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Cardinal Raymond Leo Burke

Ancien Cardinal patron de l’Ordre de Malte

Coqueluche des sites conservateurs américains, le cardinal Burke est une des figures les plus visibles d'une «opposition» à la ligne bergoglienne — mais, dans la culture ecclésiale du consensus, son influence reste limitée.

Cardinal électeur
Secundum Cor Tuum Selon ton cœur
  1. Date de naissance (âge) : Né le 30 juin 1948 (76 ans)
  2. Lieu de naissance : Richland Center, Wisconsin, États-Unis
  3. Nationalité : Américain
  4. Formation : Université catholique d’Amérique de Washington ; Université pontificale grégorienne (doctorat en droit canonique​)
  5. Fonctions dans l’Église : Protecteur émérite de l’Ordre souverain de Malte jusqu’en 2023
  6. État ou ordre : Prêtre séculier
  7. Rang : Cardinal-prêtre de Sant’Agata dei Goti
  8. Cardinal électeur depuis le : 20 novembre 2010 (créé par le pape Benoît XVI)
  9. Cardinal électeur jusqu’au : 30 juin 2028

 

Carrière

Né en 1948 dans le Wisconsin, entré tôt au séminaire, il étudie dans deux universités jésuites et plutôt libérales : la Catholic University of America de Washington (philosophie), et, à Rome, la Grégorienne (doctorat en droit canonique). En 1975, il est ordonné prêtre par le pape Paul VI en personne. Professeur de religion en lycée, puis recteur de la cathédrale et vice-chancelier du diocèse de La Crosse, dans son Etat natal, il est nommé en 1995 évêque de ce diocèse par Jean-Paul II ; puis il est promu archevêque de Saint-Louis dans le Missouri en 2003. En 2008, Benoît XVI l’appelle à la Curie comme préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, la « cour suprême » de l’Eglise au for externe, où il avait déjà travaillé entre 1989 et 1994 comme défenseur du lien matrimonial. Il est créé cardinal en 2010. Sous le pape François, cependant, il ira de relégation en relégation : non renouvelé dans son mandat à la tête de la Signature apostolique en 2014, il obtient d’abord une sinécure honorifique, le poste de cardinal protecteur de l’Ordre souverain de Malte (qui, dans les faits, s’auto-gouverne), poste qui sera encore vidé de tout pouvoir réel par le pape après la grave crise de gouvernance que connaît l’Ordre hospitalier en 2017. Il reçoit de même un ordre lui demandant de quitter son appartement de fonction. À la Curie, il reste cependant membre du Dicastère pour les Causes des Saints et de la Signature apostolique.

Profil

Coqueluche des sites conservateurs américains, et souffre-douleur ou épouvantail des secteurs progressistes, qui critiquent son amour des pompes liturgiques, le cardinal Burke est un des cardinaux les plus conservateurs, mais son influence est aujourd’hui limitée. Canoniste réputé et courtois, il accède à la Curie grâce à Benoît XVI : il fait alors figure de « ratzingérien de droite », avant d’être mis sur la touche par François. Il a fait partie des 4 cardinaux (dont il est aujourd’hui le seul électeur restant) qui ont soumis à plusieurs reprises des dubia (doutes) au pape François pour critiquer sa doctrine et son action pastorale, en privé, puis publiquement, exprimant leurs craintes qu’elles soient en rupture avec la tradition de l’Eglise. S’il y a une « opposition » à la ligne bergoglienne, Burke est aujourd’hui une de ses figures les plus visibles – ce qui, dans la culture ecclésiale du consensus, lui fait paradoxalement perdre en influence. 

Sa position dans le collège des cardinaux électeurs

Progressiste
Conservateur
Périphérique
Central