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Évêque de Côme
Spécialisé dans l’action caritative et sociale et dans la pastorale de la jeunesse, thématiques susceptibles de plaire au pape François, il a peu en revanche peu d’envergure internationale et son rayonnement paraît limité à la péninsule italienne.
Cardinal électeur
Né à Lenno, dans la province de Côme, il étudie au Collegio Gallio de cette dernière ville, tenu par les religieux somasques, et entre au séminaire diocésain. Il est ordonné prêtre en juin 1975, et devient responsable du Centre diocésain des vocations jusqu’en 1999. En 1991, il devient délégué épiscopal pour l’association des vierges consacrées du diocèse. En 2000, il est fait prélat de Sa Sainteté (“monsignore”) à titre honorifique. En 2003, il devient vicaire épiscopal pour le clergé.
En 2005, Jean-Paul II le nomme évêque du petit diocèse de Crema, toujours en Lombardie. Il s’implique dans la formation locale, dans le sillage de la doctrine sociale de l’Eglise, et dans la pastorale de la jeunesse, mettant en oeuvre des techniques de communication innovantes (il a créé une “mission jeunesse” qui vise à évangéliser dans les discothèques et les théâtres), créant par exemple une université gratuite de formation permanente pour les adultes, ancrée dans l’humanisme chrétien. En 2010, il devient grand prieur pour l’Italie du Nord de l’Ordre du Saint-Sépulcre, où il a le rang de Grand Officier. En 2016, il est transféré évêque de Côme, un siège un peu plus important. En juillet 2022, François le nomme membre du Dicastère pour les Evêques à la Curie romaine et, le mois suivant, lui fait une promotion plus inattendue en le créant cardinal. Inattendue, car le diocèse de Côme n’avait pas connu de cardinal depuis le XVIIe siècle. Surtout, le siège de Côme est un diocèse suffragant d’un archevêché métropolitain, Milan, qui est le second plus grand diocèse de l’Eglise universelle, et dont tous les archevêques, à trois exceptions près, ont été créés cardinaux depuis le XVe siècle. On comprend dès lors que l’actuel archevêque de Milan, Mgr. Mario Delpini (né en 1951) ait mal vécu le fait de voir un de ses suffragants créé cardinal à sa place, ce qu’il a exprimé dans une homélie douce-amère. C’est là une illustration du fait que François a bouleversé les anciennes règles tacites qui voulaient qu’un siège épiscopal soit cardinalice en fonction de son importance, pour redonner au cardinalat son statut originel de dignité qui récompense des mérites personnels réels ou présumés, sans acception de la charge occupée.
Le cardinal Cantori a un profil très pastoral ; il apparaît spécialisé dans l’action caritative et sociale, notamment en direction des migrants et des sans-abri, et dans la pastorale de la jeunesse, dont il est reconnu comme un expert innovant. On reconnaît bien là des thématiques susceptibles de plaire au pape François. En revanche, il a peu d’envergure internationale et son rayonnement paraît limité à la péninsule italienne.
