Résultat pour : poutine


C’est désormais clair  : la Russie a prévu de déstabiliser la Moldavie. Dans une allocution filmée, la présidente moldave Maia Sandu a exposé aujourd’hui les plans du Kremlin pour tenter de subvertir Chișinău de l’intérieur afin de mener une opération de changement de régime — confirmant les informations exposées par Volodymyr Zelensky quelques jours plus tôt.

En même temps qu’il lui permet d’ensanglanter l’Ukraine, le système idéologique mis en place par Vladimir Poutine en Russie s’enlise, peine à mobiliser. Pour comprendre pourquoi, il faut faire un détour par Ibn Khaldûn et sa théorie des empires. Selon le sociologue Hamit Bozarslan, les échecs d’un récit fondé sur «  l’idée nationale  », qui peine à se transformer en «  idéal  », expliquent en partie pourquoi la guerre d’Ukraine n’est pas seulement territoriale.

Hier, Vladimir Poutine s’est rendu au Bélarus aux côtés du ministre des Affaires étrangères et de la Défense russe, simultanément à l’annonce de nouvelles manœuvres militaires conjointes. Pour le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, la Russie préparerait une future attaque en direction de Kyiv.

Aujourd’hui, Vladimir Poutine se rend en Arménie pour un sommet regroupant ses homologues membres de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC). Depuis le début de la guerre, le Kremlin a perdu en partie son influence en Asie centrale et dans le Caucase, tandis que l’Union et la Chine cherchent à en tirer profit pour occuper une place plus importante dans la région.

Selon l’ancien commandant suprême de l’OTAN, les vingt-quatre heures qui ont suivi l’explosion d’un missile sur le territoire polonais sont un modèle de désescalade  : d’un côté les alliés ont gardé leur sang-froid, de l’autre les Russes ont très rapidement voulu tout faire pour ne laisser planer aucun doute sur leur implication. Tant que Poutine continuera ses offensives à l’ouest de l’Ukraine toutefois, le risque que ce type d’événements se multiplie reste très élevé.

Le discours de Vladimir Poutine du vendredi 30 septembre inaugure une nouvelle phase du conflit. Fidèle à sa stratégie de la «  désescalade par l’escalade  », la Russie annexe des territoires, étend le domaine de la guerre et précise les termes de sa menace. Il faut le lire attentivement pour comprendre comment Poutine entend transformer la guerre régionale qu’il a déclenchée en conflit mondial.