L’hydrogène est un vecteur énergétique, et non une source d’énergie. On le retrouve dans des organismes vivants, les hydrocarbures ou encore dans l’eau. L’extraction de l’hydrogène nécessite un apport en énergie qui repose aujourd’hui principalement sur les combustibles fossiles.

  • L’hydrogène vert, fabriqué à partir d’électrolyse de l’eau par de l’électricité produite par des énergies renouvelables, ne représente aujourd’hui qu’un faible pourcentage de l’hydrogène produit total — entre 2 et 5 % à l’échelle mondiale.
  • Produire de l’hydrogène vert génère des coûts beaucoup plus importants que pour de l’hydrogène dit « gris », produit à partir de combustibles fossiles.

L’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) prévoit que l’hydrogène vert deviendra cependant la forme d’hydrogène la plus courante d’ici 20501.

  • L’agence estime que la demande devrait augmenter de 700 % et enregistrer une baisse des coûts jusqu’à 85 % d’ici 2050.
  • L’hydrogène vert permettra de décarboner les processus industriels à grande échelle comme la production d’acier, d’ammoniac et de méthanol.
  • En revanche, les voitures et autres appareils individuels ne devraient pas bénéficier d’un fonctionnement à l’hydrogène vert.

Le rôle des États dans l’adoption de l’hydrogène vert est fondamental dans le développement de ces nouveaux marchés.

  • Selon le Belfer Center for Science and International Affairs d’Harvard, seuls la Chine, les États-Unis et le Canada pourraient émerger comme des pionniers en raison de leurs ressources existantes et de leurs parts de marché dans les applications industrielles2.
  • De nombreux pays en développement, en particulier en Afrique, seront limités aux exportations d’hydrogène vert en raison de leurs difficultés à se positionner comme des acteurs compétitifs dans les segments à forte valeur ajoutée.

Lors de la COP 27, l’Union européenne a signé plusieurs accords pour l’importation d’hydrogène vert et le développement de projets.

  • La Namibie et le Kazakhstan se sont engagés à élaborer une feuille de route opérationnelle pour 2023-2024, avec des actions conjointes concrètes convenues dans les six mois suivant la signature du protocole d’accord3.
  • L’Union va également contribuer à hauteur de 35 millions d’euros à la stratégie égyptienne de développement durable Energy Wealth Initiative4.

L’hydrogène vert occupe une place centrale dans le Pacte vert européen ainsi que dans la stratégie RePower EU, présentée en mai dernier par Ursula von der Leyen. La Commission fixe un objectif de 10 millions de tonnes de production européenne d’hydrogène renouvelable et de 10 millions de tonnes d’importations d’ici à 2030.