- Date de naissance (âge) : Né le 15 juin 1945 (79 ans)
- Lieu de naissance : Ourouss, Guinée française
- Nationalité : Guinéen
- Formation : Grand séminaire de Nancy (théologie et philosophie)
- Fonctions dans l’Église : Préfet émérite de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements
- État ou ordre : Prêtre séculier
- Rang : Cardinal-prêtre de S. Giovanni Bosco in via Tuscolana
- Cardinal électeur depuis le : 20 novembre 2010 (créé par Benoît XVI)
- Cardinal électeur jusqu’au : 15 juin 2025
Carrière
Né dans une famille de cultivateurs animistes, il fréquente une mission des Pères spiritains, grands évangélisateurs de l’Afrique, et en faveur de qui il exprimera sa gratitude. Il raconte avoir mûri sa vocation à leurs côtés ; entré au petit séminaire de Bingerville, en Côte d’Ivoire, pour ses études secondaires, et après son baccalauréat à Conakry, il poursuit sa formation sacerdotale en France, au grand séminaire de Nancy (1964-1967). Ordonné prêtre pour le diocèse de Conakry en juillet 1969, il poursuit sa formation en exégèse à Rome.
Il souffre de la dictature de Sékou Touré. En 1979, il est, à près de 33 ans, le plus jeune évêque nommé au monde. Il effectue toute la première partie de sa carrière dans le difficile terrain guinéen, avant d’être appelé à Rome à la fin du pontificat de Jean-Paul II, comme secrétaire de la congrégation pour l’Evangélisation des peuples, puis président du conseil pontifical Cor unum, chargé de la coordination des organismes caritatifs catholiques à l’échelle mondiale.
Au début du pontificat de François, il obtient un dicastère plus important, la préfecture de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements, qui a la main sur toutes les questions liturgiques ; mais en réalité, il ne parviendra jamais à imposer sa ligne restaurationniste à l’ensemble de son dicastère, où il ne sera pas renouvelé en 2021, et se heurtera plusieurs fois au pape François.
Profil
Le cardinal Sarah a été érigé en opposant du pape François, tenant d’une ligne très conservatrice, plus à droite que la ligne ratzingérienne. Il a d’abord eu des protestations de loyauté envers François, avant de paraître prendre plus clairement ses distances avec les orientations du pontificat. Il peut être considéré comme ultra-conservateur en théologie morale et restaurationniste en liturgie, tout en adoptant également des positions conservatrices sur les question migratoires. Homme d’intériorité et de spiritualité, sans doute a-t-il été quelque peu dépassé, voire instrumentalisé par l’emballement médiatique autour de sa personne des secteurs conservateurs francophones.