Le gazoduc BarMar — correspondant au tronçon sous-marin — coûtera au total 2,5 milliards d’euros, dont la moitié sera financée par des fonds européens dans le cadre du Mécanisme pour l’interconnexion en Europe (Connecting Europe Facility).

  • Contrairement au projet MidCat de 2013 — mis en pause puis ressuscité cette année avant d’être complètement abandonné —, le « corridor H2Med » ne transportera pas de gaz fossile, mais uniquement de l’hydrogène vert. 
  • Celui-ci ne devrait pas voir le jour avant 2030, et nécessitera la construction d’une nouvelle liaison entre l’Espagne et le Portugal pour un montant de 350 millions d’euros1.

Aujourd’hui, avec 7 infrastructures opérationnelles dédiées au GNL — 6 en Espagne et 1 au Portugal —, la péninsule ibérique occupe une place centrale dans la transition d’approvisionnements énergétiques des pays européens.

Il existe pour le moment beaucoup d’incertitudes quant à l’avenir de l’hydrogène vert, et à son utilisation. Les États-membres soutiennent timidement des projets de production et d’investissement.

  • En juin, l’entreprise américaine Plug Power a signé un contrat avec le port d’Anvers-Bruges pour y construire une centrale qui devrait produire, à terme, 12 500 tonnes d’hydrogène vert pour le marché européen2. Berlin est également intéressé par le rôle que pourrait jouer la Belgique dans l’hydrogène renouvelable à l’avenir.
  • En octobre, la Commission a autorisé une aide d’État du gouvernement espagnol pour aider l’entreprise Cobra Instalaciones y Servicios, S.A. (‘COBRA’) à produire de l’hydrogène renouvelable, à hauteur de 220 millions d’euros3.

Avec son projet « HyDeal Ambition », l’Espagne vise à devenir le principal acteur européen en matière de production et de transport d’hydrogène vert. Selon l’Agence internationale de l’énergie, la demande pour ce vecteur devrait augmenter de 700 % d’ici 2050.

  • HyDeal Ambition vise à produire 3,6 Mt d’hydrogène vert en 2030 avec 95 GW de capacité solaire et 67 GW de capacité d’électrolyse. Il est le projet d’hydrogène vert le plus important au monde — et de très loin en Europe — en termes de GW4.
  • À ce jour, seulement 4 % de l’hydrogène produit dans le monde est labellisé « vert ». Dans sa stratégie RePowerEU, la Commission vise toutefois à atteindre 10 millions de tonnes de production européenne d’hydrogène renouvelable et 10 millions de tonnes d’importations d’ici à 2030.