Que nous apprennent les investissements des plus riches ? Si on peut expliquer les impressionnants rendements des plus fortunés par la prise en charge du risque macroéconomique, l’analyse ne doit pas cacher une force d’inertie en réalité plus forte : le statu quo.
Assiste-t-on au retour de la « préférence européenne » ?
Dans la concurrence commerciale qui fait rage entre la Chine et les États-Unis, l’Europe est en train, peut-être sans s’en rendre compte, de devenir protectionniste.
Malgré un regain d’intérêt pour la répartition des revenus et des richesses, notre compréhension des inégalités et de leurs causes reste limitée. L’opacité du système financier ainsi que les limites des outils standardisés et des concepts permettant de suivre les revenus et les richesses entravent notre capacité à saisir la nature complexe des inégalités au XXIe siècle. Une telle situation limite la qualité et la portée des débats sur les politiques publiques à mettre en place concernant les inégalités et la croissance.
Une synthèse factuelle, en 10 points.
Derrière une politique de mobilité européenne qui renforce les avantages fiscaux donnés aux travailleurs mobiles les mieux rémunérés, tout en cherchant à stigmatiser les incitations à la mobilité pour les moins qualifiés, se cache une ligne idéologique dangereuse pour la construction européenne. Celle de ne penser l’intégration européenne que pour les plus privilégiés.
Entre position américaine marquée par le trumpisme et ambition « géopolitique » de l’Union européenne, Diane Cosson revient dans cette étude sur le processus – bloqué – de désignation d’une directrice générale à la tête de l’OMC.
Signé ce dimanche 15 novembre par écrans interposés, l’accord de partenariat économique global régional (RCEP) devient le plus grand accord commercial au monde. Alors que le contexte de crise sanitaire force au repli sur soi et au protectionnisme, le RCEP se dresse comme une réaffirmation en faveur du multilatéralisme et du libre-échange puisqu’il prévoit, à […]
Au-delà de leurs tailles variables, les plans de relance des États européens diffèrent par rapport aux normes comptables retenues. En particulier, la France a inscrit la plupart de ses mesures en tant que mesures ad hoc et temporaires, au contraire de l’Allemagne. Dans tous les cas, le réel soutien budgétaire des États semble beaucoup plus mesuré qu’annoncé. L’OCDE et le FMI devraient veiller à ce que l’Union européenne, à commencer par la France et l’Allemagne, entende ce message.
Comme l’a affirmé Jean Monnet : « L’Europe se fera dans les crises et elle sera la somme des solutions apportées à ces crises ». De la communauté européenne du charbon et de l’acier à la réunification de l’Allemagne, qui a permis de concevoir l’Union économique et monétaire à la hâte au début des années 1990, cette maxime semble toujours avoir été confirmée. Au début de la pandémie, la BCE a pris de nouvelles initiatives importantes qui ont permis de soutenir les mesures mises en place par les États membres pour lutter contre le virus. Toutefois, les membres de l’Europe du Sud s’abstiennent d’avoir recours aux prêts disponibles, en raison de la stigmatisation politique liée aux conditions de réforme.
L’époque où le monde semblait être façonné par les forces du marché semble en passe de se terminer. Le capitalisme politique est en pleine expansion, en Chine et ailleurs. Les États-Unis eux-mêmes favorisent l’imbrication instrumentale et réelle des objectifs économiques et des exigences de sécurité nationale, tandis que le modèle français s’affirme de plus en plus sur le Vieux Continent. Le défi crucial portera sur la technologie : l’Amérique et l’Europe ne pourront le relever qu’en revigorant l’alliance transatlantique.
« Tout le monde est un entrepreneur. Personne n’est à l’abri ». C’est en 2018 que le designer Silvio Larusso publie son livre Entreprécariat en italien, très vite suivi par une édition en langue anglaise. Il y examine la convergence – sociale mais surtout discursive et rhétorique – entre les catégories sociales de l’entrepreneur et celle du travailleur précaire, bientôt indiscernables. La start-up nation serait-elle une névrose ?