Résultat pour : poutine


Cette semaine, le président de la Russie a un nouveau visage — non plus celui qui menace ou qui massacre les traîtres, mais celui qui temporise, qui concède et qui louvoie. Dans le chaos d’une guerre qui s’étend jusqu’au Kremlin, la politique devient elle aussi une simple épreuve de force et Poutine, un chef de gang de plus en plus au pied du mur — qui prononce ces mots rapides que nous traduisons et commentons ligne à ligne.

Alors que la mise à nu des failles du régime russe semble jouer contre les intérêts de nombreuses personnalités en Russie, le dirigeant bélarusse en ressort, selon les apparences, renforcé. Mais s’arrêter à une telle lecture serait manquer la nouvelle position dans laquelle l’a enfermé cette séquence — en tenaille entre Wagner et le Kremlin.

Dans un entretien fleuve, l’ancien président de la République raconte le double jeu de Poutine à Minsk, se souvient des débuts de l’opération Barkhane et s’inquiète du virage à droite du continent. Alors que la guerre s’étend, il appelle à structurer une «  Europe-cœur  » pour affronter les grandes transitions à l’échelle continentale.

Chaque semaine, des événements, des tendances économiques ainsi que des actions politiques influent sur la vie de plus d’1,4 milliard d’individus. Malgré l’ampleur de ce qu’il se passe en Chine, seules des informations partielles ou clairsemées nous parviennent.

Aujourd’hui, nous vous proposons de revenir dans un format synthétique sur les 10 signaux faibles et actualités de cette semaine qu’il faut suivre pour comprendre la Chine.

Ce 9 mai, des millions de Russes regarderont, pour beaucoup en ligne, le spectacle d’un monde à l’envers  : ils verront les enfants d’aujourd’hui mener les guerres du passé et les soldats d’aujourd’hui décrits comme rejouant la Seconde Guerre mondiale. Dans cette vaste enquête, Ian Garner explique pourquoi Poutine a eu et continue d’avoir besoin de la guerre perpétuelle.

En 2023, un élément clef a changé. Toutes les forces d’opposition à Poutine s’accordent au moins sur un plan  : rendre tous les territoires occupés à l’Ukraine, payer des réparations, renvoyer les criminels de guerre devant des tribunaux internationaux et construire une république parlementaire en Russie. Mais l’avenir de la politique économique du pays est plus incertain. Comme il y a un an, il repose encore beaucoup sur les sanctions — et de plus en plus sur les choix de la Chine.

Il y a une Russie d’après la guerre d’Ukraine, d’après le poutinisme, d’après Poutine. En quels termes pouvons-nous en parler  ? En donnant la parole à des voix dissidentes dans la revue, nous nous proposons de lever un tabou, sans naïveté.

À partir d’aujourd’hui, la revue donnera la parole à des voix russes, pour penser l’après, sans tabous, sans naïveté, d’une manière structurante non structurée.

Ici, quatre figures de l’opposition proposent un «  programme conditionnel pour démocratiser la Russie  » — à marche forcée.

Pour comprendre à quoi tient l’économie russe, il faut enquêter dans la longue durée. Le contrat social du poutinisme, fondé sur l’association d’un système politique illibéral et d’une gestion économique libérale, est ancré dans une tradition qui remonte au XIXe siècle.

Yakov Feygin plonge dans les structures profondes du capitalisme politique de Poutine.

Il était l’un des seuls à avoir prévu aussi précisément la logique jusqu’au-boutiste de la guerre après l’invasion de l’Ukraine. Plus d’un an après, dans les colonnes de Meduza le sociologue russe Grigori Yudin est revenu sur les buts poursuivis par Poutine. Selon lui, y inscrit la guerre d’Ukraine dans une perspective plus large – qui ne connaît pas de frontières.

Nous traduisons pour la première fois cet entretien clef en français, avec une introduction signée Anna Colin Lebedev.