Archives et discours


Un groupe de personnalités issues majoritairement de l’aile gauche du SPD vient de dévoiler un «  manifeste  » pour la paix en Europe.

Truffé d’éléments de propagande du Kremlin et déconnecté du contexte stratégique européen, il illustre la présence influente au sein du partenaire de coalition de Friedrich Merz d’une aile pro-Moscou.

À deux semaines du congrès du parti qui désignera une nouvelle direction et le dotera d’un nouveau programme, il pourrait s’agir d’une manœuvre de déstabilisation de la GroKo.

Nous le traduisons et le commentons ligne à ligne.

Dans le «  mémorandum  » adressé aux Ukrainiens à Istanbul, la Russie de Poutine exprime noir sur blanc ses conditions pour la fin de la guerre.

Plutôt qu’une ouverture à la négociation, ce document est un ultimatum listant les étapes d’une reddition de l’Ukraine, que le Kremlin — enlisé depuis trois ans une guerre d’invasion — continue de ne pas considérer comme un véritable État.

Nous le traduisons et le commentons ligne à ligne.

Une nouvelle idée a le vent en poupe dans la Russie de Poutine  : provoquer l’essor économique et social des périphéries pour réaliser le destin impérial d’une extension à la «  Grande Eurasie  ».

Ce rêve bizarre a désormais un nom  : Sibérisation — il a même son propre think tank.

Signe de son importance, le principal producteur idéologique de Poutine, Sergueï Karaganov, s’en est saisi.

Du «  deuxième tournant vers l’Est  » au «  Lebensraum climatique  », nous traduisons et commentons son inquiétante théorie du bonheur pour la Russie.

Depuis quelques mois, Orbán n’est plus seulement le cheval de Troie de Poutine en Europe — il est aussi le cheval de Trump.

Dans son dernier discours à la CPAC aux airs de meeting de campagne européenne, le Premier ministre hongrois — qui n’a jamais été aussi faible sur le plan interne — répond à l’appel de la Maison-Blanche et articule un plan pour renverser l’Union.

Nous le traduisons et le commentons ligne à ligne.

Dans un texte publié par le compte officiel du département d’État américain, l’administration Trump relance sa doctrine européenne  : le changement de régime.

Dans cet appel à la construction d’une «  alliance civilisationnelle  » — explicitement adressé au Rassemblement National en France, à l’AfD en Allemagne et au PiS en Pologne — la plus puissante diplomatie au monde assume un projet  : transformer l’Union en un agrégat de «  nations chrétiennes comme la Hongrie  ».

Nous le traduisons et commentons ligne à ligne.

Devant MBS et sa cour, Donald Trump a fait un numéro de charme à l’Arabie Saoudite — mais il a aussi prononcé quelques phrases potentiellement historiques qui laissent entrevoir le projet d’une nouvelle géopolitique du Moyen-Orient.

Au début d’une tournée dans le Golfe qui le voit aussi s’arrêter à Doha et Abu Dhabi, Trump a loué un modèle de développement arabe autonome vis-à-vis des «  nation-builders  » américains et ouvert la porte à un nouvel accord avec l’Iran, s’inscrivant dans la filiation du discours du Caire d’Obama.

Nous le traduisons.

«  Nous investirons de nouveau en Europe massivement.

Nous nous attaquerons aux droits acquis qui font obstacle à notre futur, en nous fondant sur l’innovation, contre les privilèges.

Et nous protégerons et préserverons notre liberté.  »

Au Portugal, devant plusieurs chefs d’État européens, Mario Draghi a établi un nouveau diagnostic et fixé un cap.

Nous traduisons son appel de Coimbra.

Devant Xi, al-Sissi, Lula, Vučić et les autres, Poutine voulait une mise en scène éclatante  : celle d’un nouveau succès dans une guerre éternelle.

La guerre d’il y a quatre-vingt ans  ; celle d’aujourd’hui en Ukraine, celle de demain en Europe — celle qui ne s’arrête jamais.

Parmi les douze batailles de la Seconde Guerre mondiale de son discours, on trouvait trois villes ukrainiennes et une autre, russe, qui fait désormais partie du front — Koursk.

Nous le traduisons.

Aujourd’hui, sur la place Rouge, pour le traditionnel défilé du «  Jour de la Victoire  », Vladimir Poutine va se présenter comme le sauveur de la «  majorité mondiale  » à côté de Lula, Xi Jinping ou de son vassal Loukachenko.

Pour préparer les Russes à ce show, il a donné à la télévision un long entretien dans un pseudo-documentaire au style hollywoodien. Il y évoque sa biographie, son héritage et ses aspirations pour la Russie. Un dispositif huilé, à la Sourkov  : une mise en scène à l’intérieur de la mise en scène.

Nous le traduisons.