Résultat pour : poutine


Depuis trois jours, l’armée ukrainienne effectue une incursion surprise dans la région russe de Koursk. En neutralisant au moins deux lignes de défense et un bastion, elle a réussi à pénétrer au moins dix kilomètres à l’intérieur du territoire russe, en capturant au moins 11 localités au total, en se battant à la périphérie de Korenovo (en direction du nord-ouest) et de Sudzha. Le Kremlin a déclaré l’état d’urgence dans la région, alors que Zelensky, pour le moment, garde le silence.

Dans la Russie poutinienne, l’histoire est un champ de bataille où la mémoire des atrocités passées lutte contre la réécriture officielle. Le site de Sandormokh en Carélie, charnier emblématique de la Grande Terreur stalinienne de 1937-1938, est devenu un symbole de la résistance historienne face aux tentatives révisionnistes — et la date du 5 août, un jour de mémoire pour ne pas oublier l’horreur.

C’est à l’historien Iouri Dmitriev que l’on doit la documentation de ce massacre. Injustement prisonnier des geôles poutiniennes dans des conditions atroces, il n’était pas sur la liste des personnalités libérées il y a quelques jours.

L’historien Nicolas Werth lui rend hommage.

L’opinion publique ukrainienne est-elle en train de basculer  ? Alors que les efforts diplomatiques se multiplient et que l’offensive russe s’intensifie, plusieurs enquêtes et sondages ukrainiens révèlent une population divisée mais qui de plus en plus réfléchit aux manières de mettre fin à la guerre  : si 57  % des sondés se disent favorables à l’ouverture des négociations de paix, seulement 19  % trouvent acceptable que l’Ukraine revendique uniquement les territoires qu’elle contrôle actuellement.

Pour le Premier ministre hongrois, le monde est à un point de rupture amené par la décadence et la déchristianisation de l’Occident. Afin de naviguer habilement cette phase de déclin, Orbán appelle à reconnaître la nouvelle domination chinoise et renforcer les liens de l’Europe avec Poutine. Dans la vision spenglérienne de l’histoire exposée lors de son discours du 27 juillet à l’université d’été de Bálványos, l’Europe doit lier son futur géopolitique à la victoire de Trump.

Plus de la moitié des Russes considère qu’une troisième guerre mondiale est au moins probable dans les prochaines années.

De «  l’acceptabilité  » de l’usage de l’arme nucléaire à la victoire finale contre l’Ukraine, les données du dernier sondage de Russian Field donnent un aperçu unique de l’opinion des Russes sur la guerre depuis février 2022. Si la constante d’un alignement sur le Kremlin est majoritaire, cette étude — dont la production ne peut être détachée du contexte autoritaire de la Russie de Poutine — révèle aussi d’importantes disparités dans la population.

«  L’oriental  », le «  mongol impénétrable  », le «  muet  », le «  fauve  ».

Par-delà la froideur impénétrable de l’administration pénitentiaire, comment traquer l’histoire des stéréotypes qui naissent au Goulag  ? Pour comprendre ce qui joue dans l’univers concentrationnaire soviétique, la littérature offre une fenêtre précieuse. En convoquant les pages de Chalamov, Demidov ou Julius Margolin, Luba Jurgenson restitue l’origine de préjugés racistes construits au camp — et qui ont encore la vie dure aujourd’hui.

1 heure. 32 minutes. 20 secondes.
C’est le plus long discours prononcé par celui qui est plus connu pour ses tweets que pour ses oraisons. À Milwaukee, quelques jours après la tentative d’assassinat contre lui et avant le retrait de Biden, Trump n’a pas seulement détaillé son programme. Il a aussi «  fait du Trump  » à outrance — allant jusqu’à convaincre certains démocrates que la campagne était, encore, gagnable.
Nous le traduisons intégralement et le commentons.

À 36 ans, Thórdís Gylfadóttir incarne une nouvelle génération de femmes politiques européennes engagées sur le soutien à l’Ukraine et l’élargissement de l’Europe à l’Est. Ministre d’une île-État qui n’est pas membre de l’Union, elle n’en entend pas moins peser — par la place de l’Islande dans le marché unique — sur le prochain cycle. Pour comprendre sa stratégie, nous l’avons rencontrée dans un entretien de fond.

Depuis le début de la présidence hongroise de l’Union, Viktor Orbán se rêve en «  faiseur de paix  ». Après avoir rencontré Xi, Poutine et Trump, il a écrit une lettre au président du Conseil européen Charles Michel — un briefing en dix points où il détaille son plan. Entre provocation et défi, le lire aide à mieux comprendre pourquoi la tournée diplomatique d’Orbán était aussi un exercice de géopolitique interne.