« Nous allons vivre dans un monde caractérisé par une géopolitique complexe des énergies vertes, conjuguée à une géopolitique très chaotique liée aux énergies fossiles traditionnelles. Ces deux dynamiques coexisteront. » Après l’invasion de l’Ukraine, Helen Thompson revient sur les lignes de fracture qui marquent cet âge du désordre.
La guerre en Ukraine a poussé Viktor Orbán, le pro-Poutine, sur une ligne de crête diplomatique.
Si elle a renforcé son avance en vue des législatives du 3 avril, elle a fragilisé sa posture internationale en révélant toutes les limites de son « ouverture à l’Est ».
L’engouement autour du président ukrainien et l’héroïsme réel qui est le sien depuis l’invasion de son pays ne doivent pas nous faire oublier que le charisme est d’abord un mythe. Dans cette perspective, David Bell replace Zelensky dans une histoire longue qui va de Pasquale Paoli à Lech Wałęsa et croise aussi bien George Washington que Simon Bolivar.
Le ministre des affaires étrangères russe Sergueï Lavrov s’est rendu aujourd’hui à Pékin pour rencontrer son homologue chinois Wang Yi. La visite officielle se déroulera sur deux jours et se fera dans le cadre de la 3e conférence annuelle des pays voisins de l’Afghanistan.
Un village sans ciel, une guerre silencieuse, des hommes bi-dimensionnels. Dans une parabole aussi captivante que glaçante écrite en 2014, l’idéologue de Poutine Vladislav Sourkov se faisait étrangement prophétique sur le monde qui s’est ouvert avec l’invasion de l’Ukraine. Un commentaire de Giuliano da Empoli, auteur du roman Le Mage du Kremlin à paraître le 14 avril chez Gallimard.
La Russie avait annoncé qu’elle n’accepterait les paiements de ses exportations de gaz en direction de “pays hostiles” qu’en roubles à partir du 31 mars. Aujourd’hui, elle évoque désormais “un changement progressif” vers un système de paiement en rouble.
Le 24 et 25 mars se sont tenus trois sommets diplomatiques à Bruxelles – un Sommet extraordinaire de l’OTAN, un Conseil européen et une réunion du G7.
Alors qu’un marathon diplomatique s’ouvre aujourd’hui à Bruxelles, avec un sommet extraordinaire de l’OTAN, une réunion du G7 et un Conseil européen auquel participeront Joe Biden et Volodymyr Zelensky (en visioconférence), la guerre en Ukraine pourrait avoir de lourdes conséquences sur la croissance et l’inflation mondiale selon les perspectives économiques de l’OCDE et du FMI.
Pour l’historien Georges-Henri Soutou, la séquence ouverte par l’invasion de l’Ukraine par la Russie ne nous entraîne pas dans une nouvelle guerre froide. En revanche, elle entérine le retour d’une géopolitique brutale entre l’Est et l’Ouest, dans laquelle l’Europe devra à tout prix maintenir son autonomie d’observation et d’interprétation.