Cardinal Willem Jacobus Eijk
Archevêque d’Utrecht
Clairement conservateur, il est identifié comme un spécialiste des questions bioéthique et porte des positions tranchées et classiques en théologie morale.
Papabile
Archevêque d’Utrecht
Clairement conservateur, il est identifié comme un spécialiste des questions bioéthique et porte des positions tranchées et classiques en théologie morale.
PapabileNé à Duivendrecht en Hollande-Septentrionale, d’un père protestant et d’une mère catholique, il étudie d’abord la médecine à l’université d’Amsterdam, et devient médecin (1978-1979), avant d’entrer au séminaire de Kerkrade (Limbourg), parallèlement à une formation en éthique médicale à l’université de Leyde. Il est ordonné prêtre en 1985, et incardiné dans le diocèse de Ruremonde, où il est aumônier. Il achève ses études à Rome, comme docteur en philosophie de l’Angelicum (l’université dominicaine de Rome), et docteur en théologie de l’université pontificale du Latran. D’abord professeur de théologie morale au séminaire de Kerkrade, il enseigne ensuite à la Faculté de théologie de Lugano (Suisse). De 1997 à 1999, il est membre de la Commission théologique internationale.
Le 17 juillet 1999, il est nommé évêque de Groningue-Leeuwarden, et reçoit la consécration épiscopale le 6 novembre suivant. En 2004, il est nommé par Jean-Paul II membre de l’Académie pontificale pour la Vie, et réélu membre en 2017 après les transformations de cette instance par François. En 2007, Benoît XVI le promeut au siège métropolitain d’archevêque d’Utrecht. Membre de la congrégation pour le Clergé à la Curie (2008), il est aussi élu président de la Conférence épiscopale des Pays-Bas en 2011. En février 2012, Benoît XVI l’élève au cardinalat, et le fait membre de la Congrégation pour l’Éducation catholique : l’année suivante, il participe au conclave de 2013. Quoique moins en cour sous François, il rejoint encore en 2014 le Conseil pontifical pour les laïcs. En novembre 2022, il demande au pape François d’écrire une encyclique contre la théorie du genre.
Le cardinal Eijk est un papabile clairement conservateur, à la tête d’une Église catholique qui se déploie dans une des sociétés les plus sécularisées au monde : l’on considère que les deux tiers des églises autrefois actives aux Pays-Bas seront fermées d’ici la fin de la décennie. Identifié comme un spécialiste des questions bioéthiques, il porte des positions tranchées et classiques en théologie morale (défense de l’encyclique Humanae vitae, condamnation des unions homosexuelles) et pour le maintien de la discipline du célibat sacerdotal. Sur les questions migratoires, seules des nuances le séparent du pape François. Profil polyglotte, savant et réfléchi, sur une ligne wojtylo-ratzingérienne assez intransigeante, il s’est relativement tenu à l’écart des controverses dans lesquelles d’autres cardinaux conservateurs ont été embarqués, ce qui obère moins ses chances au prochain conclave.