• Le sommet de l’OTAN a débouché sur une nouvelle condamnation de l’agression russe contre l’Ukraine et de nouveaux envois d’armement à l’armée ukrainienne. Néanmoins, alors que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, réclamait des livraisons “sans restrictions”, les pays membres de l’OTAN ont rappelé qu’ils ne pouvaient livrer des “avions ou des chars”, au risque de devenir « co-belligérants » comme l’a déclaré le président français, Emmanuel Macron. Ils se sont toutefois engagés à fournir « des équipements pour aider l’Ukraine à se protéger contre les menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires”. 
  • Les membres de l’Alliance ont exhorté “tous les États, et notamment la Chine, à respecter l’ordre international, y compris les principes de souveraineté et d’intégrité territoriale consacrés par la charte des Nations unies, à s’abstenir de soutenir d’une quelconque manière l’effort de guerre russe et à éviter toute action qui aiderait la Russie à contourner les sanctions”1.
  • Alors que l’Ukraine n’est pas membre de l’OTAN, les pays de l’Alliance ont réaffirmé leur solidarité militaire en cas d’attaque contre l’un des membres de l’organisation : “Nous continuerons de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les populations des pays membres, assurer leur sécurité et défendre chaque centimètre carré du territoire de l’Alliance. Notre attachement à l’Article 5 du traité de Washington est sans faille”2
  • Après avoir sanctionné massivement le régime de Vladimir Poutine depuis l’invasion de l’Ukraine, le 24 février, les pays membres du G7 ont décidé de créer un mécanisme d’évaluation de leurs mesures, pour assurer le respect des mesures restrictives. Le G7 a de nouveau mis en garde la Russie sur l’utilisation d’armes biologiques ou chimiques contre l’Ukraine et a également exhorté la Biélorussie à ne pas entrer militairement en guerre3
  • Sur la question des réfugiés ukraniéns, les pays membres du G7 se sont dit prêts à “accueillir, protéger et soutenir les réfugiés et les personnes déplacées en raison du conflit”. Alors que plus de 3,5 millions d’Ukrainiens ont fui la guerre depuis le 24 février, les États-Unis se sont engagés à en accueillir 100 000. Enfin, sur la question de la sécurité alimentaire dans le monde, les États appellent à l’organisation d’une session extraordinaire du Conseil de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).  
  • Enfin, le G7 a  décidé de geler les réserves d’or de la Banque centrale russe, ce qui représente 20 % des avoirs de celle-ci et qui correspond à une valeur entre 100 et 140 milliards de dollars. 
  • Si les Européens n’ont toujours pas décidé d’embargo sur les hydrocarbures russes, les États-Unis et l’Union se sont accordés sur une “task force” pour accélérer la sortie de la dépendance européenne au gaz et au pétrole russe. Les États-Unis devraient fournir à l’Europe 15 milliards de mètres cubes supplémentaires de gaz naturel liquéfié cette année. L’Allemagne s’est engagée à sortir de sa dépendance aux hydrocarbures russes d’ici 2024. 
  • Enfin, les pays du G7 appellent les “pays producteurs de pétrole et de gaz à agir de manière responsable et à augmenter leurs livraisons sur les marchés internationaux”. Dans ce cadre, l’OPEP a un rôle clef à jouer. 
  • Lors du Conseil européen, les chefs d’État et de gouvernement ont réaffirmé leur soutien à l’Ukraine, en condamnant l’agression militaire russe. Ils exhortent la Russie à “garantir d’urgence aux civils pris au piège dans toutes les autres zones de guerre un passage sûr vers la destination de leur choix, de libérer immédiatement tous les otages, d’assurer un accès humanitaire ininterrompu et d’établir des couloirs humanitaires” et “à respecter pleinement les obligations qui lui incombent en vertu du droit international, y compris le droit humanitaire, et à se conformer à la récente ordonnance de la Cour internationale de justice”4.