Un village sans ciel, une guerre silencieuse, des hommes bi-dimensionnels. Dans une parabole aussi captivante que glaçante écrite en 2014, l’idéologue de Poutine Vladislav Sourkov se faisait étrangement prophétique sur le monde qui s’est ouvert avec l’invasion de l’Ukraine. Un commentaire signé Giuliano da Empoli, auteur du succès planétaire Le Mage du Kremlin qui ressort cette semaine en poche chez Gallimard.
De l’Ukraine à Gaza, des bombes s’abattent sur un monde fracturé. 2023 fut l’année des deux guerres ; 2024 sera celle des élections. Un diagnostic sur l’Europe au tournant signé Josep Borrell au Sommet Grand Continent.
Peng Liyuan, guerrière culturelle : le Nouvel An avec Xi Jinping
Doctrines de la Chine de Xi JinpingSoprane populaire, star nationaliste, général de division au sein de l’armée, pilier du Parti communiste chinois. Peng Liyuan — qui est aussi l’épouse de Xi Jinping — a acquis sa notoriété à l’occasion des monumentaux Galas du Nouvel An diffusés chaque année sur la télévision d’État chinoise. La « Première Dame de Chine », qui assume aujourd’hui un rôle de représentation diplomatique, reste une figure clef dans le dispositif imaginaire et culturel de Pékin. Pour comprendre pourquoi, il suffit d’écouter ses chansons.
José Manuel Albares a ouvert le Sommet Grand Continent. Dans un discours très suivi, il a fait le bilan de la présidence espagnole de l’Union et dessiné les perspectives de l’Europe dans la prochaine décennie. Entre réalisme et ambition, il faudra se tenir sur une étroite ligne de crête.
« Depuis ce sommet, je regarde vers l’Est ». Le discours de Tomasz Różycki, prix Grand Continent 2023
3466Face au Mont Blanc, à 3466 mètres d’altitude, le jury du prix Grand Continent a récompensé l’écrivain polonais Tomasz Różycki. Alors que la Pologne revient en Europe par les urnes et que l’Union veut s’élargir, il appelle à porter plus loin notre regard en s’inspirant du courage ukrainien pour comprendre « que notre grand continent est encore plus grand qu’on ne le croyait ».
La Pologne a un nouveau Premier ministre. Mardi 12 décembre, Donald Tusk a prononcé un long discours avant l’investiture de son gouvernement de coalition. Il a alors paru déterminé à engager une refondation politique et géopolitique pour son pays. Alors que la guerre prend un tour inquiétant, la doctrine Tusk ouvre de nouvelles perspectives pour l’Europe et pour l’Ukraine. Une traduction commentée, à lire et à discuter.
Il n’y a pas de détente dans la guerre des capitalismes politiques entre les États-Unis et la Chine. Cette semaine, Gina Raimondo, secrétaire d’État au commerce, livrait un discours très offensif qui détaillait sa doctrine en matière de protection des savoirs et des technologies américaines face à la Chine. Avec une idée sous-jacente : il s’agit de « la plus grande menace » que les États-Unis aient jamais eu à affronter. À lire pour comprendre les ambitions et les paradoxes de la nouvelle stratégie américaine.
C’est chose faite. Pedro Sanchez vient d’être investi pour un nouveau mandat. Lors de la séance du 15 novembre, le candidat socialiste a clairement présenté l’alternative qui selon lui rythmera l’Espagne politique des années suivantes : le progrès et la cohésion contre l’arriération et la haine. Pour la première fois en français, nous publions l’intégralité de ce discours qui imprime une nouvelle ligne à la gauche espagnole.
Israël-Hamas : le plan de l’Arabie Saoudite pour peser sur l’après
Israël, Hamas : la guerre de SoukkotL’Arabie saoudite veut porter la voix des pays arabes dans la guerre de Soukkot. Comment ? En s’attaquant en premier lieu au système international dominé par l’Occident, qu’elle accuse d’avoir échoué. Nous traduisons pour la première fois en français les propos du ministre des Affaires étrangères du royaume qui articule la nouvelle doctrine de Riyad dans un monde post-Soukkot.
Le 1er novembre, Robert Habeck, ministre allemand de l’économie et vice chancelier, a prononcé un discours, remarqué aussi bien en Allemagne qu’à l’étranger, sur le conflit israélo-palestinien. Réagissant notamment à l’augmentation des actes antisémites, il s’agissait pour lui de rappeler la place singulière qu’occupe la question en Allemagne, ancrant sa politique étrangère dans un raisonnement pédagogique et historique.