Shinzo Abe est sur le point de démissionner. Quelle est la suite ? Quelle conséquence sur la politique étrangère du pays ?
Pour esquisser une réponse, il faut revenir aux fondamentaux.
Shinzo Abe est sur le point de démissionner. Quelle est la suite ? Quelle conséquence sur la politique étrangère du pays ?
Pour esquisser une réponse, il faut revenir aux fondamentaux.
Si l’on excepte l’histoire des Routes de la soie sur la longue durée, les relations diplomatiques pour l’ère moderne et contemporaine entre la Chine et le monde musulman n’ont réellement commencé qu’avec la décolonisation. Aujourd’hui, ces relations posent un défi à la fois culturel et stratégique pour la Chine et demeurent l’un des principaux enjeux du XXI° siècle.
Alors que les tensions s’intensifient dans l’Himalaya, Pierre Grosser revient sur l’histoire longue et compliquée de la frontière entre l’Inde et la Chine.
Depuis ce dernier quart de siècle, la politique chinoise des pays européens s’est installée dans le dilemme réalisme / idéalisme. La pandémie de la Covid-19 en aura cruellement rappelé toutes les contradictions. Profondément asymétriques, les relations sino-européennes sont souvent mues, de part et d’autre, par des présupposés tenaces. Cet article propose de revenir sur la relation singulière, inscrite dans le temps long, entre l’Europe et la Chine et de comprendre les mécanismes à l’œuvre dans la redéfinition de cette même relation.
À l’aube du XXIe siècle, la construction géopolitique de l’Asie-Pacifique est progressivement devenue trop restreinte. Au cours des années 2000, l’émergence de l’Inde d’une part, et la fulgurante ascension de la Chine d’autre part, qui s’applique à déployer ce qu’elle nomme à l’époque sa stratégie du « collier de perles », mettent en évidence le lien entre océans Indien et Pacifique. Après le pivot américain vers l’Asie, le concept géopolitique d’Indo-Pacifique semble plus approprié pour décrire les logiques qui traversent cette zone, et cette vision est progressivement adoptée par l’ensemble des acteurs internationaux.
Le Parti-Etat communiste s’est construit dans l’adversité et n’a jamais cessé de s’adapter aux évolutions sociales du pays sans pour autant se laisser déborder. Il convient d’étudier quels sont les outils de sa puissance et comment celle-ci peut être qualifiée. Membre du conseil de sécurité de l’ONU, possédant l’arme nucléaire et deuxième puissance économique mondiale, premier ou second (selon les chiffres) réseau diplomatique mondial, la Chine tient de toute évidence une place originale dans le système international, nourrie d’ambitions hégémoniques.
Quel est le statut véritable du régime chinois ? Comment qualifier sa puissance ? Longtemps un préjugé hérité de la guerre froide a dissocié la nature des régimes totalitaires entre eux. Cet article propose d’exposer la structure du régime de Parti-Etat dirigeant la puissance chinoise aujourd’hui après un peu plus de 70 ans de règne.
À l’échelle internationale, l’Arabie saoudite est souvent étudiée au travers d’un regard occidentalo-centré et plus spécifiquement de sa relation privilégiée avec son allié historique, les États-Unis, ou encore, dans son rôle de puissance régionale face à l’Iran. Une relation reste jusqu’à présent moins analysée : les rapports croissants qu’entretient l’Arabie saoudite, depuis les années 1990, avec la Chine. Afin d’aborder ce sujet nous avons fait appel à deux grands spécialistes de cette question : Camille Lons (IISS) et Romain Aby (Rumi Consulting).
La Chine est devenu l’un des plus grands consommateurs d’énergie fossile dans le monde, et le plus gros émetteur de CO2 au niveau mondial. Dans ce contexte, le pays a entrepris plusieurs réformes dans les domaines énergétiques et environnementaux. Aujourd’hui, si la Chine se positionne comme un acteur ambitieux et volontariste, son bilan reste néanmoins à nuancer, à l’aune de sa stratégie industrielle extérieure et d’un attachement irréductible à la croissance économique.
L’influence chinoise sur l’Organisation mondiale de la santé ne date pas du Covid-19. Comme le montre Alice Ekman, l’OMS avait, dès 2017, complètement intégré les éléments de langage du pouvoir chinois. Par la voix de son directeur général, le docteur Tedros, l’Organisation se rangeait aux côtés de Pékin dans la promotion d’une « route de la soie sanitaire ».