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Les dividendes de la guerre : la doctrine Poutine après Trump

Doctrines de la Russie de Poutine


Comprendre les résultats des élections allemandes

Paris • Débats
25
février 2025
Mardi du Grand Continent à l'École normale supérieure, avec Jean-Yves Dormagen, Guillaume Duval, François Hublet, Hélène Miard-Delacroix, Joseph de Weck, Valérie Dubslaff, Ulrike Franke et Pierre Mennerat.
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De l'Empire Trump : sources intellectuelles d'une révolution culturelle 23 Articles →

Derniers articles

À la tête du pays le plus sanctionné au monde et alors que la nouvelle administration américaine semble se plier à toutes ses demandes, le maître du Kremlin met en scène son retour sur la scène internationale

Dans son dernier grand entretien, Vladimir Poutine annonce une nouvelle réalité  : le partage de l’Ukraine marquera le retour du temps des Empires — la «  normalisation  » avec Washington marquera la vassalisation définitive du continent.

De la nomination de l’antivax Robert F. Kennedy Jr. à la tête du ministère de la santé en passant par le retrait de l’OMS et la suppression d’USAID par Elon Musk, les États-Unis de Donald Trump sont en train de mettre gravement en danger la santé de millions de personnes à l’échelle mondiale.

Dans une étude fouillée, Louis-Charles Viossat passe en revue le bilan d’un mois d’action systématique depuis l’investiture du président américain pour saper les fondements de la protection sanitaire mondiale.

Pour négocier sur l’avenir de l’Ukraine, Poutine a envoyé l’un de ses anciens collègues du KGB  : Sergueï Narychkine.

Homme clef du premier cercle du Kremlin, il préside la Société historique russe.

Son obsession récurrente  : le démembrement total de l’Ukraine. Et une méthode  : puiser dans les sources historiques que lui fournissent les extrêmes droites européennes.

Nous le traduisons.

En un peu moins d’un mois, l’administration Trump a détruit l’un des outils les plus puissants des États-Unis  : l’aide au développement.

Ce choc mondial doit être une opportunité.

Pour l’Union et ses États membres, le temps est venu de mettre le développement au service de la puissance.

Après les paroles de Sergio Mattarella contre «  la vassalisation heureuse  », l’ancien président du Conseil italien et banquier central a prononcé hier à Bruxelles un discours clef  : un manifeste européen dans l’ère Trump.

Cet appel à l’action part d’un impératif  : «  nous devons être optimistes  ».

Et d’un cap  : «  il est de plus en plus évident que nous devons agir comme si nous étions un seul État.  »

Nous le traduisons.

Poutine et Trump voudraient vassaliser l’Ukraine sans les Européens.

Mais l’Union détient encore l’une des cartes les plus fortes de la table des négociations.

Si elle tarde trop à la jouer, elle pourrait perdre la partie.

Lee Buchheit, l’une des sommités mondiales sur la question des dettes souveraines, formule une proposition simple et claire pour éviter de laisser les Empires se partager la mise.