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L'essentiel


Malgré les nombreuses priorités en politique intérieure, le nouveau Congrès à majorité démocrate aura aussi un rôle à jouer sur le front de la politique extérieure des États-Unis. Grâce à leurs prérogatives, reconnues par la Constitution, pendant les deux prochaines années les démocrates devraient pouvoir compliquer les projets politiques de Donald Trump sur plusieurs dossiers-clé.
L'Égypte discute depuis longtemps de la possibilité de modifier certains paragraphes de sa Constitution, y compris ceux qui concernent la durée du mandat présidentiel. Selon la presse égyptienne, le service national de renseignement et le bureau du Président ont trouvé un accord pour d'éventuelles réformes afin que l'ancien maréchal reste longtemps au sommet de la République. De fait, cet épisode se présente comme un pas de plus vers l'institutionnalisation de l'autoritarisme à la sauce militaire.
Les élections au Bangladesh du 30 décembre ont confirmé la prédominance sur la scène politique de la Ligue Awami, dont le leader, Sheikh Hasina, contrôle le gouvernement depuis 2009, alors même qu’ une forte croissance économique s’accompagne d’une remise en cause des règles démocratiques.
Le 1er janvier, Jair Bolsonaro a pris ses fonctions de président du Brésil, promettant des réformes économiques libérales et une politique intérieure d’extrême-droite. En ce qui concerne sa politique extérieure, on peut s’attendre à ce qu’il réaligne la politique du Brésil sur Washington et s’éloigne de Pékin.
L’artisan principal de la politique commerciale américaine n’est pas Donald Trump, mais Robert Lighthizer, le représentant au commerce. Lobbyiste de carrière, notamment pour l’industrie sidérurgique américaine, il mène une croisade depuis des années contre la Chine et par extension l’OMC qu’il accuse d’avoir permis son ascension. Sa nomination dans l'administration américaine lui a permis de passer à la vitesse supérieure. En 2019, il pourrait remporter sa première victoire en changeant les règles du commerce international.
La semaine dernière, le constructeur automobile chinois Great Wall Motors a présenté son modèle entrée de gamme de véhicule électrique, la ORA R1. Une citadine au prix bien inférieur à celui des modèles européens équivalents, censée accélérer le passage à la mobilité électrique dans le pays le plus énergivore du monde.
Selon une enquête de l'Institut Levada, 66 % des Russes souhaiteraient revenir à l'ancien régime soviétique. Les raisons de ce regret seraient plus ou moins les mêmes que les années précédentes (disparition du système économique et social, fin du bipolarisme mondial avec Moscou comme protagoniste, entropie sociale et liens affectifs avec l’ancien régime), mais aujourd'hui, la désillusion s'est encore accrue en raison de la douloureuse réforme des pensions. La "nostalgie" des plus jeunes est encore un fait à interpréter.
Alors que les partis de droite ont brandi la lutte anti-corruption comme slogan pour se faire élire dans plusieurs pays latino-américains et que le dernier sommet des Amériques en avril en a fait sa priorité, la corruption persiste. Les cas de corruption ont fait que de nombreux élus politiques ont été démis de leurs fonctions, provoquant ainsi une forte instabilité politique, avec trois vice-présidents en mois d’un an en l’Equateur. Par ailleurs, la lutte contre la corruption apparaît souvent utilisée à des fins de règlement de comptes politiques.
Moscou. On dit le Russe fataliste. C’est cela qui, peut-être, explique son goût pour la morale fontainienne. Aussi suffit-il, comme lui raconte désormais une anecdote populaire, de demander au Russe s’il votera la prochaine pour Poutine, pour qu’un non ou qu’un oui fassent indifféremment tomber tout entier le fromage. Le résultat serait-il toujours le même ?
Kiev. La crise ukrainienne est un enjeu territorial et sécuritaire incontournable de cette décennie, impliquant une confrontation très large entre l’Union européenne et la Russie. Le 31 mars prochain, les Ukrainiens seront amenés à élire leur nouveau président lors d’un scrutin probablement historique. L’élection de Petro Porochenko le 7 juin 2014 a ouvert une période nouvelle en Ukraine. Elle a permis l’intensification de la lutte contre une corruption endémique et un système oligarchique toujours puissant. La rupture reste pour l’heure incomplète, tant ces deux phénomènes sont profondément structurels dans le pays et brident l’ampleur des réformes qui y sont entreprises.