La propagation du coronavirus dans l’économie

Au-delà des enjeux médicaux – ou plutôt dans leur cœur même – se pose la question du présent et de l’avenir économiques de l’Europe et du monde.

• La crainte (et, de plus en plus, la preuve) d’une crise massive. Pour Laurence Boone, la crise est et sera mondiale : « Nous devons affronter un choc macroéconomique qui ne vient pas simplement de la Chine, mais qui sera multiplié par d’autres pays qui prendront probablement des mesures similaires. »
• La politique budgétaire. Il faut un soutien des États : « Sur les personnes, il faudrait des mesures de chômage partiel, partiellement financées par l’État si nécessaire, mais appliquées de manière massive, pour préserver les personnes dont l’emploi est affecté par l’épidémie et pour préparer la reprise. » Le Pacte de Stabilité et de Croissance a d’ailleurs été suspendu pour cette année.¹
• En particulier, l’Allemagne : la politique budgétaire nationale allemande se présente comme un véritable « bazooka économique » pour protéger les salariés et entreprises.²
• La politique monétaire : alors que l’on pensait la politique monétaire impuissante dans un monde de taux d’intérêt nuls ou négatifs, après quelques hésitations, les banques centrales ont proclamé leur soutien à l’économie face à la crise. La BCE a ainsi annoncé un Pandemic Emergency Purchase Programme de 750 milliards €.³
• Comment refonder la politique monétaire à l’heure du COVID-19 ? Une solution possible et innovante pourrait être le lancement par les banques centrales de projets de monnaies de banques centrales digitales.⁴

Nota bene  Ironie du sort, cette semaine nous fêtons les 63 ans des traités de Rome du 25 mars 1957, qui donnaient naissance à une Europe économique plutôt que politique.⁵