Économie

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De Madagascar à Nairobi en passant par Alger et Lagos, les grandes métropoles africaines sont toutes devenues des prototypes du concept récent de «  métropolisation  ». Olivier Vallée signe le deuxième article de notre série d’été consacrée au modernisme, dans lequel il dresse un tableau de l’architecture urbaine africaine non pas comme une tentative d’imitation de l’Occident, mais bien comme l’affirmation d’une recherche africaine résolument unique.

Il est possible de dresser un parallèle entre le héros du roman d’Ayn Rand The Fountainhead, Roark, paru dix-huit mois avant le procès de Nuremberg, et Albert Speer – bien qu’il est impossible que l’autrice se soit inspirée de ce dernier. Tous deux architectes, héritiers de la pensée philosophique et de la science du XIXe siècle, ils sont également partisans du «  triomphe de la volonté  ». Ils incarnent une certaine vision du futur  : un prototype de l’architecte du pouvoir, combinant une prétendue autorité intellectuelle et morale. Deuxième partie et fin du portrait de l’architecte Albert Speer.

Ce portrait de l’architecte nazi Albert Speer, signé par Vincenzo Latronico, est le premier de notre deuxième série d’été. À la lumière de peintures et de textes qui retracent l’itinéraire de Speer, l’auteur étudie son sujet à travers le prisme du modernisme, tant dans l’architecture caractéristique des rêves de grandeur du troisième Reich que du personnage lui-même  : tous deux partagent l’idéal impossible d’un triomphe de l’esprit sur la matière.

Selon les économistes Miguel Otero-Iglesias et Raymond Torres, le plan de relance espagnol, Spain Can, est un outil cohérent pour relancer l’économie nationale, qui repose sur une combinaison d’investissements et de réformes. Toutefois, pour qu’il puisse être mené à bien, les acteurs espagnols devront prendre conscience de cette opportunité, et engager un dialogue.

Cecilia Nahón est une économiste, diplomate et politicienne argentine. Elle a été ambassadrice de la République Argentine aux États-Unis de 2013 à 2015. Depuis février 2020, elle est représentante de l’Argentine, de la Bolivie, du Chili, du Paraguay, du Pérou et de l’Uruguay au sein du Groupe de la Banque mondiale. Dans cet entretien, elle revient sur les principaux défis du multilatéralisme dans la séquence du Covid-19.

La Chine contemporaine est profondément intégrée au capitalisme mondial. Pourtant, la croissance fulgurante de la Chine n’a pas conduit à une convergence institutionnelle pleine et entière avec le néolibéralisme, allant à l’encontre du triomphalisme de l’après-guerre froide qui prédisait la “victoire sans partage du libéralisme économique et politique” dans le monde entier (Fukuyama, 1989, 3). […]

Xavier Jaravel, récent gagnant du prix Le Monde-Cercle des Économistes du Meilleur Jeune Économiste 2021, revient dans ce riche entretien sur son parcours personnel (entre l’université et l’administration) et ses mentors. Selon lui, l’économiste doit explorer les mouvements de fond qui agitent la recherche en essayant de les conjuguer avec le temps, plus court, de la mise en œuvre des politiques publiques.

Dans cette perspective riche d’une cinquantaine de graphiques et cartes, Philippe Aghion, Elie Cohen, Benjamin David et Timothée Gigout-Magiorani dressent un constat du décrochage industriel de la France, en partie expliqué par un retard dans l’innovation. Pour y remédier, ils appellent à relocaliser intelligemment et à inciter à l’innovation dans des secteurs stratégiques.

Si les débats autour de la fiscalité de l’héritage ne sont pas nouveaux, la crise sanitaire et l’actualité récente les ont ravivés, à la lumière de travaux récents d’économistes.

Dix points pour appréhender les enjeux liés à l’héritage dans l’économie française, et européenne.

Si l’on attribue souvent à l’industrie du luxe une valeur purement économique, le cas de la France montre qu’elle possède en réalité un fort potentiel géopolitique. À l’heure où l’approfondissement des liens entre Rome et Paris, dans le contexte de la préparation du traité du Quirinale, est à nouveau à l’ordre du jour, Uberto Andreatta affirme que l’Italie pourrait tirer parti de l’expérience française, et utiliser son industrie du luxe de manière stratégique pour transmettre «  une certaine idée d’elle-même  ».