Résultat pour : poutine


Ce 9 mai, des millions de Russes regarderont, pour beaucoup en ligne, le spectacle d’un monde à l’envers  : ils verront les enfants d’aujourd’hui mener les guerres du passé et les soldats d’aujourd’hui décrits comme rejouant la Seconde Guerre mondiale. Dans cette vaste enquête, Ian Garner explique pourquoi Poutine a eu et continue d’avoir besoin de la guerre perpétuelle.

En 2023, un élément clef a changé. Toutes les forces d’opposition à Poutine s’accordent au moins sur un plan  : rendre tous les territoires occupés à l’Ukraine, payer des réparations, renvoyer les criminels de guerre devant des tribunaux internationaux et construire une république parlementaire en Russie. Mais l’avenir de la politique économique du pays est plus incertain. Comme il y a un an, il repose encore beaucoup sur les sanctions — et de plus en plus sur les choix de la Chine.

Il y a une Russie d’après la guerre d’Ukraine, d’après le poutinisme, d’après Poutine. En quels termes pouvons-nous en parler  ? En donnant la parole à des voix dissidentes dans la revue, nous nous proposons de lever un tabou, sans naïveté.

À partir d’aujourd’hui, la revue donnera la parole à des voix russes, pour penser l’après, sans tabous, sans naïveté, d’une manière structurante non structurée.

Ici, quatre figures de l’opposition proposent un «  programme conditionnel pour démocratiser la Russie  » — à marche forcée.

Pour comprendre à quoi tient l’économie russe, il faut enquêter dans la longue durée. Le contrat social du poutinisme, fondé sur l’association d’un système politique illibéral et d’une gestion économique libérale, est ancré dans une tradition qui remonte au XIXe siècle.

Yakov Feygin plonge dans les structures profondes du capitalisme politique de Poutine.

Il était l’un des seuls à avoir prévu aussi précisément la logique jusqu’au-boutiste de la guerre après l’invasion de l’Ukraine. Plus d’un an après, dans les colonnes de Meduza le sociologue russe Grigori Yudin est revenu sur les buts poursuivis par Poutine. Selon lui, y inscrit la guerre d’Ukraine dans une perspective plus large – qui ne connaît pas de frontières.

Nous traduisons pour la première fois cet entretien clef en français, avec une introduction signée Anna Colin Lebedev.

C’est désormais clair  : la Russie a prévu de déstabiliser la Moldavie. Dans une allocution filmée, la présidente moldave Maia Sandu a exposé aujourd’hui les plans du Kremlin pour tenter de subvertir Chișinău de l’intérieur afin de mener une opération de changement de régime — confirmant les informations exposées par Volodymyr Zelensky quelques jours plus tôt.

En même temps qu’il lui permet d’ensanglanter l’Ukraine, le système idéologique mis en place par Vladimir Poutine en Russie s’enlise, peine à mobiliser. Pour comprendre pourquoi, il faut faire un détour par Ibn Khaldûn et sa théorie des empires. Selon le sociologue Hamit Bozarslan, les échecs d’un récit fondé sur «  l’idée nationale  », qui peine à se transformer en «  idéal  », expliquent en partie pourquoi la guerre d’Ukraine n’est pas seulement territoriale.