À l’échelle internationale, l’Arabie saoudite est souvent étudiée au travers d’un regard occidentalo-centré et plus spécifiquement de sa relation privilégiée avec son allié historique, les États-Unis, ou encore, dans son rôle de puissance régionale face à l’Iran. Une relation reste jusqu’à présent moins analysée : les rapports croissants qu’entretient l’Arabie saoudite, depuis les années 1990, avec la Chine. Afin d’aborder ce sujet nous avons fait appel à deux grands spécialistes de cette question : Camille Lons (IISS) et Romain Aby (Rumi Consulting).
La Chine est devenu l’un des plus grands consommateurs d’énergie fossile dans le monde, et le plus gros émetteur de CO2 au niveau mondial. Dans ce contexte, le pays a entrepris plusieurs réformes dans les domaines énergétiques et environnementaux. Aujourd’hui, si la Chine se positionne comme un acteur ambitieux et volontariste, son bilan reste néanmoins à nuancer, à l’aune de sa stratégie industrielle extérieure et d’un attachement irréductible à la croissance économique.
L’influence chinoise sur l’Organisation mondiale de la santé ne date pas du Covid-19. Comme le montre Alice Ekman, l’OMS avait, dès 2017, complètement intégré les éléments de langage du pouvoir chinois. Par la voix de son directeur général, le docteur Tedros, l’Organisation se rangeait aux côtés de Pékin dans la promotion d’une « route de la soie sanitaire ».
La crise du coronavirus a provoqué une perturbation très importante et durable de l’économie en Chine puis, du fait de la forte dépendance économique et industrielle du reste de la planète envers Pékin, une possible récession mondiale. Cet article propose de dégager quelques réalités politiques et stratégiques de la Chine aujourd’hui.
17+1, un outil au service de politique extérieure européenne de Pékin défiant l’UE ?
Asie Orientale CentresForum initié par Pékin pour étendre son influence économique et politique en Europe en dehors du cadre institutionnel et formel de l’Union européenne (UE), le format 17+ 1 ne cesse de prendre de l’ampleur et défie l’UE. L’année 2020, selon les mots du Ministre des Affaires étrangères chinois Wang Yi, est à un « nouveau point de départ historique ».
Réunis du 12 au 14 novembre au Brésil pour le sommet annuel des BRICS, les grands pôles de puissances non occidentales (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ont mis en avant les sujets commerciaux, passant sous silence les sujets politiques compliqués et la situation dégradée en Amérique latine. Organisation internationale étatique, les BRICS donnent à comprendre les convulsions contemporaines du système international : atomisation des acteurs, concurrence technologique, géoéconomie et recomposition stratégique des pôles de puissance.
La diplomatie de Xi Jinping en Asie du Sud : l’Inde, le gros caillou dans la chaussure ?
Asie OrientaleAu lendemain des célébrations des 70 ans de règne communiste à Pékin, Xi Jinping est polarisé par la diplomatie régionale en Asie du Sud, où les tensions entre les trois puissances nucléaires structureront ou non les équilibres stratégiques pour demain. En quelques jours, Xi a rencontré le premier ministre pakistanais, l’indien et le népalais, de quoi illustrer le « grand jeu » de la diplomatie dite de bon voisinage de la République populaire. Si le voisin pakistanais est l’allié stratégique de la zone, l’Inde représente le grand concurrent stratégique de la Chine dans la durée.
Birmanie : après trois ans au pouvoir, quel bilan pour le gouvernement Aung San Suu Kyi ?
Asie OrientaleAprès des débuts placés sous le signe de l’optimisme, le quinquennat de la charismatique Prix Nobel de la Paix 1991 a vite été rattrapé par les controverses. Avec l’Ambassadeur birman à Paris, nous avons tenté de décrypter son bilan.
La récente visite d’Aung San Suu Kyi en République Tchèque et en Hongrie a largement été interprétée comme la preuve du repli xénophobe de la Birmanie. Si cette initiative peut en effet interroger, elle doit être interprétée avec discernement et pragmatisme.
La nouvelle stratégie arctique du ministère de la Défense des États-Unis souligne une montée des incertitudes en Arctique
NordiquesDans sa nouvelle stratégie arctique, le ministère de la défense des États-Unis confirme l’orientation de l’administration Trump dans la région, mettant une fois de plus en avant une « nouvelle ère de compétition stratégique ». En particulier, la stratégie, qui considère l’Arctique dans le contexte global, cible particulièrement la Chine, en ne reconnaissant pas d’autre revendication que celle basée sur la souveraineté territoriale.