La pandémie de Covid-19, qui a démontré comment les nouvelles technologies peuvent rendre la gouvernance plus efficace – en ce moment, littéralement sauver des vies – s’est également révélée être un catalyseur pour les processus de surveillance et d’utilisation des données qui risquent de remettre profondément en question les droits acquis. Dans ce contexte, l’Europe est confrontée à un défi pour la souveraineté numérique : la seule façon d’être souverain sur sa liberté est de disposer d’institutions modernes et démocratiques, à la hauteur des défis contemporains.
Brandie dès que possible par toutes les figures d’autorité pour justifier leurs décisions, la « méthode scientifique » est devenue une figure idéalisée suscitant une unanimité presque mystique. Tout ce qui est scientifique est par définition bon. Dans la situation d’urgence et de crise actuelle, assistons-nous à l’émergence d’un « populisme médical » ?
Il est temps que le Conseil de l’Union Européenne progresse rapidement sur le front budgétaire afin de montrer qu’il a pris la pleine mesure de la gravité de la situation actuelle, écrivent deux économistes de Bruegel dans cet article éclairant.
Retranchés dans une stratégie de confinement à l’horizon incertain, les pays occidentaux commencent à regarder vers la Corée du Sud ou Singapour, qui semblent capables de concilier une continuité de l’activité économique et la limitation de la diffusion du virus. Ces pays, plus préparés au risque épidémiologique, se distinguent par une stratégie s’appuyant sur des tests de masse. Une similaire stratégie européenne de dépistages massifs est-elle possible ?
Deux choses très importantes se sont produites hier, et aucune n’a eu lieu au Conseil européen. Tout d’abord, le nombre de demandes d’allocations chômage aux États-Unis a été un véritable choc pour l’Amérique. Ensuite, le président américain a changé de ton et préconise désormais une stratégie de confinement très courte avec l’objectif explicite d’être « ouvert aux affaires ». Si les États-Unis s’écartent du consensus international actuel sur le confinement, ils pourraient déchirer l’Europe.
La pandémie de Covid-19 a créé l’une des crises sanitaires mondiales les plus profondes que le monde ait jamais connu. Cela conduit à de fortes pressions sur les atouts socio-économiques des pays contemporains, qui peuvent changer les scénarios internationaux, comme notamment celui du Brexit.
Au-delà des enjeux médicaux – ou plutôt dans leur cœur même – le coronavirus pose la question du présent et de l’avenir économiques de l’Europe et du monde.
Peut-on se fier au taux de létalité ? Quelles sont les populations les plus à risque ? Comment expliquer les disparités internationales ? Un article en cinq points pour comprendre un facteur fondamental de la narration sur le coronavirus.
Alors que la banque centrale européenne (BCE) s’est résolue à sortir l’artillerie lourde la semaine dernière avec son plan d’urgence de 750 milliards d’euros, les chefs d’État et de gouvernement s’entretiendront aujourd’hui par visioconférence lors d’un Sommet européen qui s’annonce particulièrement tendu.
La crise est mondiale, elle est surtout géopolitique. Parti de Chine, arrivé en Europe, pris au sérieux en retard aux États-Unis, le coronavirus met en exergue les logiques qui sous-tendent les relations internationales.