Lorenzo Castellani

Historien

Lorenzo Castellani est chercheur postdoctoral à la LUISS Guido Carli et professeur adjoint en histoire institutionnelle européenne et en histoire des institutions politiques. Ses principaux thèmes de recherche sont : l'histoire des institutions, l'histoire de l'administration publique et l'histoire et la politique.

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Il a obtenu son doctorat en histoire politique à l'IMT Institute for Advanced Studies Lucca en 2016. En 2014/2015, il a été chercheur invité au King's College de Londres et en 2016, il a été chercheur invité international à l'Open University. En 2017, il a obtenu une bourse de recherche pour l'Institut Einaudi pour l'économie et la finance de la Banque d'Italie. Il est le coordinateur scientifique du Centre international de la démocratie et de la démocratisation.
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À Strasbourg, à la surprise générale, les eurodéputés de Fratelli d’Italia ont annoncé avoir voté contre Ursula von der Leyen, choisissant de s’isoler plutôt que de profiter de l’occasion pour peser dans le jeu européen. Lorenzo Castellani, bien connu dans ces pages, est l’une des signatures italiennes de l’espace libéral-conservateur les plus écoutées. Il établit ici un diagnostic sévère contre une décision qui semble échapper à toute logique politique.

Pour saisir Jordan Bardella, nous n’utilisons pas le bon point de comparaison italien. Plutôt que Meloni, il faut regarder du côté de Di Maio.

Synthèse chimiquement pure de l’ère technopopuliste, la trajectoire politique de l’ancien ténor du Mouvement 5 étoiles — aujourd’hui placé au cœur du dispositif technique de l’Union européenne — a peut-être quelque chose à nous apprendre sur la séquence qui s’ouvre en France.

Des communes enclavées aux plaques continentales, un monstre hybride a pris les rênes de la politique. Dans le monde du Minotaure, managérial et bureaucratique, comment réveiller l’«  esprit des institutions  »  ? Une pièce de doctrine signée Lorenzo Castellani.

Entre un ministre qui parle de « remplacement ethnique » et des droits humains menacés par décret, l’exécutif romain maintient son ambivalence, accompagnant la construction avec ses partenaires européens d’un agenda conservateur, voire nationaliste, en politique intérieure.
Dans sa dernière mutation génétique, la politique italienne à l’ère de Giorgia Meloni prouve une fois de plus qu’elle peut séparer la rhétorique des actes concrets — et que la contrainte extérieure reste motrice.

Plus de deux semaines avant les élections politiques italiennes, Giorgia Meloni semble déjà installée au palais Chigi, à la présidence du Conseil des Ministres. Les analyses comportent cependant trop de points aveugles notamment le rôle crucial du président de la République dans la composition du gouvernement. Pour aller au-delà des présupposés et des facteurs qu’on tient pour acquis, il faut entrer dans les différents scénarios. Une étude signée Orsina et Castellani, chercheurs à la LUISS (School of Government).

Depuis plusieurs mois, plusieurs années, la cheffe de file d’un parti post-fasciste a mené une opération ambitieuse et complexe pour prendre le pouvoir en Italie à partir d’une coalition dite de «  centre-droit  ». Lorenzo Castellani signe une étude essentielle pour comprendre qui est Giorgia Meloni, favorite dans les sondages pour les élections italiennes du 25 septembre.

Mario Draghi vient de prononcer devant le Sénat italien l’un des discours les plus intéressants et ambigus de sa carrière politique. Lorenzo Castellani analyse sa rhétorique particulière — à la fois très technocratique mais faisant sauter les médiations entre lui et le peuple.

L’invasion de l’Ukraine nous rapproche de la fin d’un monde, nous éloigne de la fin de l’interrègne. La forme du nouvel ordre continue de se dessiner, de plus en plus précise, de plus en plus inquiétante – jusqu’à la prochaine crise.

C’était le dernier recours  : faute d’accord entre les partis, le Parlement italien a prolongé au Quirinal le Président de la République sortant Sergio Mattarella. Pour Giovanni Orsina et Lorenzo Castellani, qui analysent dans le Grand Continent les étapes de cette élection, il s’agit d’un symptôme pointant vers un changement de système politique en Italie.

La pandémie a changé pour toujours la nature du pouvoir. Après la crise, trois hypothèses extrêmes se dessinent  : un scénario bureaucratique et dirigiste, un scénario «  populiste  » ou bien une transformation en profondeur des structures de pouvoir.

La carrière de Beneduce, de postes de direction dans la finance à la présidence de l’Institut pour la Reconstruction Industrielle (IRI), offre un formidable exemple d’autonomie technocratique au sein même de l’État fasciste. L’étroite relation entre Beneduce et Mussolini ainsi que la distance que ce technocrate entretenait avec le parti fasciste posent des questions historiographiques majeures, qui présentent une mosaïque institutionnelle complexe du totalitarisme fasciste.

Alberto Beneduce est un personnage oublié de l’histoire politique italienne du début du XXe siècle. Réformateur technocrate influencé par le socialisme et le radicalisme, il est à l’origine d’un groupe de disciples qui a traversé l’État libéral, fasciste, ainsi que l’État républicain d’après-guerre, révélant un véritable «  système Beneduce  » d’organisation de la relation entre l’État et le marché. Première partie de son portrait.

Dans cette longue conversation qui ouvre la traduction italienne de The New Class War de Michael Lind, qui vient de paraître aux Luiss University Press, Raffaele Alberto Ventura et Lorenzo Castellani partent des thèmes mis en avant par le penseur américain pour proposer une réflexion sur les fractures et les recompositions en cours dans la politique et les sociétés mondiales, en soulignant la dimension elle-même idéologique de ce nouveau clivage.

La combinaison de l’approbation de la réforme constitutionnelle et des résultats des élections régionales rend la législature plus stable. En effet, les chances de la plupart des députés d’être réélus ont diminué, en raison de la réduction du nombre de sièges parlementaires d’ici la prochaine législature. Et pourtant, si la législature est plus sûre, il est douteux que le gouvernement soit plus fort, notamment dans la conduite des réformes. En effet, tous les problèmes antérieurs sont toujours là, selon le nouveau rapport de la LUISS School of Government.

Giuseppe Conte

La figure du Premier ministre monopolise l’attention politique  : Giuseppe Conte a exploité la pandémie, non seulement pour centraliser la prise de décision dans son bureau de Palazzo Chigi, mais aussi pour renforcer sa position central dans le système politique. Néanmoins, les fissures derrière sa stratégie le montrent  : même si une élection anticipée semble peu probable, il n’y a aucune garantie que la majorité actuelle, et donc son Premier ministre, reste au pouvoir.

Giuseppe Conte

Les crises offrent parfois des opportunités, et à court terme, la pandémie a été une aubaine pour Giuseppe Conte, bloquant toute tentative d’ouverture d’une crise gouvernementale. Le Premier ministre a utilisé l’épidémie à des fins politiques pour se présenter comme un homme d’État, tout en critiquant ceux qui ont tenté d’utiliser la pandémie à des fins politiques (à savoir l’opposition). Cependant, la pandémie a éclipsé, mais n’a pas effacé, la faiblesse de Conte.

The New Class War Saving Democracy from the Managerial Elite

La nouvelle lutte de classe est-elle territorialisée parce qu’elle est, d’abord, une lutte pour le côntrole du centre  ? Le premier compte rendu en langue française de l’ouvrage du politiste américain conservateur Michael Lind.

L’année 2020 pourrait être une année de changements importants dans le système politique italien. Il est actuellement peu probable qu’il y ait des élections rapides dans les mois à venir. Mais une série de risques, tant politiques qu’économiques, ainsi que la précarité de la coalition gouvernementale actuelle, pourraient modifier le scénario. Les résultats des élections régionales de la semaine prochaine pourraient accélérer un tel changement. Quelques prévisions de la Luiss School of Government.

Si le bouillant été politique en Italie, avec la chute du gouvernement Conte I et la formation du Conte II, peut être considéré comme un tremblement de terre, les dernières données sur les intentions de vote de l’électorat suggèrent le contraire. Certes, la situation a changé, mais depuis les dernières élections européennes, l’équilibre des pouvoirs entre les différents partis politiques semble s’être stabilisé. Une nouvelle stabilité pour le système des partis italien  ? Un approfondissement signé par la LUISS School of Government.

Un survol du programme du nouveau gouvernement PD-M5S permet d’identifier les décisions qu’il prendra en matière de politique économique. Entre continuité, nouveautés par rapport aux mesures du gouvernement précédent et ruptures évidentes, il faut s’attendre à un gouvernement avec de fortes nuances redistributives et environnementalistes, mais la question demeure de savoir d’où viendront les ressources nécessaires à un projet fort et expansif.

Le sens général des élections italiennes reste à déterminer. Mais si l’on étudie la formule politique du vrai vainqueur, le Mouvement 5 étoiles, apparaît un point focal  : bienvenue dans l’ère du techno-populisme.