Archives et discours


«  Il nous a fallu, pendant dix ans, lutter d’abord contre la tyrannie hitlérienne et contre les hommes de droite qui la soutenaient. Et pendant dix autres années, combattre la tyrannie stalinienne et les sophismes de ses défenseurs de gauche.  »

À l’automne 1956, la gauche européenne assiste à la répression sanglante par le régime soviétique de l’insurrection de Budapest. Depuis la salle Wagram, Albert Camus prononce un discours qui fera date sur sa responsabilité d’intellectuel aux côtés des insurgés de Hongrie écrasé par les chars de Moscou. Nous le publions, ainsi que deux lettres préparatoires, avec les annotations de l’historien Vincent Duclert.

L’Europe face au fascisme — 7/9

Franz Neumann a été un témoin, un opposant et l’un des plus subtils interprètes du régime nazi. Dans l’État allemand conquis par Hitler, il n’a pas vu un bloc monolithique, mais son contraire  : le désordre, le chaos, «  l’antagonisme le plus sauvage des forces en présence  » où «  la volonté politique s’y formait à travers la concurrence sauvage des lobbies sociaux les plus puissants  » selon la formule foudroyante du texte signé Theodor W. Adorno que nous publions aujourd’hui.

L’Europe face au fascisme — 2/9

Ce texte est un passage — critique, littéraire, historique — et la tentative de comprendre une transition.

En republiant le brillant hommage de Georg Lukács à l’engagement intellectuel de Thomas Mann contre le fascisme, nous ouvrons notre série de Noël sur le centenaire de La Montagne magique à un nouveau cycle de parutions de fin d’année qui seront un viatique vers 2025  : L’Europe face au fascisme — 1/9

Imaginez. Il neige dehors. Vous êtes dans cet hôtel depuis plusieurs semaines — combien, déjà  ? Vous ne savez plus… Soudain, le Réveillon approche.

Pour Noël, nous vous proposons de relire le chef-d’œuvre de Thomas Mann, cent ans après sa publication.

Quelques pages de La Montagne magique pour vous préparer aux jours de fête.

Même si Vladimir Poutine vient d’affirmer le contraire dans son discours annuel devant la nation, la chute d’Assad pose un problème existentiel au projet poutinien  : pour la première fois depuis des siècles, la Russie pourrait ne plus avoir accès à la Méditerranée. Au sein de l’élite qui cherche à définir les doctrines du Kremlin, Fiodor Loukianov est une voix qui porte. Dans un texte très commenté, il appelle à un changement subtil  : profiter de cet échec pour concentrer tout l’effort de guerre sur l’Ukraine.

Le style Milei vient-il de connaître une inflexion  ? Dans un discours diffusé à la nation, un an jour pour jour après sa prise de fonction et entouré de ses ministres, le président argentin s’est éloigné de son ton habituel. Au-delà du bilan détaillé point par point, il pose aussi un cap et des objectifs détaillés pour l’Argentine dans les années à venir qu’il convient d’étudier attentivement. Nous le traduisons et le commentons ligne à ligne.

Une tempête de neige. Beaucoup de vent. À quelques minutes de la proclamation, le ciel a fait signe — les nuages se sont dissipés pour découvrir un magnifique bleu. Le 6 décembre, face au Mont Blanc, le jury du Prix Grand Continent a couronné, pour sa troisième édition, le roman de l’autrice allemande Martina Hefter Hey, Guten Morgen, wie geht es dir  ? (Klett-Cotta, 2024).

Frapper l’Ukraine et les pays européens avec des missiles nucléaires. Mettre fin aux principes de non-prolifération pour élargir le club des puissances dotées. Abaisser le seuil d’utilisation de la bombe.

Marlène Laruelle introduit et commente le deuxième volet du dyptique clef de Sergueï Karaganov sur l’avenir de la guerre et de la dissuasion nucléaire.