Signé ce dimanche 15 novembre par écrans interposés, l’accord de partenariat économique global régional (RCEP) devient le plus grand accord commercial au monde. Alors que le contexte de crise sanitaire force au repli sur soi et au protectionnisme, le RCEP se dresse comme une réaffirmation en faveur du multilatéralisme et du libre-échange puisqu’il prévoit, à […]
Au-delà de leurs tailles variables, les plans de relance des États européens diffèrent par rapport aux normes comptables retenues. En particulier, la France a inscrit la plupart de ses mesures en tant que mesures ad hoc et temporaires, au contraire de l’Allemagne. Dans tous les cas, le réel soutien budgétaire des États semble beaucoup plus mesuré qu’annoncé. L’OCDE et le FMI devraient veiller à ce que l’Union européenne, à commencer par la France et l’Allemagne, entende ce message.
Comme l’a affirmé Jean Monnet : « L’Europe se fera dans les crises et elle sera la somme des solutions apportées à ces crises ». De la communauté européenne du charbon et de l’acier à la réunification de l’Allemagne, qui a permis de concevoir l’Union économique et monétaire à la hâte au début des années 1990, cette maxime semble toujours avoir été confirmée. Au début de la pandémie, la BCE a pris de nouvelles initiatives importantes qui ont permis de soutenir les mesures mises en place par les États membres pour lutter contre le virus. Toutefois, les membres de l’Europe du Sud s’abstiennent d’avoir recours aux prêts disponibles, en raison de la stigmatisation politique liée aux conditions de réforme.
L’époque où le monde semblait être façonné par les forces du marché semble en passe de se terminer. Le capitalisme politique est en pleine expansion, en Chine et ailleurs. Les États-Unis eux-mêmes favorisent l’imbrication instrumentale et réelle des objectifs économiques et des exigences de sécurité nationale, tandis que le modèle français s’affirme de plus en plus sur le Vieux Continent. Le défi crucial portera sur la technologie : l’Amérique et l’Europe ne pourront le relever qu’en revigorant l’alliance transatlantique.
« Tout le monde est un entrepreneur. Personne n’est à l’abri ». C’est en 2018 que le designer Silvio Larusso publie son livre Entreprécariat en italien, très vite suivi par une édition en langue anglaise. Il y examine la convergence – sociale mais surtout discursive et rhétorique – entre les catégories sociales de l’entrepreneur et celle du travailleur précaire, bientôt indiscernables. La start-up nation serait-elle une névrose ?
La Banque mondiale et l’Afrique : le pouls ou la thrombose de la pensée économique ?
Afriques SubsahariennesLe Bureau de l’économiste en chef de la Banque mondiale pour la région Afrique a livré un rapport sur l’impact de la Covid-19 sur l’Afrique et les politiques que le continent doit mettre en œuvre pour retrouver la croissance. Les banalités des constats et des propositions rejoignent la faiblesse de l’analyse statistique. Tout cela ne serait pas bien grave si les erreurs de stratégie économique n’avaient pas des conséquences terribles en matière de pauvreté et de faim.
Après une éclipse de plusieurs décennies, les asymétries structurantes font leur grand retour. Dans cette situation, les économistes doivent apprendre le langage de la géopolitique. Selon Jean-Pisani Ferry, il est d’autant plus nécessaire de développer une Union géopolitique dans un système de gouvernance mondial devenu caduc.
Comment penser la régularité à l’heure du dérèglement mondial dû au coronavirus ? Dans son dernier ouvrage paru chez La Découverte, Robert Boyer propose une perspective.
Branko Milanović répond à la critique parue sur Médiapart de son dernier ouvrage, Capitalisme, sans rival (La Découverte, 2020), en ouvrant le débat.
Quand l’Amérique éternue, une moisson survient en Europe. Les crises qui frappent l’Italie sont à 90 % d’origine américaine. Pour comprendre ce qui va bientôt nous arriver, et à quel point la crise sera grave, il est donc bon d’analyser ce qui se passe aux États-Unis.