L’inflation de base dans la zone euro a légèrement baissé en avril

Selon Eurostat, les prix à la consommation dans la zone euro ont augmenté de 7 % en avril (comparé à avril 2022), contre une augmentation de 6,9 % le mois précédent en glissement annuel. L’inflation de base, qui exclut les prix de l’énergie et de l’alimentation pour isoler les pressions sous-jacentes sur les prix, a légèrement baissé à 5,6 % en avril (contre 5,7 % en mars).

Les responsables de la banque centrale ont déclaré qu’ils ne prévoyaient pas d’arrêter de relever les taux tant que l’inflation sous-jacente ne diminuerait pas de manière significative ; la banque a ainsi relevé ses taux d’intérêt d’au moins 50 points de base lors de chacune de ses six dernières réunions.

• L’une des principales préoccupations est que la croissance des salaires s’accélère désormais au-delà des attentes, ce qui entraînera une hausse du coût des services, le poste le plus important du panier de prix à la consommation. L’inflation des services s’est de fait accélérée, passant en glissement annuel de 5,1 % à 5,2 % entre mars et avril. 

• L’inflation de base exceptionnellement faible plaide néanmoins en faveur d’une hausse des taux plus modérée, de même que la dernière enquête trimestrielle de la BCE¹ sur les prêts bancaires : celle-ci fait état d’une baisse importante de la demande de crédit pour cause de resserrement des critères d’octroi des prêts. 

En mars dernier, le directoire avait décidé de porter le taux d’intérêt des opérations principales de refinancement et les taux d’intérêt de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt à 3,50 %, 3,75 % et 3,00 % respectivement² ; le contexte de fragilité bancaire, avec la faillite de Credit Suisse, avait motivé une relève des taux. La banque s’attend néanmoins à un taux de croissance pour la zone euro de 1,6 %, en 2024 et en 2025, prévoyant une amélioration de la confiance des investisseurs et un redressement des revenus réels.