoir en Italie, à la tête d’une coalition de centre-droite.

De quoi, au juste, parle-t-on  ? Nous faisons le point avec quelques recommandations bibliographiques.